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Épuisée par un conjoint cocaïnomane

Par Profil supprimé

41 réponses


Moderateur - 26/08/2019 à 11h47

Bonjour Cha21,

Soyez la bienvenue dans ce forum.

Prenons un peu de recul si vous permettez.

Vous commencez votre message par "mon conjoint prend de la cocaïne". Donc vous avez l'information selon laquelle il en prend.

Nous comprenons que ne pas en savoir plus vous use mais un test de dépistage de la cocaïne ne vous permettra jamais de connaître sa fréquence de consommation. Cela permet juste de savoir s'il en a pris récemment ou non. Cependant vous constatez qu'un résultat négatif contredit ce que vous croyez savoir. Un résultat positif ne vous aurait en fait pas plus avancé parce que cela n'aurait fait que confirmer ce que vous savez déjà.

Ce dont vous faites état c'est d'un déficit de confiance avec votre conjoint que vous décrivez comme "menteur". La confiance cela ne se rétablit que dans le dialogue et par des actes concrets où la parole et les actes se rejoignent. Mais pour ce faire il faut que les deux veuillent bien être un minimum "honnêtes" dans leur relation. Malheureusement, lorsqu'il s'agit de drogues, la transparence et la franchise sont rarement au rendez-vous de la part de l'usager. Lorsqu'elles le sont c'est souvent parce qu'il fait de grand pas pour essayer de s'en sortir. En attendant cette décision la priorité reste de pouvoir consommer.

Actuellement vous vous perdez dans des stratégies de "contrôle" parce que vous n'avez pas la maîtrise de son attitude, notamment vis-à-vis de vous dans le cadre de votre relation. Vous courrez après lui et après la situation et vous en êtes en fait probablement dépendante. Ne perdez pas votre énergie inutilement.

Il vous appartient, nous vous y encourageons, de réfléchir à cela et de voir comment vous pouvez mettre les points sur les "i" avec lui, ce qui suppose de réfléchir à vos limites et à vos besoins et de les lui exprimer. Si vous connaissez les limites de ce que vous êtes prête à accepter ne le laissez pas les franchir sans conséquences. Ayez conscience également que vous n'avez pas le pouvoir de l'empêcher de se droguer ou de le faire arrêter. Personne ne l'a à part lui. Vous pouvez éventuellement l'aider à prendre cette décision par vos attitudes et interactions mais vous ne pourrez pas l'aider directement tant qu'il ne demandera pas lui-même de l'aide.

Pour l'instant il a le pouvoir parce que vous voulez "savoir" et que vous êtes inquiète. Essayez de voir comment vous pouvez changer cela. Est-ce le plus important de connaître tous les détails de sa consommation ?

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 09/04/2020 à 01h21

Bonjour,

Pour finir ce fil que j ai commencé il y a plus d un an.
Et bien j ai quitté mon compagnon que j aimais tant.
Ça a été si difficile, je l ai quitté il y a bientôt un an, et je souffre encore.
Je devais me protéger,
Hélas il n a pas compris le temps dont il avait besoin, dont j avais besoin.
Je ne souhaite pas ce genre de vie commune, ds un environnement fait de destructIon

Elodie - 27/10/2020 à 14h49

Bonjour à toutes,

Je suis nouvelle sur ce forum, j'ose enfin trouver le courage pour écrire et faire face à la réalité des choses.

Voici mon histoire:
Je suis en couple depuis 10 mois maintenant avec mon compagnon. Très tôt, il m'a avoué prendre régulièrement de la cocaïne. Ca m'a énormément effrayé sur le moment car je n'ai jamais été en contact avec le "milieu de la drogue". C'est tout nouveau pour moi. Au départ, je ne mesurais pas l'ampleur du problème car on ne vivait pas encore ensemble, il ne prenait rien devant moi, et venait me voir sobre. Notre relation a évolué et nous vivons ensemble désormais 5j/7 et prévoyons de s'installer définitivement très prochainement. Et c'est justement pout cet emménagement que je bloque...J'ai pris conscience de sa consommation importante et surtout de sa réelle addiction. En ce moment c'est tous les jours. Il passe sa journée à se moucher, à saigner du nez. Même quand je lui demande gentiment de ne rien prendre exceptionnellement à un certain instant, impossible pour lui. Quitte à gâcher toute notre journée. Je tombe en larmes à chaque fois que je le vois ou que je le sais en prendre. Il me dit vouloir réellement s'en sortir, et je le crois sincère, mais je doute de sa réussite. Plusieurs mois qu'il a une ordonnance en main pour voir un addictologue mais toujours pas de rdv pris. Je lui ai dit que son arrêt est la condition pour un projet bébé, car c'est son vœu le plus cher de devenir papa. Il me dit que ce projet vaut plus que tout, et pour cela il arrêtera.

