Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Sevrage au Cannabis et Anxiété

Par Profil supprimé

Bonjour,

J'ai été pendant 1 an et demi - 2 ans consommateur régulier de cannabis, au début c'était plutôt une consommation comme 1 gramme par semaine voire 2, et depuis le début de cette année scolaire j'ai commencé à fumer régulièrement 2 à 3 grammes par semaine. Je pense que je suis tombé dans la dépendance sans trop m'en rendre compte, au début c'est dur de s'en apercevoir, mais au bout d'un temps on se rend compte que notre point de vue sur la réalité change, quand on a pas fumé pendant 1 ou 2 jours on se rend compte que le monde est un peu morne, que c'est quand même plus passionnant de faire des choses quand on est sous l'emprise du truc. Mais surtout c'est dur de se rendre compte à quel point ça peut être dur d'arrêter.. La plupart des gens je pense ne se rende pas compte que le sevrage au cannabis est une épreuve, avec tout ce qu'elle apporte: Angoisse, tachycardie, peur, être enfermé dans sa bulle, irritabilité, etc... (En tout cas pour moi).
Ça va faire 22 jours que je n'ai pas fumé maintenant. J'ai passé le cap des 3 semaines mais je ne me sens toujours pas au top. En fait j'ai surtout arrêté le shit au moment ou j'ai compris que ça me déclenchait des crises d'angoisses, je suis allé chez le médecin dès le 3ème jour de sevrage car j'avais super peur, je ne comprenais pas, ça m'était déjà arrivé de stresser, de m'inquiéter pour un rien mais jamais de façon aussi irrationnelle, comme une peur qui m'envahissait, c'était aussi physique à un certain degré (tachycardie, épuisement musculaire, maux de crâne). D'autant plus que je faisais énormément attention à la moindre de mes sensations physiques comme si la moindre sensation dans le crâne était le signe d'un danger. En fait le médecin m'a rassuré, me disant que la schizophrénie ne se manifestait pas ainsi, que c'était des crises d'angoisses, il m'a donc prescrit du strezam (anxiolytiques légers donc) que j'ai pris pendant 10 jours. Je dois avouer que de prendre des anxiolytiques ne me ravis pas trop rien que d'y penser mais sur le coup je voulais absolument en avoir à tel point c'était épuisant. Toujours est t-il que j'ai essayé de continuer à vivre normalement passé les 4-5 premiers jours ou j'ai dormi chez ma copine tant j'étais terrifié de retourner chez moi ou j'avais eu mes premières crises d'angoisses. J'ai continué à être stressé mais je me rassurais en pensant "C'est dans ta tête, inutile d'avoir peur. Le médecin t'as dis que tu n'étais pas fou, c'est le sevrage rien de plus".Au final l'anxiété s'est faite de moins en moins sentir. Mais maintenant je me rends compte qu'à force de n'avoir pensé qu'à ça pendant des semaines je n'arrive pas à m'empêcher d'y penser, je fais toujours trop attention à mes sensations, je reste assez anxieux malgré le fait que ça fait 22 jours aujourd'hui. Je commence à avoir un peu peur d'avoir déclenché quelque chose de grave et je me re-questionne sur si le shit ne m'a pas rendu un peu fou. Je n'ai pas de symptômes particuliers de quoi que ce soit si ce n’est que je suis bien plus souvent dans mes pensées à me dire "Je me sens bizarre non ? Est ce que je verrais pas un peu différemment de d'habitude là ? Est ce que je suis stressé la ? Est ce que un schizophrène fais pareil ?" est c'est assez épuisant de ne penser qu'à ça. Malgré tout j'espère juste que cette anxiété ne s'installe pas définitivement et qu'il ne s'agit que du sevrage qui est plus long que 3 semaines, je dois reconnaitre que ça va quand même beaucoup mieux depuis le tout début ou je ne comprenais pas du tout ce qui m'arrivais à tel point que j'ai loupé une semaine de cours entière. J'étais surtout inquiet par rapport au fait que une semaine avant mon sevrage j'avais commencé un premier sevrage malgré moi (plus d'argent pour acheter du shit), et j'avais fais une crise de panique, que j'ai comblé avec du cannabis le soir d'après, Je ne comprenais pas car il m'est déjà arrivé même cette année de ne pas fumer pendant 2 à 3 semaines sans ressentir beaucoup plus que simplement du vague à l'âme. Toujours est t-il que j'avais commencé ce second sevrage (que je n'ai pas interrompu et que je ne compte pas interrompre) après avoir fumé juste un stick qui m'a fais partir en crise de panique incontrôlable pendant ma défonce, je pensais alors vraiment que le shit m'avais rendu schizo, d'autant plus que mon père me disait parfois que cela était arrivé à un proche et qu'il craignait que cela m'arrive (bien que je ne pense pas avoir consommé de façon hyper excessive au point de réveiller une schizophrénie). Je me suis donc mis un gros stop et me suis senti terrifié par le shit, alors a commencé ce sevrage.

Je poste surtout cela pour mettre en garde, en espérant que certains consommateurs qui sous-estiment le cannabis se rendent compte de ce que c'est réellement, l'enfermement que cela peut produire, le passage à la dépendance qui ne se ressent pas et surtout la difficulté du sevrage (mais si c'est une volonté pour d'autres d'arrêter, alors sachez que rien n'est insurmontable avec la volonté). De plus les effets du sevrage dépendent beaucoup plus des gens que de leur consommation d'après ce que j'ai pu lire ici (dès lors que l'on est dépendant).

