Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Vos questions / nos réponses Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

ma fille se drogue

Par Profil supprimé

Bonsoir, Ma fille de 20 ans fume des joints, sa consommation a énormément augmentée (tous les jours) a arreté ses études, devient de plus en plus agressive, on était tres tres proches. Maintenant elle m insulte, hurle... mais revient souvent vers moi pr me demander des calins. J ai bcp essayé de la sortir de là mais refuse. Je ne sais à qui m adresser, quel aide demander, je suis ignorante en matière de drogue... Elle etait une brillante eleve, reussissait tout elle a obtenue le Bac, fait une école de design mais a tout abandonné en mai. Elle fait du Baby sitting grâce à une relation mais va être virer bientôt car elle arrive defoncée et elle est agresssive. Je viens de le decouvrir. Aidez moi svp je ne sais que faire, comment l aider si elle refuse d aller voir quelqu un.Elle est mon unique enfant. Je vous remercie d avance

Mise en ligne le 11/10/2011

Bonjour Madame,

Veuillez nous excuser pour le retard que nous avons pris dans le traitement des questions, ceci alors que la situation qui vous préoccupe est sérieuse. Nous espérons que cela ne vous a pas porté préjudice.

Oui vote fille semble dans une situation inquiétante et ne plus savoir elle-même où elle en est. Elle change radicalement de comportement, elle souffle le chaud et le froid, elle se retrouve sans scolarité et sans activité. Sa consommation de cannabis semble l'absorber de plus en plus, peut-être pour atténuer une souffrance ou un sentiment d'échec qui la préoccupe. Mais si cette consommation perdure et prend toute la place, votre fille risque fort de se refermer sur elle-même et ses problèmes de s'aggraver.

Nous ne vous cacherons pas qu'il est difficile de faire face à une telle situation et qu'il n'existe pas de solution simple dans la mesure où beaucoup de choses vont dépendre de votre fille. Elle peut cependant tout à fait s'en sortir et il est important que vous-même gardiez espoir. Comme vous le dites vous-même votre fille est intelligente et elle a sans doute de la ressource. Cependant quelque chose s'est passé ou en tout cas il y a quelque chose qu'elle n'arrive pas à surmonter actuellement et qui lu fait perdre pied. La consommation de cannabis y contribue grandement mais vous devez aussi envisager qu'elle n'est pas l'explication de toute la situation.

Ce que nous constatons avec vous c'est que votre fille ne veut pas qu'on la sorte de là pour le moment. Il est probable soit qu'elle ne se sente pas "malade", soit qu'elle n'ose affronter ses problèmes. Le fait alors de lui proposer de se faire aider peut être violent pour elle et provoquer un rejet "défensif". Il est probable qu'il faille qu'elle chemine encore pour admettre son problème et qu'elle a besoin d'aides pour le résoudre.

Nous vous proposons tout d'abord de faire le bilan de vos alliés pour faire face à cette situation et des alliés de votre fille pour l'aider à avancer. Vous êtes une personne ressource pour elle mais vous n'êtes probablement pas la seule et nous vous proposons de faire le point là-dessus. Nous vous suggérons de vous organiser avec ces personnes ressource (autres membres de la famille, amis...) pour réfléchir ensemble à ce que vous pourriez bien faire pour l'aider, à l'attitude à adopter. Nous vous conseillons également d'en profiter pour ne pas rester seule à faire face à la situation de votre fille et donc de partager ce fardeau avec d'autres. C'est également important pour votre équilibre, pour vous aider à garder les ressources suffisantes pour l'aider sur le moyen ou sur le long terme.

Comme nous l'avons vu il n'est probablement pas bon de proposer d'emblée à votre fille d'arrêter ou de se faire soigner. Il est cependant important dans le dialogue que vous puissiez dire ce qui ne va pas concrètement. Il ne s'agit pas de tirer un bilan négatif de ces derniers mois qui minerait un peu plus son moral mais de cofronter votre fille à ce qu'elle fait et devient. La nuance est faible entre les deux, elle réside dans le fait que ses alliés et vous-même devez essayer de vous attacher à ne pas la juger mais à souligner le problème. Il est peut-être important aussi que vous montriez que vous n'avez pas la solution. Vous pouvez lui proposer votre aide si elle le désire, une aide pour essayer de trouver des solutions, mais les solutions résident fondamentalement en elle et notamment dans son désir de changer.

Enfin votre dialogue avec elle doit se focaliser aussi sur vos propres besoins. Il s'agit ici de vous encourager à parler surtout de vous lorsque vous parlez avec votre fille. Employez le "je" plutôt que le "tu", pour lui faire entendre en quoi cette situation vous pose problème à vous et pour lui demander son aide. Si vous réussissez à lui demander son aide vous inversez la situation et mettez votre fille en position de faire des choses positives. Attention, il s'agit surtout de lui demander de petites choses réalisables et qui vous aideraient à satisfaire vos besoins et par voie de conséquence à réduire votre angoisse face à cette situation.

