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Vos questions / nos réponsesBonjour Ilias,
Ce que vous racontez est important pour moi.
Il est en plein dans ce que vous décrivez.
Je ne peux qu'être là lorsqu'il (éventuellement) souhaitez vivre d'autres aventures selon des conditions qui pour moi tournent autour du CARE
Je ne peux qu'accepter ce qui est.
Bien à vous,
Pépite
Bonjour Camille,
Ma première intention serait de vous dire de cesser cette relation telle que vous la vivez.
Or je ne sais rien de votre couple ni d'une éventuelle famille.
Mon adage s'aimer c'est vouloir le meilleur pour soi-même est malmené par ce milieu maltraitant.
Ces êtres aux conduites toxiques pour le relationnel n'en sont qu'une composante et même le reflet de cette société qui rend fou.
Des lors, que souhaitez vous affronter comme épreuve ?
Sachant que la substance est pour le moment leur passion...
Que cherchez vous ?
Que vous racontez vous ?
En soi cette adversité vous ouvre une porte de la connaissance de qui vous êtes, ce que vous souhaitez.
Interrogez vos valeurs. Quelles sont elles ?
Quelles sont vos croyances (mythe, fable...) ?
Faites vous accompagner par un professionnel.
Prenez soin de vous.
Avec vous,
Pépite
Bonjour Camille, merci d’être là. Sache que tu n’es pas seule, il y a toujours une solution et je comprends ce que tu vis. Je suis dépendant à la cocaïne depuis 10 ans, en rétablissement. Je comprends ta souffrance, car ma femme a traversé les mêmes situations : peurs, angoisses, attentes interminables, nuits blanches, épuisement… Et pourtant, même en sachant que la personne est quelqu’un de bien, tu vois en même temps qu’elle est en train de te détruire.
Je veux te dire que ta fatigue et tes doutes sont totalement normaux. L’addiction ne rend pas malade seulement celui qui consomme, elle touche aussi profondément ceux qui l’entourent. Il est important que tu prennes soin de toi, que tu mettes des limites et que tu ne t’oublies pas.
Parfois, soutenir signifie aussi prendre du recul pour protéger ta propre santé. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de l’amour de soi, et c’est nécessaire. Et si un jour il décide vraiment de demander de l’aide, ton soutien pourra être encore plus fort car il viendra d’une base plus saine.
Parfois, nous les dépendants, avons besoin de toucher le fond, de nous voir tellement mal, pour que ce déclic se produise dans notre esprit. Et d’autres fois, certaines personnes prennent conscience peu à peu, sans forcément avoir un seul déclic. Le rétablissement est possible, mais il doit le vouloir ; si lui ne veut pas, il ne se rétablira jamais.
Je te conseille aussi de chercher un accompagnement psychologique et des professionnels spécialisés dans la co-addiction. Tu y trouveras un espace sûr pour prendre soin de toi et apprendre des outils afin de mieux vivre cette situation.
Je veux aussi te rappeler quelque chose de très important : tu n’es pas la seule à vivre cela. Beaucoup de personnes comme toi — conjoints, familles — se sentent épuisées, perdues, pleines de peur et parfois coupables. Ce que tu ressens est normal, et tu n’es pas seule sur ce chemin. Rejoindre des groupes de soutien, lire les témoignages d’autres personnes et partager ce que tu traverses peut t’aider à relâcher un peu ce poids et à comprendre que tu n’es pas responsable de l’addiction de l’autre.
Ne perds pas espoir, les gens peuvent changer — j’en suis la preuve vivante. Mais en attendant, prends bien soin de toi, car ta vie et ton bien-être comptent aussi.
Coucou Camille, Ilyas et pépite,
J’espère que vous allez au mieux ?
De mon côté .. j’ai des rechutes de « lui », les mêmes questions qui reviennent boucle. Consomme t’il encore ? A t’il rencontrer quelqu’un qui l’aidera mieux que moi ? Est ce que j’ai pas fait une connerie en partant.
Quand on était ensemble au cours d’une dispute il m’a dit qu’il consommait à cause de moi. Ça aussi ça tourne, est ce que j’ai pu rendre quelqu’un tellement mal qu’il a trouvé que cette échappatoire ?
