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Résistance à l'alcool et alcoolisme

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Bonjour, Je m'interroge sur la relation entre la résistance à l'alcool (le fait de "bien tenir") et l'alcoolisme. Est-ce bien un facteur de risque de l'alcoolisme? Et si oui, pourquoi? Pour des raisons biologiques? Psychologiques? Sociales? Bref, en quoi le fait de bien tenir l'alcool, nous expose-t-il d'avantage à l'alcoolisme? Merci d'avance. Et félicitations pour votre site.

Mise en ligne le 18/05/2010

Bonjour,

Tout d'abord, merci pour votre avis très positif concernant notre site !

Le fait de "bien tenir" l'alcool (à savoir, manifester peu ou pas de signe d'ébriété suite à une consommation d'alcool) peut en effet être un facteur de risque, parmi d'autres, de l'alcoolisme. Cela peut s'expliquer de plusieurs façons.

Tout d'abord, le fait de peu ressentir les effets de l'alcool peut conduire la personne à augmenter les quantités consommées afin de ressentir des effets, s'habituant alors à avoir une quantité importante d'alcool dans l'organisme. Le fait de "bien tenir" l'alcool ne signifie pas que son impact sur l'organisme est moindre et qu'il n'y a pas accoutumance progressive. La consommation importante et régulière d'alcool peut donc déboucher sur une dépendance physique (le corps s'est habitué petit à petit à fonctionner avec le produit, l'intègre dans son fonctionnement quotidien et se trouve en manque lorsqu'il n'en a pas). Voilà un premier élément de réponse.

Par ailleurs, d'un point de vue psychologique, le fait de "bien tenir" l'alcool peut donner l'illusion que cette résistance met de fait à l'abri de tout éventuel problème d'alcoolisme, d'être plus fort que ce produit et conduire à ne pas être vigilant à la quantité et la fréquence des consommations. Or, une dépendance peut s'installer progressivement du fait de consommations régulières, sans forcément de cause psychologique au préalable. Socialement, il peut y avoir un phénomène d'entraînement, d'incitation à boire toujours plus. Voilà d'autres éléments de réponse.

Enfin, l'alcool possède la propriété intrinsèque de provoquer une accoutumance : le corps s'habitue et pour continuer de ressentir les effets, il faut en augmenter les doses. Dans certains cas, il se peut qu'une personne qui tient bien l'alcool soit une personne qui peut-être est déjà habituée à une certaine quantité et a donc besoin d'une quantité plus importante pour ressentir des effets.

Notre réponse ne se veut pas exhaustive, et probablement vous continuez de vous interroger sur ce lien après l'avoir lue. Si tel est le cas et que vous souhaitez en discuter, n'hésitez pas à contacter l'un de nos écoutants au 0800 23 13 13 (Drogues Info Service, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, tous les jours de 8h à 2h du matin).

Cordialement.


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