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Vos questions / nos réponsesJe me tourne vers vous car je suis démunie face a la situation.
Depuis 2 ans, ma sœur, dont je suis très proche, consomme de plus en plus régulièrement diverses drogues. Si sa consommation se concentre principalement sur les week-ends, elle est hebdomadaire. Son produit de prédilection est la cocaine et il lui arrive d’en prendre en semaine, sans raison particulière.
Elle traverse une période compliquée sur le plan personnel et elle est assez fragile en ce moment. J’ai l’impression que sa consommation est là pour masquer un sentiment de vide et de mal-être profonds.
J’ai essayé à plusieurs reprises de lui faire part de mon inquiétude, mais elle minimise systématiquement ses excès et me reproche d’être trop moraliste ou de l’empêcher de s’amuser.
Pourtant, les conséquences sont réelles et elle a de gros problèmes d’argent, qui font qu’elle nous demande régulièrement de lui en prêter à notre mère et à moi, cela même alors que nous avons les mêmes revenus.
Je pense qu’elle est dans le déni de son problème et je ne sais pas comment l’aider ni quelle attitude adopter.
Je suis dans un sentiment de colère, de tristesse et d’impuissance intense, je n’arrive pas à trouver une approche distanciée et douce pour pouvoir l’accompagner vers une issue positive.
Y’a-t-il parmi vous des personnes qui ont vécu ça? Comment faire ?
Merci d’avance de vos réponses
Bonjour
Je suis une maman confrontée à ce problème également.
Ma fille de 22 ans se drogue également depuis maintenant 2 ans et demi. Elle a commencé lorsqu'elle est allée à des festivals ou elle a pris diverses drogues et ensuite ses fréquentations ont fait qu'elle s'est dirigée vers la kétamine.
Je l'ai su 1 ans et demi après ses premières consommations lorsqu'elle s'est retrouvée au pied du mur. Il y a avait bien des signes avant coureurs ou j'aurais pu être alerté mais je ne connaissais rien à ce monde là et ayant toujours abordé le sujet avec ma fille, je n'aurais jamais pensé qu elle en consommait. Elle avait perdu du poids, je ne la voyais plus aussi souvent, elle avait ses douleurs à la vessie et aux reins mais, j'étais ignorante.
Suite à son appel en mai 2024 ou elle m'annonce par téléphone qu'elle a fait une grosse bêtise, qu'elle consomme de la drogue depuis 1 ans et demi, je suis restée sans voix, bloquée. J'ai tout de suite prévenu son père qui vit sa vie et moi également car parents divorcés et remariés.
Nous décidons de la récupérer à la maison, engageons avec elle un protocole de soin. Csapa, addictologue, médecin traitant et psy pour moi et mon mari.
Nous lui payons ses dettes avec demande de remboursement car nous ne pouvons cautionné son comportement.
Au bout d'une semaine à la maison, elle commence à tourner en rond et demande pour aller voir un copain. Étant majeur, nous ne pouvons pas la tenir prisonnière, nous la laissons faire. Elle décide de rester vivre chez ce copain. On pour nous, nous savons qu'il est clean. 4 mois de tranquillité, on va dire et au bout de 4 mois, rechute, 1 mois, retour à la maison. Pourtant suivie par csapa et addictologue. Le retour à la maison est bref, toujours les douleurs aux reins et à la vessie, rebelote, elle part vivre avec un ami d'enfance .
Je croyais le cauchemar fini et en février, le jour de son anniversaire, je lui envoi un message et la, en retour, un appel. Je sens tout de suite dans sa voix qu'elle en reprend. Je suis anéantie, en colère. Je lui dis d'aller voir notre médecin traitant. Elle lui demande de se faire soigner à l'hôpital. Une demande est faite, elle part fin mars en cure pour 3 semaines. Tout se passe bien, elle revit et à des projets. Il faut qu'elle quitte le secteur. Mais voilà pour déménager ailleurs, il faut un logement et pour avoir un logement, il faut du travail. Son copain qui ne consomme pas, je lui demande de m'avertir au cas ou. Chose qu il ne fait pas. Et il y a 3 semaines, comme elle ne venait plus à la maison, en prétextant toutes sortes d'excuses, je commence à m'inquiéter. Je lui envoi un message un dimanche en lui disant que j'ai des doutes. Et la elle m'annonce qu'elle a recommencé ça fait 1 mois, de la kétamine, elle est passée à la cocaïne. Pas de douleurs à la vessie et aux reins avec ça. Du moins minimes comparée à la kétamine.
Rebelote, elle revient à la maison, 1 week-end. Elle me dit qu elle ne veut pas nous faire porter ce poids, qu elle veut s'en sortir par elle même, que c'est à elle de régler tous ses problèmes. Qu'elle doit se construire seule. Donc, nous surveillons à distance, je la laisse venir à moi, je ne lui envoi plus de messages tous les jours. Bien sûr c'est dur à vivre mais je me suis forgée une carapace. Je ne paierai pas ses dettes, ce n'est pas l'aider mais la conforter. Je l'aide autrement quand elle me demande.. quelques courses, du carburant etc ... Je garde espoir qu'elle va s'en sortir mais je suis consciente que c'est sa décision à elle. C est à elle de faire ce choix et pas à nous, sinon ça ne marchera pas.
Bon courage à vous. C'est très très très difficile à vivre.
Cordialement
Isabelle
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