Nous pourrions vous donner encore d'autres conseils mais cet espace en diféré et par écrit montre ses limites. Le meilleur conseil que l'on puisse encore vous donner et de trouver un lieu où l'on puisse vous aider, vous soutenir, vous conseiller pour faire face à cette situation complexe et qui évolue. Les Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), les "consultations jeunes consommateurs" et les "points accueil écoute Jeunes et Parents" sont des lieux spécialisés dans les problèmes d'usage de drogues et qui peuvent recevoir l'entourage, y compris s'ils ne connaissent pas l'usager. Nous vous proposons ci-dessous une liste de ces lieux sur Paris, qui vous reçoivent sur rendez-vous et gratuitement.

En dehors des lieux que nous possédons dans notre base de données, vous pouvez aussi vous tourner vers des aides du secteur privé comme un soutien psychothérapeutique avec un psychologue ou encore vers votre médecin si cette situation provoque chez vous des symptômes psychosomatiques.

Enfin, bien entendu vous pouvez appeler notre ligne Drogues Info Service au 0 800 23 13 13, de 8h à 2h, gratuite depuis un téléphone fixe, pour "en parler", obtenir des précisions, poser des questions, affiner les orientations que nous vous proposons ici ou encore explorer d'autres pistes pour tenter d'aider votre fille.

Nous vous souhaitons un bon courage,

Cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA Confluences-Consultations et réseau d'appartements thérapeutiques

6 rue de la Fontaine-à-Mulard
75013 PARIS

Tél : 01 43 13 14 30
Site web : www.groupe-sos.org
Secrétariat : Lundi, mardi, mercredi, et jeudi : 9H00 à 20h et Vendredi: 9h30-17h00
Accueil du public : Consultations sur rendez-vous du lundi au jeudi de 9h00 à 20h00 et vendredi de 9h00 à 17h00
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations sur rendez-vous au n°4 rue de la Fontaine-à-Mulard avec ou sans accompagnement entourage
Substitution : Initiation, suivi et délivrance de traitement de substitution pour les patients suivis
COVID -19 : Accueil avec respect des gestes barrières.

CSAPA SOS 75 Site : Monceau

7 rue Albert Samain
75017 PARIS

Tél : 01 53 20 11 50
Site web : www.centre-monceau.com
Secrétariat : Du lundi au vendredi de 9h30 à 12H00 et de 13h00 à 17h15
Permanence téléphonique : Du lundi au vendredi de 9h30 à 13H00 et de 14h00 à 20h00 (sauf les 1ers et 3emes jeudi du mois, le matin). Ne pas hésiter à renouveler l’appel en cas de non réponse.
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations sur rendez-vous pour les jeunes âgés de 12 à 24 ans et à leur entourage.
COVID -19 : Accueil en présentiel sur rendez-vous avec respect des gestes barrières.

Centre Cassini: Centre de Soins en addictologie

8 bis, rue Cassini
75014 PARIS

Tél : 01 58 41 16 78
Accueil du public : Du lundi au vendredi de 9h à 17h.
Substitution : Délivrance Méthadone sur rendez-vous : lundi 9h30-13h30 et vendredi 9h30-16h00 (sauf jours fériés)
COVID -19 : Consultation sur rendez-vous avec respect des gestes barrières.

Association Addictions France- Csapa de Paris (CAP 14)

5 bis, rue Maurice Rouvier
75014 PARIS

Tél : 01 45 40 65 68
Site web : www.addictions-france.org/etablissements/csapa-de-paris-14em
Accueil du public : Consultation sur rendez-vous les : Lundi-Mardi et Jeudi : de 9h30 à 19h00 - Mercredi de 9h30 à 16h,et vendredi de 9h30 à 15h, 1 samedi sur 2: 9h à 14h
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations des jeunes de 12-25 ans avec/sans entourage : sur rendez-vous.

Centre Ambulatoire d'Addictologie de l'HEGP

20 rue Leblanc
Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP)
75015 PARIS

Tél : 01 56 09 24 88
Site web : www.hegp.fr
Secrétariat : Du lundi au vendredi de 9h00 à 16h30.
Accueil du public : Du lundi au vendredi : sur rendez-vous.
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations sur rendez-vous le vendredi après-midi.
COVID -19 : Accueil avec respect des gestes barrières.

CSAPA - La Terrasse

222 bis, rue Marcadet
75018 PARIS

Tél : 01 42 26 03 12
Site web : www.ghu-paris.fr/annuaire-des-structures-medicales
Secrétariat : Du lundi au vendredi de 9h30 à 17h00
Accueil du public : Sur rendez-vous du lundi au vendredi de 9h30 à 17h00 et sans rendez-vous les jeudi de 10h-12h (nombre de place limitée)
Substitution : Unité Méthadone sur place aux heures d'ouverture du Csapa.
COVID -19 : Accueil avec respect des gestes barrières.
Centre : Possibilité de consulter un médecin généraliste délocalisé de l'hôpital de Saint Anne le vendredi de 9h30-12h30 sans rendez-vous et mardi de 15h30-17h sur rendez-vous.

Retour à la liste