Sauf qu'en lisant de nombreux témoignages, je constate que les arrêts de consommation ne sont pas faciles, voire inexistants, ou alors avec de nombreuses rechutes. Qu'à force, nous en souffrons et nous restons par amour et par volonté d'aider et de ne pas abandonner son conjoint.

J'en suis à un stade où je peux encore faire marcher arrière...Je me pose réellement la question la maintenant, avant notre emménagement de le quitter ou non. Est ce que je me lance dans cette histoire ? Est ce qu'il saura stopper? Ou Est ce que notre vie sera une accumulation de prises de tête? Mais une fois plus engagée dans un couple, on en sort plus difficilement.

Donc fuir malgré mon amour pour lui pour me protéger ?

Ou rester avec lui et voir quelle tournure cela prendra?

Peut être qu'il arrivera très facilement à arrêter et que je me monte un film. (ou naive?)

Besoin de votre aide svp...

Mami - 07/02/2021 à 00h58

Bonsoir,

Je voulais avoir d’autres témoignages. J’ai découvert à la fin du confinement en juin 2020 que mon mari consommais de la cocaine et à haute dose.
Nous sommes mariés depuis 4 ans, avons deux jeunes enfants. Il a commencé à consommer pendant ma deuxième grossesse et je pensais qu’il faisait une énorme dépression.
Il est très suivi et fait beaucoup de choses sur le papier pour arrêter (plusieurs hospitalisations en hp dont une à ma demande, deux cures dont une de deux mois, réunions NA pour lui, addictologue, psychiatre etc) mais il rechute tant et j’ai si peur pour nos enfants que je lui ai demandé de quitter notre domicile il y a quelques semaines.
Je cherche des témoignages de personnes qui ont réussi à s’en sortir durablement. Nous n’avons pas fixé de « date de retour possible » car pour moi, il faudrait qu’il soit abstinent au moins plusieurs mois pour être crédible (il n’a jamais tenu plus de 10 jours en dehors des cures) mais plus le temps passe et plus je me demande si il y aura un jour un retour à la normale ou si je ne ferais pas mieux de laisser tomber et de reconstruire ma vie tant que c’est encore possible.
Merci pour vos témoignages,... j’ai l’impression de ne lire que des échecs ou des séparations et je ne trouve pas de statistiques.

Profil supprimé - 24/02/2021 à 19h57

Pour répondre à mami dont le message est assez récent. Je viens de m inscrire sur ce site. Je suis en couple depuis 18 mois et mon compagnon vit chez moi depuis 8 mois. Je savais qu il consommait de la coke mais quand je l ai rencontré, la condition pour se mettre en couple était qu il arrête..je tolere sa conso de cannabis (même si moi j ai arrete) je tolere sa conso d alcool, mais la coke c était NON..( j ai déjà connu des toxico :coke, héro,... donc non!). Il voulait justement arrêter, voulait autre chose. Il a quitté sa région, ses fréquentations, ce milieu. J ai appris qu en fait c était un fumeur de crack, très régulier... je pense qu il s accroche, que le changement d environnement lui fait du bien. Mais 3x déjà il est reparti dans sa région, et il a sniffé... on en parle, on se dispute, il réalise qu il est toxicomane (même polytoxicomane) mais trouve des excuses pour ne pas se faire suivre psychologiquement (difficultés à se rendre aux rdv, à payer des consultations, etc). Nous n avons pas d enfant, n en auront pas donc ma situation est bien évidemment très différente de la votre. Mais moi j ai l espoir, il a déjà franchi le cap de reconnaître qu il est toxicomane et le sera toujours, que toute sa vie il devra lutter contre ses démons, peut être suis je naïve (sans doute) mais j ose croire que certains s en sortent. Je ne suis pas sa psy, ni son infirmière, je lui répète souvent, j ai de mauvaises expériences (mon frère est toxicomane à la coke, fait cure sur cure mais replonge systématiquement) , je me protège (ma maison restera à mon nom uniquement) mais je choisis d y croire. Mais comme tous les liens, discussions, exemples, témoignages que j ai pu lire, c est au consommateur uniquement de prendre conscience de sa dépendance et des problèmes sous jacents et de se prendre en charge s il veut s en sortir (mon père était alcoolique, quand il a arrêté, il n a plus jamais touché une goutte d alcool). Ce dont je suis persuadée c est qu on ne peut forcer personne à changer contre sa volonté. J espère que mon témoignage vous apporte de l espoir car moi en tout cas j en suis encore à espérer que OUI on peut s en sortir.

