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Un nuage noir s’est installé sur ma tête

Par Poline

97 réponses


borise - 08/04/2024 à 11h46

Merci pour ce message

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 16h08

je voulais dire 'peut le sauver' plutôt que 'ne fait pas de mal'. Répéter, Ça peut déclencher une prise de conscience. J ai écoute l excellent débat sur France 2 sur le cannabis (le débat était mieux je trouve que le film) et Laure Adler a poussé un cru du coeur qui nous concerne. Merci Laure !!! Elle a dans sa famille deux cas, l'un s en est sorti. Ses parents ont été très courageux mais c est presque mission impossible. Je me demandais ce qu était ce courage. J imagine mais il faudrait parler à Laure (que j aime) pour le savoir, que c était d'une part ne jamais abandonner et lâcher (mêle si se séparer pour vivre est sans doute parfois nécessaire j imagine ?) et d'autre part que nous parents ne soyons pas trop fatigués. Car et c est important, je vois que si j étais moins fatiguée et avais moins de travail, comme mon mari, je pourrais faire beaucoup plus de choses avec mon enfant de 20 ans et évidemment aussi avant, et que si dans le plaisir et sans fatigue nous avions pu jouer, sortir, ensemble et joyeux en famille rien de tout cela ne serait arrive. et il est encore temps de le faire. le problème c est notre fatigue. Il faudrait peut être que les employeurs permettent aux parents tels que nous. Ça ce serait super. Nous permettre la semaine de 4 jours payés 5, aidé par l'état.

Mimmoz - 08/04/2024 à 16h35

Eugénie , pour vous répondre oui je pense avoir fait le deuil de cet enfant « normal «  ! D’ailleurs j ai lâché l’affaire pour le cannabis .. les ennuis avec la justice étant à mes yeux plus graves et plus dangereux pour lui … même si je préférerais qu’il ne fume pas je me dit que y’a toujours pire .. ????‍♀️ cette façons de relativiser je ne sais pas si c’est du déni ou quoi mais m’aide a tenir ..

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 17h18

Même sans ces problèmes les parents font leur deuil d un idéal qu ils projetaient. De toutes façons nous passons tous par la phase 'mon enfant est différent de moi il a d autres envies' et le mien face à ma vision trop personnelle du bonheur et 'du travail c est la santé', finalement étriquée, me donne une bonne leçon. Ça c est fait. Mon fils ça y est j' ai compris, fais ce que tu voudras, la vie est belle, même ne pas travailler mais je continue à penser qu il faut agir et pas seulement penser. Ne faire que penser c est frustrant, essaie de passer à l action tu vas voir comme c est amusant'

Poline - 08/04/2024 à 17h19

Non Eugénie, je ne crois pas que si vous aviez été plus disponible les choses auraient été différentes. Moi je l’ai été on a beaucoup partagé avec mon fils jusqu’à ses 17 ans. On passait tous nos mercredis ensemble on faisait une activité sportive tous les deux on jouait on parlait, on regardait avec son papa des films intéressants , on lisait , on jouait à des jeux de société, et ce départ pour les études éloignédu foyer, je crois qu’il n’a pas su gérer
Le cannabis a servi de doudou, de somnifères, d’ anti anxiété

Eugenie2004 - 08/04/2024 à 18h31

Entendu Poline. Pourtant autour de moi il m avait semblé que si le problème n était pas arrivé c était pour ces raisons la. Votre témoignage bouscule ma theorie. Merci.
Donc finalement le passage vers la vie d'adulte, la sortie de l'enfance, c'est très difficile pour certains d'entre nous. Évident pour les uns, très dur pour les autres. Tellement difficile à comprendre et imaginer pour moi qui n'ai pas eu cette difficulté. D autant que si l'on vous lit, ce sont parfois les plus fins et les plus sensibles qui trinquent. C est un creve coeur. Dans une société plus anxiogène.

(et oes réformes du bac venues stresser les âmes peut être les plus pures) (et le covid dont je n' ai aucune idée de ce qu'il a pu provoquer ne l ayant pas vécu à cet âge)

Yolap - 23/04/2024 à 23h40

Bonjour,

Je vous raconte mon expérience avec un autre point de vue. Je ne préjuge aucunement de votre comportement vis a vis a votre fils.

J’ai 25 ans, j’ai commencé à fumer des joints à 15 ans.

Ma mère était au bout du rouleau : elle s’énervait constamment contre moi, me faisait la morale, avait perdu toute confiance en moi et mon avenir, elle etait dans une sorte d’inquisition permanente pour savoir si j’avais fumé ou non, et ce quand j’etais encore au foyer parental et quand j’ai pris mon indépendance.

Si vous saviez a quel point j’aurai aimé qu’elle me prenne dans ses bras, me dise qu’elle m’aime et soit douce avec moi. J’en ai revé longtemps.

Le problème, c’est que je n’avais ps ce que je voulais cad le soutien de ma maman, donc naturellement je ne lui parlais pas de mes addictions, je la repoussait constamment quand elle m’interrogeait sur mon addiction.

