Moderateur - 19/10/2020 à 12h57

Bonjour Liloo,

Nous espérons déjà que le résultat de la prise de sang ne vous aura pas apporté de mauvaise nouvelle.

Vous êtes très généreuse et c'est certainement une qualité que vous avez. Vous l'avez quitté mais vous culpabilisez. Vous reconnaissez ses qualités aussi, au-delà de ses problèmes de justice et ses addictions.

C'est donc d'un homme tourmenté et sans doute très sensible dont vous êtes tombée amoureuse.

Ce que vous avez fait (rompre) c'est n'est pas de le quitter dans votre tête mais de vous protéger et de marquer une limite. Et vous avez raison car dans ce genre de situation il faut vous protéger. Mais comme vous séparer de lui n'est pas non plus ce que vous auriez vraiment aimé faire vous voilà bien embêtée, très tiraillée. C'est une situation que traversent beaucoup de proches des personnes toxicomanes.

Ce que l'on peut vous dire c'est que le quitter ce n'est pas forcément la fin de votre "relation" ni de votre capacité à l'aider. C'est une nécessité parce qu'il vous met en danger et que vous risquez de plonger avec lui. Mais vous pouvez continuer à garder le contact avec lui et profiter peut-être justement de la nouvelle distance gagnée entre vous pour essayer de l'aider sans être totalement impliquée. Il est important en effet que vous puissiez rester autonome par rapport à ses difficultés, pour ne pas être entraînée vous-même !

En tout cas nous ne vous trouvons absolument pas égoïste. Si vous l'étiez vous ne culpabiliseriez pas. Vous vous protégez et c'est normal parce qu'il vous met en danger. Son problème vous concerne parce que vous vous sentez liée à lui mais ce n'est pas pour autant le vôtre mais bien le sien. Il existait avant vous et existera que vous soyez là ou pas. Pour pouvoir éventuellement l'aider gardez la maîtrise de vous-même et cette ligne qu'il faut vous protéger. En vous protégeant, en mettant un peu de distance entre vous et son "problème" vous préservez vos forces et donc votre capacité à l'aider le jour où il demandera de l'aide.

N'hésitez pas à appeler notre ligne d'écoute pour en parler. Vous pouvez aussi prendre contact avec un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie) et être reçue gratuitement par ces professionnels qui vous écouteront et vous conseilleront. Drogues info service peut vous donner des adresses.

Cordialement,

le modérateur.