Ann - 06/06/2021 à 23h02

Bonjour,

J'espère que ce fil est encore parcouru. Je suis dans cette situation et particulièrement ce soir, je ressens une grande détresse par rapport à ce problème insoluble.

Mon compagnon consomme du crack depuis qu'on se connait (3 ans). Au départ, sortant d'une relation avec un poly toxicomane, je ne me suis pas inquiétée et je pensais même au contraire que mon expérience me permettrait de mieux appréhender la situation. Quelle naïveté...
Depuis lors, sa consommation n'a pas diminué et elle a même tendance à augmenter en fréquence. C'est tous les vendredis. Puis parfois le samedi. Et maintenant même en semaine alors qu'on travaille le lendemain.
Là où au départ je ne voyais pas le mal, je remarque que maintenant, je ne peux absolument plus supporter son état lorsqu'il fume. Il ne le comprend pas car sa réaction est de me dire qu'il n'est pas méchant ni irrespectueux envers moi quand il consomme, donc il ne voit pas de quoi je me plains.
La réalité est que je ne peux pas comprendre comment il est possible de perdre à ce point le contrôle de sa volonté (la simple évocation du mot lui met la puce à l'oreille et je dois parfois faire attention à ce que je dis pour éviter de lui mettre l'idée en tête). Aussi, je n'en peux plus de le voir se flinguer la santé à coup de coke à l'ammoniaque, de tranquillisants pour ensuite dormir... Je ne veux pas rester aux côtés de quelqu'un qui va peut-être mourir prématurément ou avoir une grave maladie suite à ces excès et se gâcher de belles années à cause de son sens "de la fête" (mais pour moi on n'en est plus du tout à la fête).
Et enfin, on n'a pas de projet matériel commun car, bien sûr, il ne sait pas mettre un peu de côté pour telle ou telle chose, vu qu'il dépense énormément en coke.

Bref, tout ça il ne veut pas l'entendre - et je remarque que je m'épuise émotionnellement, de plus en plus souvent, à le voir consommer chez moi à tout bout de champ. Je n'arrive plus à faire mes trucs de mon côté. J'en souffre énormément et il ne le comprend pas. Malheureusement je l'aime aussi énormément, c'est donc difficile pour moi d'envisager de le quitter.

Ce soir, c'est la goutte d'eau : il m'avait juré qu'il n'en prendrait pas ce weekend. Il a terminé ce qu'il avait entamé la semaine vendredi soir et en a racheté ce soir.

Je suis désolée pour ce pavé décousu, je ne sais pas à qui parler de tout cela et je me sens de surcroit très seule.

Merci à celles et ceux qui me liront, si ce fil est encore parcouru.

Ann

Moderateur - 09/06/2021 à 12h14

Bonjour Ann,

Ce que vous écrivez n'est absolument pas décousu et est tout à fait compréhensible. Après vous avoir lu la première chose que l'on a envie de vous dire c'est "prenez soin de vous et protégez-vous".

Vous habitez actuellement tous les deux dans deux mondes parallèles, ce qui rend la discussion très difficile. Votre compagnon bénéficie de votre grande tolérance à son égard mais la réalité de sa dépendance vous rattrape. La dépendance au crack est une dépendance puissante qui rend tout le reste secondaire et par rapport à laquelle il est très difficile de raisonner la personne concernée. Si vous faites un tour du côté du forum pour les consommateurs vous verrez que même les consommateurs qui souhaitent arrêter ont de grandes difficultés pour y arriver. L'impulsion à consommer est en effet très forte.

Pourtant - et c'est peut-être la bonne nouvelle - ceux qui réussissent à résister au départ aux impulsions à consommer s'en sortent plus facilement qu'ils ne l'imaginent. Mais assez clairement il faut pouvoir se tenir loin des "tentations" et il faut être très motivé.

Votre compagnon n'en n'est apparemment pas encore là et donc les seuls choix qui peuvent être faits à court terme se sont les vôtre. Dans votre texte vous établissez déjà un certain nombre de besoins : pouvoir avoir des projets avec lui, ne plus avoir peur pour sa santé, ne plus le voir se "flinguer" la santé mais aussi pouvoir rester avec lui parce que vous l'aimez. Quelles seraient vos priorités ? Quelles limites auriez-vous envie de poser pour vous-même ? Car l'aimer et vouloir rester avec lui c'est bien mais à quel prix ? Si vous souhaitez en payer le prix quels aménagement souhaiteriez-vous ou pourriez-vous faire pour au moins augmenter votre qualité de vie ?