Je remarque autour de moi ce phenomene chez des gens de mon ages ou plus jeunes : il y a un véritable mal etre chez les jeunes. On a tout ce que l’on veut, on vit dans un pays développé on mange a notre faim et on a un toit sur la tête mais malgré ça persiste ce mal être inexplicable propre a notre génération.

Peut etre que l’on se pose trop de questions par rapport a votre génération.

Dans tous les cas, il restera ton fils et tu l’aimera toujours. Tu as raison de ne pas te sacrifier et te concentrer sur toi.

Seulement, soit douce avec lui. Lui faire la morale, etre dans l’inquisition ne changera rien au contraire, a part le faire culpabiliser et que il fume un joint direct après pour oublier a quel point il est nul meme aux yeux de sa mere. (Je parle pour mon expérience)

Il est jeune : apres avoir commencé a 15 ans, j’ai suivi toutes mes etudes de droit en fumant du cannabis, et desormais je suis juriste et j’ai été muté en raison de mes compétences que meme mes collèges de 50 ans n’avaient pas : comme quoi… il est possible de retomber sur ses pattes.

Néanmoins je souligne que je n’ai jamais été aussi heureux que depuis que j’ai arrêté et que la vie sans cannabis est bien plus belle : bye bye le brouillard et le comportement de larve.

Soit patiente, soutiens ton fils dans la limite de tes compétences, et un jour, prends le dans tes bras et dis lui que tu l’aime fort comme il est et que tu seras toujours là. Meme s’il le sait, et meme si cela ne le fera pas arrêter, il sera heureux de repenser a ce souvenir dans quelques années.

J’espère avoir pu t’apporter un point de vue différent.

Bien a toi.

Courage

Eugenie2004 - 24/04/2024 à 14h10

Merci beaucoup Yolap pour ton message. Très utile. Très émouvant. Vraiment !


Tu as mis dans le mille, peut-être.
oui j'ai perdu confiance en mon fils et je ne crois plus en lui. Je n'arrive pas à imaginer qu'il puisse redresser quoi que ce soit alors que depuis ses 17 ans et demis, il y a deux ans et demi, en tout cas après le bac ses 18 ans, il n'a plus écrit une ligne, ni produit quoi que ce soit. Lui n'étudie pas, et ne travaille pas. S'il fumait et suivait ses études en même temps tant bien que mal, même de simples formations non certifiantes, ou des cours de son ou de dessin ou de n'importe quoi, ou faisait un peu de sport, et pas rien du tout a part sortir avec n'importe qui, des gens dont il n'a même pas le no de téléphone, jusqu a 5 ou a 7h du matin, je serais moins inquiete.

Mais je retiens qu'il faut être douce. Il sait que je suis aimante. Mais je ne suis pas douce. Sauf quand je reprends un peu espoir et alors le prends dans mes bras et je l'embrasse fort fort fort. Mais pas quand il fait n'importe quoi, la je ne le suis plus.

Pourrais je être douce a n'importe quelle condition, en toutes circonstances ?

Yolap - 24/04/2024 à 15h30

Bonjour Eugénie,

Content que mon message te soit utile

Non je pense que on ne peux pas etre doux dans toutes les circonstances. S’il te manque de respect ou n’est pas agreable, cela n’est pas possible d’être doux. S’il vit juste sa vie sans te manquer de respect, alors oui, soit douce autant que tu peux l’être avec lui, mais vous avez l’air d’avoir une jolie relation de ce que je lit, dans les moments où tu as espoir en lui, et c’est vraiment bien je trouve mais faut aussi penser aux moment où il est au fond du trou, c’est peut etre là que il en a le plus besoin.

Après effectivement si il ne travaille pas ni ne suit d’etudes je comprends tt a fait ton point se vue… pas facile surtout que je suis sur que tu as beau lui dire tout et n’importe quoi, cela ne change rien. Est-il indépendant financièrement? Car j’ai un ami qui dans sa jeunesse ne faisait rien non plus, mais vraiment RIEN : ses parents lui ont coupé les vivres et il avait un emploi le mois suivant pour pouvoir s’acheter sa fumette et les « a cotés » de la vie courante. Ca peut etre dur, mais pour son bien, et cela ne t’empêchera pas d’etre douce dans les mots et les gestes avec lui. On peux etree ferme dans ses décision, mais doux et rassurant par le verbal et gestuelle. Il te maudira surement sur le coup mais dans qq temps il se rendra compte des choses.

Sache que il y a pas de solution miracle. Quand on est addict on l’est et c’est tout. Y’a que lui qui pourra se sortir de là : donc épargne toi de l’energie : ne lui fait pas de reproches sur sa conso, ne soit pas dans l’inquisition, ne désespère pas pour lui. Vis ta vis de femme sans t’inquiéter, c’est un grand garçon et il sait tres bien ce qu’il fait : cette situation est juste confortable pour lui. Sois juste présente et douce quand il a besoin de sa maman, pourvu que il te respecte et soit aimable.

Mais je rejoins, s’il avait un travail tu verrais les choses différemment. Il vit a la maison encore ?

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