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Vos questions / nos réponsesBonjour à tous,
Depuis 3 ans je sombre petit à petit dans l'addiction et je n'ai jamais voulu faire ce que je fais aujourd'hui: vouloir m'en sortir sérieusement et surtout chercher de l'aide par moi même.
Je ne sais pas quoi faire, actuellement sous l'emprise de cette drogue, je n'en peux plus. J'aimerais que quelqu'un qui s'en est sorti m'explique concrètement comment il a fait.
Car ni mes proches, copines, famille (mes parents ne savent pas mais mes frère et sœur savent) n'en prennent et pour moi ils ne peuvent pas comprendre.
Je suis sincèrement désespéré car j'ai essayé plusieurs fois d'arrêter, avec succès en plus et avec plus ou moins de difficultés, mais j'en suis capable mais je pense pas y arriver seul ou du moins sans compréhension des autres.
J'ai vu des psy/thérapeute (seulement quelques séance car trop cher et pas assez efficace selon moi) mais tous vont dans mon sens, ils parlent de "faux pas" quand je retombe, et m'excusent de tout. Je ne cherche ici quelqu'un pour me soigner mais quelqu'un pour échanger sérieusement et via des des exemples réels.
Merci à tous sincèrement, je suis gêné de faire ça et j'espère ne pas passer pour quelqu'un de ridicule.
Dorian, 29ans
Bonsoir DORIAN,
Je te propose de regarder sur NA. Narcotiques Anonymes. Ça m'a sauve la vie sur le même sujet que toi. Participe aux réunions.
Tu n'est pas ridicule Dorian
C'est très dur de s'en sortir mais c'est faisable
Plusieurs choses peuvent venir en aide
Il faut que tu comprenne par exemple, outre le fait que c'est de la merde et de la fausse joie que ce produit de procure, mais ça tu la déjà compris il me semble, il faut donc comprendre que ça t'as bousillé les parties de ton cerveau qui te procure du bonheur et régule ton humeur.
Mnt sans cette merde tu te sentira vide et suicidaire deprimera t'intéressera plus à rien trouvera tout inutile.
Tu voudras donc reconsommer pour te sentir bien mais c'est un putain de cercle plus que vicieux qui te détruiras
Mais sache qu'en résistant à ces envies irrésistible d'en reprendre et à toutes tes journées et tes mois à te sentir plus que mal pour diverses raisons
Tu retrouvera petit à petit un équilibre comme avant.
Ton cerveau se remettra à fonctionner correctement et à réguler normalement ton humeur et ton bonheur.
C'est donc pas irréversible ne tkt pas. Courage à toi.
Bonjour
Je ne sais pas si je peux vraiment aider car je suis dans la même situation que toi Dorian. J’ai réussi a me sortir de l’alcool il y a 2 ans mais j’ai compensé par du canabis puis cocaïne et là je galère grave malgré un séjour de 2 mois en cure.
J’ai réussi 2 fois ces 2 derniers mois à m’abstenir pendant 10 jours mais sinon impossible de tenir plus de 5 jours. Et pourtant quand je consomme j’ai une redescende qui dure 3 - 4 jours avec fatigue, déprime, nez bouché. Même si je n’ai plus envie d’être dans cet état et que les effets « positifs » de la cocaïne dure quelques heures seulement, dès que j’ai une envie j’aurais beau faire n’importe quoi pour l’éviter mais je vais systématiquement me procurer le produit. J’ai du mal à l’idée d’arrêter complètement ça m’angoisse et attise mon envie de consommer. Là il est 4h du mat j’ai encore passé 1 nuit blanche alors que je bosse à 8h je vais encore arriver defoncé au boulot. Complètement pathétique .
Il y a peut etre 1 chose positive que j’ai faite cette nuit malgré ma defonce, je me suis inscrit a ce site et lit les forums de discussion pour essayer de trouver de l’aide.
Bonjour Chamonix_38,
Soyez le bienvenu ici ![]()
Nous espérons que vous trouverez le soutien que vous cherchez et que la communauté va serrer les rangs avec vous pour vous aider à sortir de la cocaïne.
Toute victoire est bonne à prendre. Même 10 jours c'est bien. Ne déduisez pas de vos rechutes que vous n'y arriverez pas. Essayez d'analyser ce qui aurait pu vous aider à tenir 11 jours, 12 jours voire plus dans les situations que vous avez vécues. Cela paraît trivial mais écrivez noir sur blanc tout ce que la cocaïne vous apporte de négatif et ce que vous attendez de votre arrêt : les bénéfices escomptés. Quand vous avez envie de consommer relisez autant que nécessaire ce que vous aurez écrit.
Ensuite, la cocaïne s'insinue d'autant plus dans les pensées que l'on se sent "bof", fatigué, déprimé et inactif quand on n'en n'a pas pris depuis un certain temps. On n'a généralement pas vraiment envie de faire quoi que ce soit d'autre que d'aller consommer dans ces moments-là. Ce qui peut vous "sauver" ou reculer le moment fatidique au moins, c'est d'avoir des activités qui vous plaisent et notamment de voir des proches qui sont en dehors de ce milieu. Les proches peuvent vous stimuler pour avoir des activités que, tout seul, vous n'avez pas envie de faire. Laissez-vous faire si c'est le cas et vivez juste le moment présent avec eux.
