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Yo Yo émotionnel

Par Maximus

59 réponses


Maximus - 10/02/2022 à 13h24


Bonjour,

Merci pour vos messages, je me sens moins seul.

Depuis ces derniers jours, j’alterne le meilleur et le pire, je passe par des états très positifs et des phases très négatives. Et cela en très peu de temps. Le yo-yo s’emballe blunk J’ai décidé de regarder les choses en face, de vivre pleinement ces émotions sans les brider , cela me fait souffrir mais c’est une étape nécessaire.
Je m’exerce à mieux accepter la situation avec mon fils.

L’idéal serait en effet qu’il prenne son autonomie, qu’il trouve un lieu de vie à lui. J’ai tenté de dialoguer avec lui , de l’orienter vers des pistes mais il est incapable d’entreprendre des démarches actuellement. Il passe son temps au boulot ou à faire la bringue et à se détruire. A la maison, il ne participe à rien, laisse tout trainer, ne paie rien… Je rabâche les mêmes mots mais rien n’y change. Je me dis que je suis trop facilitant, que je devrais être plus ferme. Je n’ai pas encore trouvé de solution.

Je garde espoir. Mon fils a été capable par le passé de prendre son envol, de vivre en couple (1 an ) et aussi tout seul quelques mois. C’est donc possible ! Je m’accroche à cette idée, cela me réconforte.
Ce qui ne peut pas être changé aujourd’hui pourra peut-être évoluer demain. Rien n’est définitif.

@Pépite : Oui, nos enfants ont choisi une voie difficile avec la restauration, avec toutes les tentations qui vont avec. Le mien bosse depuis 5 ans et aime son job. Depuis quelques mois, il n’a pas vraiment d’activité à côté, ni de loisir. Il bosse généralement de 15h à 1h du mat, dort le jour et vit la nuit. Avec les beaux jours, il va reprendre son skate. Par contre, l’année dernière, il faisait du sport tous les jours. Et a passé également l’été dernier en saison avec une discipline et une bonne hygiène de vie.

Quand je vous lis, je comprends à quel point la distance physique est importante pour mieux vivre la situation et la relation avec votre fils. J’ai pu l’expérimenter moi-même pendant au moins 2 ans et c’est une vraie libération. Mon fils était aussi dans les excès à l’époque et je n’avais pas idée de ces consommations, mais la distance me permettait d’être plus serein et plus heureux. Et nos relations plus saines.
Merci pour l’idée du Foyer JT, il y était opposé par le passé mais je vais aborder le sujet avec lui parmi les solutions.
Comment votre fils s’est-il décidé à intégrer le FJT ?

@Miredo : Votre parcours avec votre fils est inspirant. La mise à distance bénéfique pour tous. Et dans votre cas, il semble que votre fils a fait la démarche pour partir en FJT ?
C’est vrai qu’il est difficile pour moi d’en parler. La honte est une émotion qui me visite souvent. J’arrive à m’ouvrir à quelques personnes de confiance, dont une collègue et des amis.

Et surtout, surtout, j’ai commencé une thérapie mardi pour justement faire sortir tout ça et apprendre à mieux accepter la situation. Et au-delà travailler sur mes blocages et mes résistances, veiller à être plus bienveillant envers moi-même. Et tendre vers la meilleure version humaine de moi-même.

@Kohai : Je suis heureux de lire votre message positif sur l’espoir et la confiance. Il est vrai que nous faisons tout ce que nous pouvons pour nos fils. Mais, il est juste aussi d’accepter que bien des choses nous échappent. Et qu’ils ont leur libre arbitre, leur cheminement, leur résilience…

Belle journée à vous trois !

Pepite - 10/02/2022 à 17h08

Bonjour à vous tous,

Je viens de faire mes 60 km A/R bi-mensuelles pour ma consultation avec le psychiatre EMDR qui est une heureuse rencontre.

Ensuite j'ai profité de mon immersion en grande ville pour visiter le musée des beaux arts dont j'ai admiré la moitié des chef d'oeuvres. Je ferai l'autre aile la prochaine fois.
Un régal pour la contemplation.
Comment ces artistes arrivent à autant de réalisme ?

Juste avant j'ai déjeuné seule sur la terrasse d'un asiatique face à l'école de magistrature. La chaleur du soleil à cette saison est d'une douceur exquise.
Ce rendez-vous avec moi-même m'a fait beaucoup de bien.

Je viens de rentrer et je pars après ce message pour une marche d'1 heure dans l'espoir de guetter les merles fluter au crépuscule.

Je vous lis et je vous remercie pour cette empathie que je perçois dans vos récits.
Tout cet amour pour nos enfants me rappelle combien ce sentiment est puissant pour supporter, surmonter, continuer à croire au changement.
Pourtant l'attachement est autant indispendable dans une relation que destructeur lorsqu'il nuit ou maltraite.