J'aimerais aussi avoir si vous souhaitez,d'autres retours, je pense que je cherche surtout à me rassurer, alors quitte à faire cela autant rassurer aussi les autres en témoignant tous ensembles.
Et une dernière chose, j'aimerais savoir si je serais encore longtemps dans cet état d’anxiété, si mon inquiétude vis à vis de la schizophrénie est justifié ou si cela est beaucoup plus flagrant qu'une peur de l'être accompagné d'angoisse, et surtout savoir combien de temps dure au maximum un sevrage avant de revenir à un état parfaitement antérieur du corps, et surtout à un état d'esprit de quelqu'un qui ne fume pas ou n'est pas en sevrage.

Merci à tous, bonne chance dans votre sevrage, bon courage si vous commencez ou que vous voulez commencer. J'espère que ce témoignage saura servir à d'autres.


Fil précédent Fil suivant

24 réponses


Profil supprimé - 09/06/2019 à 17h49

Slt.
Étant dans la même situation que toi je voulais si ton état s était améliorer ?

Profil supprimé - 18/06/2019 à 18h24

Je vis une situation quasiment similaire en tout point à ce que tu décris. Cela fait 10 jours que j’ai arrêté. Peux tu nous dire où tu en es et comment tu te sens aujourd’hui, as tu repris le contrôle sur ta vie et tes émotions...?

Profil supprimé - 17/07/2019 à 19h26

Ça fait quand même du bien de savoir qu'on est pas seul dans ce cas ^-^ ça va aller les gars on va s'en sortir ;D

Profil supprimé - 17/07/2019 à 22h00

Bonjour,
Et le caractère change t il vraiment? Mon ami est méchant et j’ai du mal à le comprendre.
Me trouve toujours une excuse pour fumer.
Je trouve ça dur à force

Profil supprimé - 18/07/2019 à 09h01

Bonjour , je suis dans le même cas je suis angoissée pour rien , moi perso j’arrive pas à dormir j’ai des sueurs froides, je transpire beaucoup la nuit sans raison apparente , j’ai des vomissements souvent au matin , j’ai pas trop envie de voir du monde , j’ai pas faim enfin limite j’ai envie de rien c’est vraiment étrange .. je fumer entre 8/12 joints par jours Et franchement l’arret Je le sens déjà qu’il va être compliquer

Profil supprimé - 29/07/2019 à 01h16

Bonjour à tous et à toutes,
Antooo, je pense que tu peux faire confiance à ton médecin, si tes doutes persistent, regarde sur internet. Ce n'est que mon avis mais peut-être que contrairement à ton premier arrêt, tu es plus déterminé et tu sais que tu t'y tiendra, donc plus jamais tu ne ressentira ses effets. Et puis à cela tu ajoutes une anecdote d'une personne proche qui va accentuer ton angoisse. Je n'ai malheureusement aucune solution mais je peux conseiller à tout le monde un livre de Raphaëlle Giordano "ta deuxième vie commence quand tu sais que tu n'en as qu'une". Tu as déjà arrêté et l'angoisse est de devoir modifier des aspects de notre vie et de notre façon de penser, de voir les choses. Lis le, il est court et facile de lecture. Je pense qu'il permet de nous guider pour appréhender la vie différemment et à nouveau en profiter.

Profil supprimé - 29/07/2019 à 01h25

Bonjour black sunshine,

Je sais que lorsque j'arrêtais de fumer, je transpirais la nuit pendant les 3,4 premiers jours. C'était le manque.
Suivant les personnes, certaines peuvent réussir à arrêter d'un coup, et pour d'autres il vaut mieux faire cela en progressif. Actuellement je suis en progressif. Cela fait environ 2 semaines que de 7 à 9 joints par jour je suis passé entre 3 à 5 par jour sans aucune difficulté et sans effet secondaire. Bonjour P13, pour toi, je pense que la modification de caractère diffère selon chaque personne. Je dirais que la seule chose qui compte, c'est qu'il ait conscience de son addiction et qu'il ait envie de s'en sortir. S'il est dans le déni... j'ai peur que cela soit très compliqué pour toi et votre couple par la suite.

Profil supprimé - 29/07/2019 à 11h45

Bonjour kaki151 , ça fait du bien de lire dès message comme le tiens . Je suis en fait je pense dans l’impossibilité d’arrêter j’ai essayer mais moi en fait le problème si je fume ps c’est que je dort ps je mange pas rien .. j’ai essayer de diminuer mais du coup là ça fait 14j que je vomi absolument tout et que je transpire la nuit c’est un cauchemar . Depuis quelque jour j’ai recommencer du coup je suis à 1,9 par jour.
Je vais essayer de diminuer vraiment progressivement je pense que ça va prendre du temps et beaucoup d’effort .. mais je me dit j’ai 24 ans , 2 enfants donc à un moment j’ai plus le choix .. mais je pense qu’il faut être bien bien entouré pour réussir .. je vous souhaite à tous de réussir je me souhaite aussi de réussir

Profil supprimé - 29/07/2019 à 15h05

Bonjour Blacksunshine,

Je trouve super qu'étant aussi jeune tu as cette maturité et envie de vouloir t'en sortir pour toi, tes enfants et ta compagne. La drogue est généralement un refuge. C'est vrai que les répercussions que tu subis sont à l'inverse de la "normale". Je ne me permettrai pas de te poser des questions, mais les personnes qui tombent dans ce genre d'addiction, c'est qu'il y a une souffrance consciente ou inconsciente derrière. Je ne dis pas que c'est forcément ton cas, mais en trouvant la cause qui t'a amené à l'addiction, cela te permettra de faciliter ton chemin à l'arrêt total, car en trouvant la cause, tu pourras travailler dessus afin de le régler, ou l'accepter, ou pardonner...après c'est selon la situation ou le problème. Et une chose importante est la communication, donc comme tu le dis si bien, être bien entouré et en parler contribuera à la "guérisson".
Bonne journée

Répondre au fil Retour