Enfin, vous l'aurez constaté, même si vous avez certainement travaillé des choses intéressantes en cure, l'envie de consommer une fois qu'on est sorti de ce cocon revient vite et elle est lancinante. Vous sortir de votre addiction nécessite certainement un travail au long cours avec des professionnels. D'ailleurs il y a plus de réussite si, à la sortie d'une cure, on entame un accompagnement au long cours avec des addictologues. C'est pourquoi nous vous recommandons d'entamer un suivi avec un CSAPA (Centre de de soins, d'accompagnement, de prévention en addictologie). C'est une ressource pour recevoir un soutien médical et psychologique, pour avoir quelqu'un à qui parler quand on est en craving et à qui s'adresser rapidement quand on vient de craquer. Vous pourrez aussi parler de votre angoisse à arrêter complètement. Ce n'est pas un problème et ça vous aidera à la surmonter. Par exemple si vous reconsommez après une abstinence, ils vous aideront à débriefer cela, à comprendre ce qui se passe, à vous comprendre vous-même et à trouver les appuis et stratégies pour que votre prochain arrêt soit plus solide. De fil en aiguille cela vous emmène vers un meilleur équilibre personnel et, nous l'espérons pour vous, vers une abstinence définitive "joyeuse", c'est-à-dire non contrainte et qui ait du sens pour vous.
Alors gardez espoir et plein de courage à vous.
Cordialement,
le modérateur.
Ce qui t'arrive chamonix m'est arrivé un nombre incalculable de fois.
Il faut absolument que tu tienne dans le temps et passer ces semaines, ces mois de sevrage.
C'est deja super que tu t'inscrive ici,je te conseil de lire le maximum de témoignages
Pour la part le déclic a était suite a la fin d'un relation a de gros problèmes d'argent et lorsque j'ai tout avoué a ma famille.
Bien que je ressente de temps en temps des envies de consommer
Elles sont beaucoup moins forte et gérable ’e qu'au début.
Il suffit que je le focalise sur le bien-être que cela m'a apporter d'arrêter pour qu'elles disparaissent presque instantanément.
Tu vas y arriver un jour où l'autre et tu verra que ça en vaut vraiment le cou peut importe ce que tu endurerera pour arrêter et ce que tu a endurer en consommant.
Hey, bonjour à touste.
Je vais commencer par dire que personne n'est pathétique, personne n'est ridicule. On a un soucis d'addiction.
C'est pas une bonne chos de se flageller autant. Même si le fait qu'on s'auto tape dessus comme ça a prouve qu'on en a marre.
J'ai eu la chance de pouvoir travailler sur ça avec une super personne, addictologue clinicienne, et elle m'a éclairé tellement fort sur ce système d'addiction, avec des questions comme celles ci :
- pourquoi tu consomme ? (Au début de la thérapie je répondais simplement "parce que j'aime ça". Et finalement la raison principale c'était surtout "parce que ça me permet de mettre en off mon cerveau qui turbine trop"![]()
- qu'est ce qui se passe sur le plan physique quand tu as envie de consommer ? Et qu'est ce qui te procure la même sensation ?(Moi j'avais des papillons dans le ventre par exemple, puis de l'excitation)
- Qu'est ce que tu fais quand tu as envie de consommer et comment tu le gère ? (Par exemple je regardais toujours dans mon portefeuille avant d'aller acheter, et ça me mettait vraiment mal de dépenser autant d'argent mais l'envie était plus forte, à en faire des crises d'angoisse)
- qu'est ce qu'on pourrait mettre en place pour réguler le système de frustration ? (Arrêter d'un coup pour certaines personnes peut être très éprouvant)
Et elle m'a surtout expliqué que la drogue n'est pas le problème, c'est la solution. Il faut remonter dans le cerveau pour déterminer le problème initial, pour moi c'était indispensable, on en arrive pas à 3g par jour (ce qui était mon cas) juste par envie.
On a mis en place un journal des prises et des envies, chaque jour je racontais dans le journal si j'avais réussi à ne pas craquer. Si ça avait été difficile et si j'avais craqué qu'est ce qui s'est passé, est ce que j'étais seule ect.
Je suis pas encore sortie de l'auberge mais les périodes sans sont beaucoup plus longues à chaque fois. Ce sont mes victoires, pas à pas. Ça prend du temps. Mais ça va aller mieux.
On a tous une manière différente de fonctionner mais on est tous capable de s'en sortir. J'espère avoir pu éclairer un peu ton chemin vers l'arrêt, et sache que tu peux déjà être fier de toi d'aller chercher de l'aide. C'est très courageux.
Je vous envoie à touste tout plein de force pour vos combats ❤️
Bonjour a tous et a toutes
Merci beaucoup pour vos messages de soutien. Je vais essayer de commenter vos différents conseils :
1) @Modérateur
Je suis bien suivi au CSAPA et avec mes soignants on essaie de fixer des objectifs de réduction et pas d’arrêt total car je sens que je ne suis pas prêt rien que le fait d’y penser ça m’angoisse ! Mon objectif est de ne consommer que le we pour avoir au moins 1 jour de recup. Mais comme je travaille à 60% j’ai un peu de temps libre, une partie occupée par des loisirs ou rdv médicaux et l’autre partie libre et c’est justement dès que j’ai un temps libre que l’envie survient. J’essaie de faire face mais parfois je craque.
2) @Tatayo
Merci, je me pose également le même type de questions que toi, j’essaie d’analyser ce que je ressens quand j’ai un craving, ce que le produit me fait pendant et surtout après la conso car la redescente dure plusieurs jours chez moi. Parfois ces effets négatifs ont plus de poids et j’arrive à m’abstenir. Après je commence à avoir des soucis financiers et ça m’a poussé à réduire ma consommation ces 3 derniers mois.
Merci encore pour vos contributions
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