Je suis athée donc sans croyance par rapport à ceux qui trouvent du réconfort avec l'apport de foi.
Les bouddhistes disent que l'attachement est souffrance. Donc nous avons le choix de nos réponses face à elle.

Depuis longtemps j'ai compris que je pouvais perdre mon fils. Le cancer m'a également enlevé cette "légèreté" face à la vie.
Je me suis donc retrouvée dans un état de stress, d'anxiété et certainement d'angoisses face à la mort.
Alors j'ai lu, écouté des philosophes, je suis des masterclass, je travaille sur moi, je chemine et j'ai trouvé la réponse qui me convient le mieux : la mort est une étape de la vie et je peux agir sur mon présent pour écrire "la légende" que je souhaite laisser à ceux pour qui je compte.
Je prends donc soin de moi.

Depuis je discerne ce qui me fait souffrir et je m'en écarte tout en essayant d'être la plus bienveillante pour celles et ceux qui font partie de mon entourage.
J'apprends à être à ma place.
J'aime bien soutenir aussi celles et ceux qui cherchent un autre chemin car la solitude pèse dans les tourments et nous avons besoin d'un autre pour être soi-même (B Cyrulnik).

@Maximus, concernant le foyer jeune travailleur, mon fils l'a évité longtemps jusqu'à qu'il épuise son réseau d'amis donc les coloc ou squates.
Il s'est retrouvé dehors sans me le dire ouvertement. Il dormait dans une tente, près d'un lac et je l'ai laissé aller au bout de ses choix. Il n'a pas eu d'autres options que le FJT que je lui ai proposé (imposé).
Je suis passée et je passe encore par des crises mais je reste ferme sur mon cadre. Il n'y a pas de progrès sans crise (B Cyrulnik).
Evidemment, c'est difficile, mais je tiens à ma cohérence.

Je vous remercie sincèrement pour ce partage qui me fait du bien.
Je vous fais un énorme câlin et je vous rappelle que vous et les autres parents, vous êtes merveilleux.

Avec tout mon soutien,

Pépite

kohai - 10/02/2022 à 20h32

@Pepite et à tous

Totalement en accord avec ce beau partage
Cultivons nos moments de bien-être, de paix, de sourire...de carpe diem
pour nous tout d'abord et forcément pour notre entourage, enfants, qui profiteront de notre sérénité happy

Hier soir j'ai retrouvé un ami très proche que je n'avais pas vu depuis deux ans puisqu'il vit à l'étranger. Ce fut une telle émotion, un moment de vrai grand bonheur simple, beaucoup d'amour et de rires. Nous avons dîné dans le resto où travaille un autre de mes fils et l'ambiance générale était légère et souriante. Ce bien être est encore présent dans mon cœur et tout le monde en a bénéficié aujourd'hui

Et si nous partagions ici, de temps en temps, ces moments de vie qui nous portent, nous inspirent et nous rendent aussi plus forts? Je suis sûre que cette énergie ira vers ceux que nous aimons, vers ceux qui en ont besoin

Bonne soirée à vous trois

Pepite - 11/02/2022 à 11h03

Bonjour à vous toutes et tous lecteurs et participants,

Oui Kohai, exprimons librement ce que nous ressentons dont le bon car nous ne sommes pas que souffrance.

Je suis heureuse pour vous de lire que vous avez partagé un agréable moment.

Se connecter à ce qui nous procure un bien-être durable...je reviens à B Cyrulnik et tout ce que j'apprends avec lui. Il dit que nous libérons des hormones, des neurotransmetteurs via le sport mais aussi la marche, les loisirs, l'art et surtout il dit que pour être soi nous avons besoin d'un autre. Le relationnel est inhérent à notre condition humaine.

Nos enfants (qui grandissent) et ces adultes dépendants sont dans l'immédiateté; le produit répondant à leur confusion en procurant des shoots de l'instant qui en se cumulant, pour maintenir ou faire durer cette sensation, les emprisonne.

Confusion, perfusion et fusion sont les étapes qu'il faut dépasser. Comment ?
En donnant du sens à soi, à sa vie.

Je vous souhaite un agréable week-end.