Vous pouvez en discuter ici mais je vous conseille aussi de trouver autour de vous un ou des interlocuteurs qui vous aident à prendre du recul, faire le tri et prendre des décisions. En tout cas pouvoir en parler est essentiel.

Cordialement,

le modérateur.

Jean-baskets - 21/06/2021 à 18h23

Bonjour,
je suis dans la même situation ici. Mon ami prend de la cocaïne plusieurs fois par semaine. Je l'ignorais quand on s'est connus, puis après quelques doutes et quelques soirées arrosées : l'annonce de la nouvelle ! J'étais inquiète au début mais il me disait qu'il voulait se soigner et que sa précédente relation ne l'avait pas aidé en ce sens. Depuis 1 an, j'essaie de le prendre par la main pour consulter des spécialistes, mais là où il semblait reconnaissant avant (sans efficacité durable), il évite maintenant le sujet et j'ai bien compris que mes propositions ne faisaient pas l'unanimité. J'ignore s'il a peur de consulter davantage de spécialistes à cause des éventuels échecs, ou s'il n'en a tout simplement pas envie. Parfois, je m'isole et réussis à penser à autre chose pour ne pas faire face à sa défonce, et d'autres soirs cela m'affecte énormément. J'ai du mal à distinguer son comportement toxicomane de l'amour qu'il me porte, même si je sais que ça n'a rien à voir et que je ne dois pas ramener cette situation à moi. Je ne comprends pas comment on peut décider de ne rien faire lorsque l'on voit que son amie s'éloigne petit à petit et pense progressivement à stopper cette relation toxique. En-dehors de ses phases de défonce et de gueule de bois (évidemment), c'est une personne avec qui j'adore passer mon temps et avec qui nous avons évoqué de nombreux projets d'avenir, mais comment croire en sa sincérité lorsqu'il dépense absolument tout en cocaïne (oubliant en passant le loyer et autres factures...) ?
On en discute régulièrement et il me demande de ne pas m'inquiéter, m'affirmant que sa consommation réduit, mais elle ne réduit que par courtes intermittences et rien n'est un facteur réellement motivant pour lui (il se couche à 6 heures du matin complètement défoncé la veille d'un départ en vacances par exemple), et pour le reste, tout semble trop lointain pour qu'il en tienne compte le soir où il a décidé d'en prendre.
Le problème c'est que même si je travaille beaucoup à rester indifférente à ce sujet et à me concentrer sur moi-même et mes propres objectifs, certains jours cela m'angoisse terriblement et je ne parviens pas à me concentrer pour travailler, pas à dormir et je ne vois pas le bout du tunnel. Il me parle de grands projets (achat-mariage), mais comment les réaliser lorsque l'un dépense absolument tout en drogue et qu'on est presque constamment en gueule de bois ?
Je sais bien qu'il doit s'aider lui-même, ou à la rigueur me demander de l'aide, mais je ne pourrai rien faire s'il n'y a pas un minimum de volonté de sa part. Or, je suis épuisée de ces états oscillant entre la bonne humeur et les gueules de bois que je partage avec lui, puisque même sans boire et ne me couchant tôt, je subis les affres de son attitude (solitude, pas de sorties, peu de partage, et évidemment le retour de bâton le lendemain).
Bref, cela me fait un bien fou de vider mon sac ici parce que ce n'est pas une information facile à divulguer à ses proches.

Bonne soirée à tous.

Amoureuse - 01/07/2021 à 15h02

Bonjour Jean Baskets, je comprends tellement ce que tu vis ...
As tu eu Drogues info service au tel ? Moi oui et cela m'a aidé a comprendre que le conjoint ne peut pas être le sauveur .
Appelles les si ce n est pas déjà fait .
Et penses a toi , même si cela n est pas facile a faire
je vis comme toi ces périodes de gueule de bois, difficile de faire des projets, d'avancer
Depuis que je sais , je me pose milles questions :
il en a pris , as pris, il cache ou, il boit beaucoup ce jour, plus qu hier, moins qu hier , dort plus, dort moins, semble trop joyeux, a oublié ci ou ca ….bref ca bouffe la vie en fait
en tout cas moi la mienne et je cherche le courage et les moyens de ... partir
prends soin de toi , tu n es pas seule, nous sommes beaucoup a être confrontés à cela

Mais quand je lui dit ... lui fait part de mes doutes, inquiétudes ...il me dit que je suis folle, que je délire, il a tout arrêté du jour au lendemain quand j'ai su après soi disant 8 ans de conso coke
bref
sois ta meilleure amie, ta priorité (tout ce que je dis , j essaye de me l appliquer moi même , pas facile )
bon courage

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