mon fils - 27 ans - fume de cannabis depuis des années et je sais qu'il a "essayé" plusieurs autres produits. Il a, en permanence maintenant, les yeux rouges, et depuis quelques années il est maigre. Il a toujours été mince, mais il a bcp maigri et son visage est émacié. Il fait des insomnies. Son appétit est en général bon. Il pratique quelques sports d'extérieur et a une vie sociale, bien que passant bcp d'heures devant sa télé et ses jeux vidéo. Je sais par mes relevés de remboursements medicaux qu'il a cet été, acheté des médicaments tous les 15 jours, sur une durée d'au - 2 mois. L'an passé, il est allé à une consultation d'une assoc d'aide aux toxico, de sa propre initiative, je crois. J'ai très souvent soulevé la question des drogues et addictions avec lui. Il ne nie pas le cannabis, mais je pense que le seul cannabis n'explique pas, notamment sa grande - et inhabituelle - maigreur, et l'approvisionnement régulier en pharmacie. D'après un éduc, qui le connâit, il ne consomme pas de drogue "dure". Moi, je pense que si?

Mise en ligne le 28/12/2009

Bonjour,

Il est difficile de déterminer quelles drogues sont consommées en fonction de la seule observation des symptômes. En effet, toutes les drogues peuvent engendrer des troubles de l'humeur, des insomnies et des troubles digestifs.

La fatigue, les perturbations du métabolisme et les probables angoisses de votre fils, ainsi qu'une alimentation déséquilibrée, même si son appétit reste bon généralement, expliquent sans doute sa maigreur.

L'approvisionnement régulier en pharmacie pourrait correspondre à un traitement de substitution à l'héroïne (Méthadone ou Subutex).
Quels que soient les produits qu'il consomme, ils ne sont que des révélateurs de son mal-être. Si vous voulez l'aider, il semble important de ne pas vous focaliser sur la question des symptômes, des produits et de leurs risques. Votre fils pourrait se sentir jugé et identifié à un drogué, même si vous cherchez à lui donner des conseils judicieux. Cela augmenterait probablement son mal-être, le sentiment d'être incompris ou la peur d'être rejeté s'il vous parle de ses problèmes.

Il ne vous a pas encore parlé des médicaments qu'il prenait l'été dernier et c'est peut-être parce qu'il cherche à vous rassurer. Peut-être aussi parce qu'il a du mal à accepter sa dépendance et ses difficultés. Tentez de ménager un espace de parole où il se sentira libre de s'exprimer. Cherchez à diminuer ses angoisses par votre présence et votre écoute. Transmettez lui autant que possible votre amour, votre propre force de vie et votre confiance en ses capacités à prendre soin de lui.
Il semble important également de ne pas refouler votre inquiétude de façon artificielle. Vous pouvez lui en parler, mais si vous sentez qu'elle s'interpose souvent entre vous, nous vous invitons à en parler à des professionnels.

N'hésitez pas à contacter notre service téléphonique, anonyme et confidentiel, au 0800 23 13 13 (gratuit depuis un poste fixe) ou au 01 70 23 13 13 (coût d'une communication ordinaire depuis un portable). Ce numéro s'adresse autant aux proches qu'aux usagers et nous pourrons vous soutenir dans votre démarche d'aide.

Bien cordialement.