Bien à vous,

Pépite

nvx-koke - 12/02/2022 à 07h48

faudrait peut être essayer de comprendre vos enfants qui consomme, car bah voila justement je prend un peut leur place en vous répondant, personnellement je consomme beaucoup de canabis (tout les jours 15-20) et quelque fois de la cocaine mais voila c’est pas pour faire chier mes parent j’ai mes raisons peut être pas valable au yeux des parent ( ce que je comprent totalement ) voir son fils ou sa fille se detruire cela doit être horrible mais plutôt qu’etre dans la menace et dans les hostilités pourquoi ne pas etre dans la compréhension et essayer de savoir le pourquoi du comment, comme je vous ai dis je prend en quelque sorte la place de vos enfants respectif ( j’ai 20ans et je vis encore chez mes parent ) mais bon apres avec ce que je lis c’est aussi des cas différent du mien c’est a dir que je bosse encore je participe aux courses ainsi que loyer et la communication n’es pas rompu ou quoi que ce soit avec mes parent, il savent pour le canabis mais la coke non car c’est récent mais je pense pas leur en parler avec vos avis sur la situation de vos enfants j’ai peurs que mes parents le prennent mal ou me juge plutôt qu’essayer de me comprendre ( encore une fois je comprendrais qu’il s’enerve ou quoi ) c’est juste que j’appréhende tellement leurs réactions…

Maximus - 12/02/2022 à 17h18

Bonjour ,
C'est dur . Je viens d'apprendre que mon fils n'a pas été bosser hier et aujourd'hui. Et qu'il n'a prévenu personne . C'est son ex qui m'a prévenu car il a passé la nuit chez elle après une soirée de défonce .
Voilà donc que le boulot lâche après 6 mois .
J'avais une intuition depuis quelques jours que les choses se degradaient vite . C'est aussi pour cela que je suis venu témoigner sur ce fil .
Pendant la soirée ,il a envoyé un texto à sa mère qui est en Afrique pour lui dire qu'elle lui manquait . Il souffre énormément du départ de sa mère quand il avait 9 ans . L'histoire est longue , j'en parlerai peut être plus tard mais je n'ai pas trop la force maintenant.
J'ai appelé sa mère et nous avons échangé un long moment . Elle est prête à accueillir notre fils chez elle au Cameroun, où vient de s'installer sa mère et où il y a aussi le petit frère de 10 ans . Elle a beaucoup de relations dans le milieu des expats et un cadre de vie confortable.
Nous avons convenu que nous allons tout faire pour convaincre notre fils d'aller vivre là bas , pour un temps . Il va mal à Paris , n'est pas heureux , se détruit et maintenant sans boulot .
C'est donc peut être un mal pour un bien .
Je dois trouver la force de parler à mon fils , de trouver les mots justes .
Sa mère va lui parler au plus vite aussi.
L'idée étant d'agir rapidement et de le sauver .
Voilà , je suis dans le feu de l'action , submergé par les émotions , la peur , la tristesse. Et je vois un espoir avec ce possible changement de vie , des opportunités nouvelles .
Je vous souhaite une bonne soirée. Je vais sortir m'aérer un peu et voir un match avec des amis et sans doute manger dehors .
Je vous remercie pour vos soutiens précieux , vos câlins et vos partages .

Pepite - 14/02/2022 à 09h06

Bonjour Maximus,

J'accueille votre désespoir, votre peine. Pour cela je vous ouvre mes bras pour un immense câlin.

Je vous laisse pleurer, sangloter, vous essuyer vos larmes.

Puis je vous écoute.

Enfin je vous invite à prendre du recul avant d'établir le plan d'actions qui demande réflexion.

Ce n'est pas un échec, c'est une opportunité ce qu'il se passe.

Je vous embrasse,

Pépite

Pepite - 14/02/2022 à 09h14

Bonjour Nvx-Koke,

Bienvenue sur ce forum.

Je vous remercie de participer sur ce fil en étant coté consommateur. Votre participation est précieuse.

Vous nous invitez à comprendre pourquoi nos enfants consomment et vous avez raison.

Connaissez vous les vôtres ?

Selon vous, comment pourrions nous l'aborder ?

Enfin, à la fin, vous parlez de vos peurs vis à vos de vos parents.
Voulez-vous nous expliquer ce que vous craignez profondément ?
Quelles sont leurs agissements face à vos comportements depuis votre enfance ?

Bien a vous,

Pépite

nvx-koke - 14/02/2022 à 11h11

je vous en pris c’est normal.
alors non moi même je ne connais pas les miennes et je pense que pour s’en sortira faudrai déjà trouver la cause des consommations
je pense qu’en parler calmement sans s’énerver et sans jugement avec juste de la compréhension et de l’ecoute
bah mes parents ont toujours trouvé la consommation des stup absurdes il on deja pris connaissance que je fumais il on eu du mal mais l’on accepte avec le temps
mais la coke enfaite c’est pas la meme chose cela reste de la drogue mais c’est pas pareille et leur en parler me fait peur dans le sens ou il pourrait me voir d’un autre oeil, une perte de crédibilité car je suis un « droguer » ou meme qu’il ne me fasse plus confiance, je ne sais pas exactement mais il y a tellement de d’aprehension que je préfère ne pas en parler a mes proches tout simplement
voilà pourquoi je me retrouve ici a parler avec vous a la place c’est un peu moin gênant et j’ai remarqué l’entraide sur ce forum alors pourquoi pas tenter

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