On est séparé depuis un an, jusqu’à y a pas si longtemps on parlait tous les jours. Et je demandais souvent s’il avait arrêter. Ou même diminuer, la réponse était non. Mais pourtant je me dis qu’en deux jours il a peut être eu un déclic, que sa situation n’était pas si grave, qu’il y a pire….
Enfin bref, vous voyez le truc.
Camille, après la découverte je suis rester deux ans. A le guider vers des centres ect, jamais faire pour lui. Et il me disait pourtant que je le laissais dans sa merde que ce que je faisait ce n’était pas l’aider. Alors l’épuisement… je comprends… les nuits blanches, le retour des crises d’angoisse …
Aide le, tant que c’est ok pour toi. IIyas aborde les limites notamment de se protéger et prendre soin de nous aussi. Psk une personne qui se détruit c’est dur mais les deux …
Ça aussi, il comprenait pas, j’avais repris la boxe, la sophrologie.. j’avais besoin d’aide pour garder la tête hors de l’eau, j’allais voir un peu plus mes amies. Mais il comprenait pas, il disait que je l’abandonner, que je le mettais hors de vie. Pourtant ce n’est pas faute de lui avoir expliquer.
Ne pas s’oublier c’est tellement mais tellement dure…
Douce journée à tous..
Sousou Bonjour.
Merci pour ton partage si sincère. On ressent toute la douleur, la fatigue et les questions sans fin que tu portes encore. C’est normal que ça revienne en boucle, surtout après avoir donné autant de toi-même. Mais ce que tu as fait, tu l’as fait par amour, et ça n’enlève rien à ta valeur.
Tu n’es pas responsable de son choix de consommer. Même si dans la dispute il t’a dit ça, la consommation appartient à celui qui la fait, pas à la personne en face. Tu as eu le courage de rester, d’accompagner, de proposer des solutions, et aussi celui de partir pour te protéger. Tout ça, ce sont des actes de force, pas de faiblesse.
Je suis moi aussi un addict en rétablissement, et je peux te dire que quand j’étais encore dans la consommation, je faisais la même chose : je culpabilisais ma femme pour mes rechutes. L’esprit d’un addict cherche toujours un coupable, et qui de mieux que la personne qui vit avec lui ? C’est une partie de la maladie : accuser, mentir, manipuler, parfois même menacer psychologiquement. Le pire, c’est que mon esprit me faisait croire que tout cela était vrai. Mais ça ne l’était pas.
Je comprends quand tu dis que « ne pas s’oublier » est difficile. C’est tellement vrai. Mais ce que tu fais pour toi — la boxe, la sophrologie, voir tes amies — ce n’est pas de l’abandon. C’est de la survie, c’est ce qui te permet de rester debout. Et même s’il ne le comprenait pas, prendre soin de toi était et reste la chose la plus saine à faire.
Je te souhaite de trouver un peu de paix dans tout ça, et de te rappeler que tu as le droit d’exister en dehors de son histoire. Tu n’es pas coupable, tu es humaine, avec tes limites, et tu as tout à fait le droit de les poser.
Douce journée à toi aussi
Avec tout mon amour, voici comment fonctionne l’esprit d’un addict
1️⃣ Émotions intenses
Stress, anxiété, tristesse, euphorie… toute émotion intense peut déclencher l’addiction.
⬇️
2️⃣ Recherche de récompense immédiate
Le cerveau cherche de la dopamine et une gratification rapide, en priorisant le soulagement instantané plutôt que le bien-être à long terme.
⬇️
3️⃣ Justifications et rationalisations
“Juste une fois”, “je le mérite”… l’esprit convainc que consommer est acceptable.
⬇️
4️⃣ Consommation et soulagement momentané
Plaisir ou soulagement temporaire qui renforce le cycle.
⬇️
5️⃣ Conséquences négatives
Culpabilité, conflits, problèmes de santé et relations endommagées.
⬇️
6️⃣ Déni et reproches aux autres
L’esprit cherche des responsables externes, mais **tu n’es responsable de rien dans son addiction**.
⬇️
7️⃣ Renforcement du schéma d’évasion
Le cerveau apprend que ce cycle est le moyen “efficace” de gérer toute émotion intense.
