wp20 - 25/02/2024 18:28:07

Bonjour,

Je suis un jeune adulte tout juste diplômé et je me reconnais tellement dans vos témoignages ce qui m’a motivé à vous partagé le miens.

Tout d’abord j’ai commencé à fumer du canabis à l’âge de 14 ans, l’été entre ma 3ème et seconde. Au tout début c’était un plaisir, ayant eu une enfance compliquée c’était un moyen pour moi de me libérer. Je n’avais pas eu d’amis jusqu’à ce que je commence à fumer, au début c’était assez sociale je ne savais pas rouler donc je ne consommais pas seul. Je ne fumais d’ailleurs pas de cigarettes.
Puis suite à une première année de lycée où je passais tout mon temps à fumer avec des amis alors que j’étais auparavant un très bon élève, j’ai dû redoublé mon année. Lors de cette deuxième année de seconde j’ai dû changer de lycée ce qui a fait que j’ai réduit ma consommation.
En première, je me suis fait de nouveaux amis fumeurs aussi. Cette fois ci j’ai recommencé à fumer mais ce n’était plus seulement social, je le faisait seul tous les soirs en cachette, avant le lycée. Je tournais à environ 4-5 joints par jours et quelques cigarettes (alors qu’avant je n’en fumais pas)
J’ai réussi à décroché mon bac de Français puis mon bac l’année suivante, malgré que ma consommation augmentait. Je tournait à un 10g par semaine (je gaspillais tout mon argent de poche dedans)
Puis je suis rentré à la fac, j’ai rencontré de nouvelles personnes qui fumaient mais de temps en temps. Je me rend compte maintenant que j’ai été une mauvaise influence car consommant joints sur joints j’ai commencé à déteindre sur ses amis qui se sont mis à fumé énormément. Malgré tout je vivais encore chez mes parents à cette époque donc ma consommation était assez maîtrisé quand j’étais à la maison je ne pouvais pas fumer tant que ça. De plus j’avais un vrai plaisir à fumer à cette époque j’arrivais à m’en sortir dans mes études tout en m’amusant, c’était toujours social je n’avais pas la volonté d’arrêter
Durant mes années à la fac le Covid est arrivé et durant le confinement je fumais plus qu’à raison toutes les nuits (quand mes parents dormaient), je m’étais encore une fois tout mon argent dedans (les tarifs étaient bien plus élevées pendant cette période).
Bref malgré ma consommation, j’ai réussi à avoir ma licence, j’ai pu déménagé sur Paris pour mon master cette fois ci en école de commerce, avec des amis de mon université. Au début je n’avais pas de contacts pour fumer, j’ai donc réussi à arrêter durant 2 mois (la plus longue période depuis bien longtemps ahah). Ce n’était pas par volonté mais il s’agissait d’un arrêt forcé, d’ailleurs le produit ne me manquait pas tant que ça excepté quand j’étais en soirée ou avec des amis et que je voulais me détendre. Puis un jour j’ai réussi à trouver un dealer et je suis reparti dans mes travers. Sauf que cette fois ci j’habitait seul il était donc bien plus facile pour moi de fumer. J’ai donc recommencé en fumant bien plus qu’avant, je tournais à 9-10 joints par jour, c’était mon occupation quand j’étais seul chez moi après les cours ou après mon job étudiant le week-end.

Puis fin de mon master, je me suis retrouvé au chômage l’été dernier. Depuis je tourne plus à 9-10 mais une quinzaine de joints par jours. Le pire c’est que je ne prend plus du tout de plaisir, ce n’est plus social, ce n’est plus pour me détendre mais c’est pour m’occuper. Je fume pour combler l’ennuie sauf que cette consommation ne me pousse pas à faire d’autres choses, trouver du travail, construire des projets… je viens d’avoir 24 ans et j’ai l’impression de passer à côté de ma vie, j’ai l’impression que j’habite seul je ne suis plus moi même. La fumette m’a changé (j’ai perdu une vingtaine de kilos et je suis tombé dans l’anorexie depuis que j’habite seul).

Au début je pensais que le problème que j’avais venait d’ailleurs car jusqu’à présent j’arrivais à m’en sortir malgré cette consommation excessive mais maintenant je regarde ma vie ces dernières années et je me rend compte que je n’étais pas moi même, mes souvenirs sont déformés, je n’ai rien ressenti, l’impression que ma vie n’était qu’un film, un rêve tellement j’étais défoncé. Je ne me reconnais plus, cela fait quelques mois que j’en ai conscience mais malgré tout je ne peux pas m’empêcher de fumer dès le réveil. J’ai d’ailleurs perdu presque tous mes amis depuis la fin de mes études, de même, je suis devenue ultra anxieux dans la rue, en société, j’ai l’impression de n’être à l’aise que dans mon lit avec mon joint c’est si triste. J’espère vraiment me sortir du cauchemar de ce produit…