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bluenaranja - 24/05/2011 9:24:25

Hello soleil !

Ton fils a-t-il essayé la substitution ?C'est quand même une bonne solution d'urgence.
Moi, j'ai eu la chance de tomber sur un super psy qui m'a porté à bout de bras pendant quelques temps, m'a fait prendre en charge par le juge pour enfant et une association type dass. Au lieu de m'envoyer en post-cure, m'a envoyé dans une super famille d'accueil avec qui j'ai toujours des liens, et un contact régulier, 15 ans après ! Je suis passionnée par l'art et la création sous toutes ses formes, il m'a trouvé une super famille d'artistes potiers où j'ai pu travailler la terre tout en étant super soutenue. Le but était de me faire voir ce qu'était "une vraie famille".
J'ai tenu sept mois, à la fin, tout ce bonheur, je ne supportais plus. J'avais besoin d'être constamment sur le fil, limite en danger de mort, pour me sentir vivre.
Retour à la rue et rechute... Et pourtant, j'ai appris énormément de choses durant cette période, sur la façon de communiquer, qu'on peut élever les enfants sans leur taper dessus, etc...
Souvent les soignants et les familles - et le tox - sont épuisés par les rechutes. L'impression qu'on y arrivera jamais. Et pourtant, chaque tentative apporte quelque chose, qui permettra, le moment venu de s'en sortir vraiment.

Souvent, j'avais l'impression que me battre ne servait à rien. Mais c'est faux. Toutes ces séances de psy, ces cures, ces rechutes étaient comme des brouillons. Ces expériences comme des graines que je gardais dans ma poche, sans le savoir, jusqu'au jour où elles ont toutes germées peu à peu.

Par exemple, un truc tout con, mais j'ai mis du temps pour l'intégrer. A chaque fois que j'arrêtais la came, au bout d'un moment, je me sentais forte. Je me disais ça y est, c'est fini. Et je croisais un pote qui m'offrait une ligne de coke - moi j'acceptais. Et 15 jours plus tard, j'étais à fond dedans.
Aujourdhui, ça fait treize ans que j'ai arrêté, je reste très humble et méfiante vis à vis du monde de la came.
Je sais que pour moi, c'est tout ou rien, et ce sera rien.

J'ai eu la chance de tomber sur un service d'hôpital psy super, dès que je me pointais à leur porte, que ce soit pour trois jours ou deux mois, ils me préparaient un lit. Et tentaient de m'aider. Alors que je leur ai fait des coups pendables parfois... Et que je les aie détestés ! Mais ils savaient bien que c'était la drogue qui parlait à travers moi, heureusement.

Par contre pour trouver le bon psy dur dur ! Il m'en a fallu du temps, et de la chance.
C'est un long voyage.
Courage !!

Ps : vous en êtes où, toi et ton fils ?

Bluenaranja

Profil supprimé mardi 24 mai 2011 07:24:25