Bonjour à tous,
Ilyas Bravo pour ton parcours, merci d'être là pour nous conseiller. Je trouve qu'avoir le point de vue de l'autre côté est très important pour arriver à ce détacher.
Je vis la même chose depuis bientôt 8 ans, comme je l'expliquais sur d'autre discussion , je l'ai choisi comme tel et j'ai sous estimé ce qu'était une addiction... Surtout à la cocaïne.
Je suis au final moi même dépendante à lui au final, je suis co dépendante et malgré l'amour je me dis que ce n'est pas en restant auprès de lui que nous arriverons à avancer dans le meilleur... Mais c'est pas facile car ça remet en question tout un passage de notre vie, mais ça doit être nécéssaire pour avancer, autant pour les proches (qui vont développer de l'hypervigilence, de l'anxiété,..) que les addicts (qui souffre à la fois de leur anxiété mais aussi de la pression que nous pouvons leur mettre et surement renforcer le point 7 que tu décrit Ilyas).
En vous lisant, on vit vraiment toute la même chose et on passe par les mêmes étapes, réactions.
Bravo et je suis admirative du courage de celles dans cette discussion qui ont réussir à se choisir. J'espère que tout vas bien pour vous.
Et pour nous qui restons encore pour quelconques raisons, apprenons à prendre soins de nous avant tout.
Je souhaite du courage à tout le monde!
Bonjour,
Merci Ilyas
.
J’ai eu beaucoup de mal à partir, car je me disais sans cesse « il est malade ». Et parfois je me le dis encore…
Est ce que le fait de comprendre que c’est une maladie excuse mensonge, mots blessants ect ? C’est une vraie question.
Le concernant j’ai tjr du mal à voir la gravité du truc. Il donne tellement l’impression de contrôler que j’ai du mal à y voir claire…
Bonjour Mimo je me souviens de toi sur une autre discussion.
En étant avec un addict on développe tout ce que tu décris oui.
Moi j’étais en dépendance affective +++ j’ai l’impression que de ce côté là ça va mieux pour moi. Avant j’avais besoin d’une dose de lui pour pouvoir vivre. Maintenant ça va mieux.
Prends soin de toi mimo c’est l’essentiel pour tenir le coup
Ilyas ne lâche rien pour ton rétablissement
merci pour tes mots
Salut, minimo92
Tout ce que tu dis est vrai. Ma femme a vécu 10 ans d’enfer avec moi, et aujourd’hui c’est elle qui est en rétablissement. Quand j’étais encore actif dans la consommation, je ne savais pas que celui qui vit avec un addict tombe malade lui aussi. Maintenant je le comprends : les proches souffrent énormément, alors que moi à l’époque je n’étais conscient de rien.
Aujourd’hui je m’informe sur les coaddictions et j’essaie d’aider d’autres personnes qui traversent cela, surtout celles qui n’ont pas beaucoup de soutien, car on se focalise souvent uniquement sur l’addict et c’est toujours “moi, moi, moi”.
Désormais, j’essaie de prouver par des actes d’abord à moi-même, puis aux autres, car une fois que la confiance est perdue, la retrouver est quelque chose de très grand. Je ne m’obsède pas avec ça, mais je sais que c’est un travail de chaque jour.
Parfois, ma femme vient me demander conseil : “comment je fais pour ne pas trop penser à ça ?”. Quand elle me le dit, je me rends compte qu’elle voit que je progresse, et cela me motive encore plus à continuer sur ce chemin de rétablissement et de croissance.
Quelques conseils qui m’ont aidé et que je veux partager :
La patience est essentielle : le rétablissement prend du temps, autant pour l’addict que pour ses proches.
Poser des limites saines : aimer ne veut pas dire tout accepter. Les limites sont une forme de respect mutuel.
Prendre soin de soi : l’addict comme les proches ont besoin de moments pour eux-mêmes afin de ne pas se perdre dans le processus.
Chercher du soutien : parler avec des professionnels, des groupes d’entraide ou des personnes qui l’ont vécu fait une grande différence.
Montrer par les actes, pas seulement par les mots : la confiance ne revient pas avec des promesses, mais avec des gestes au quotidien.
Merci pour tes encouragements, je t’envoie une énorme étreinte.
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