Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Re re arrêter les psychotropes...

Par Olivier 54150



Bonjour.

Écrire a toujours été salutaire pour moi, donc je commence par là.

Fou de boissons anisé j'ai arrêté de boire en 1998 avec l'aide d'une cure de six semaines dans les Alpes, j'avais 28 ans.
Les antidépresseurs pas très efficace, le THC fit des merveilles pour pérenniser mon abstinence à l'alcool.
J'ai donc entretenue des années la croyance : arrêt du thc = rechute alccol (par peur bien sûr.)

Enfin, fin 2014 contrôle positif police, retrait de permis 3 mois...
Sur le coup je pensais vivre un cauchemar bien sûr, mais quelle belle occasion pour arrêter un bonne fois pour toute...

Après dial avec mon doc, je me lance dans un traitement (subutex + tranxen + valium)

3 mois plus tard j'arrêtais ce traitement de ouf... Puis plus aucun psychotropes jusqu'en été 2018.

Quelles pied de se voir libéré de tout ces produits, de prendre le volant sans appréhension, d'économiser des centaines d'euros, d'avoir les idées claires...et une vraie impression d'avancer...

Été 2018, rechute suite à un évènement d'ordre émotionnelle encore difficile à régler aujourd'hui.
Depuis, Je fume donc 4 à 8 bédos par jour.

J'ai 50 ans et vu de l'extérieur, tout va bien, seulement tout mes projets sont en stand-by, plus envie de rien...

J'ai conscience que le pb ne vient pas de l'alcool ou du thc ou des bensos.. le problème vient de la dépendance en général.
Une dépendance affective mal comprise et donc compensé par des produits.

Régler les pb de l'intérieur avec l'extérieur créé un déséquilibre certains.

Je dois donc changer mon regard, mes convictions, recadrer mon égo et mes identifications...

Voilà. Je ne sais pas encore si j'arriverai à ne pas fumer ce soir...

J'ai encore quelques Médoc de mon traitement de 2014...

Je ne sais pas si je vais les prendre...
Je ne sais pas si je vais revoir mon doc pour ça...
Je ne sais pas si mon désir d'arrêter va durer...
Je ne sais pas si ce post et qqc de décisif...
Je voulais juste faire un premier pas ici...

Oui, même avec un peu d'expérience,
ça fou la trouille...

Merci de m'avoir lu et bon courage à tous.
Olivier.






Fil suivant

59 réponses


Rane93 - 31/01/2020 à 15h19

Bonjour Olivier,

Je me suis quelque peu retrouvée dans votre histoire, par rapport à l'âge et donc la durée de consommation ; j'ai fumer au début à 20 ans jusqu'à 23 et uniquement le soir, puis j'ai repris à 27 ans toujours le soir plus week-end jusqu'à 40 ans, petite pause d'un an et demi et reprise jusqu'à ce jour j'en ai 52. Depuis ces dix dernières années je consomme toute la journée, j'ai fait des pauses génératrices d'énergies mais je rechute toujours.
Ce que je pense c'est qu'il est quand même préférable de fumer que de prendre un traitement médicamenteux puisque ce dernier nécessiterait également un sevrage.

J'envisage de diminuer dans un premier temps

Olivier 54150 - 31/01/2020 à 16h50

Bonjour Rane

Merci pour l'intérêt porté à mon post.
Oui, c'est mon avis aussi, les médicaments sont bien pires que le thc...
J'avais vraiment demandé à mon médecin un traitement de choc... Je fumais toute la journée sauf au boulot et encore. Je devais absolument arrêter pour récupérer mon permis... Et le garder.

Effectivement j'ai pas mal dégusté à l'arrêt des ces médicaments.
Ensuite, presque quatre ans sans rien, c'est quand un succès.
Quatre années "à poils" "si J'ose dire" mon permis de faire un point considérable dans ma vie.

Le cana est comme une sorte d'armure qui nous permet de ce protéger des coups, mais aussi des émotions qui sont censés nous faire avancer quand elles sont comprises.
Il masque nos névroses.

Un copain vient de se faire enlever le permis d'où ma réaction, je veux arrêter. Avec le permis à puce, on est testé presque systématiquement si antécédent.
J'attends toujours 6h après un joint avant de prendre la route mais esque ça suffit ?...
Et je vois bien que j'ai tendance à fumer de plus en plus.

Pas de Médoc mais depuis mardi j'arrive à me contenter de deux bédos le soir... Sans traitement.
Au lieu de 4 à 6...8. Jour.

Merci de m'avoir lu.
Oliv




Rane93 - 01/02/2020 à 19h14

Bonsoir Olivier

Effectivement c'est un vrai combat et je vous trouve très fort pour avoir pu arrêter toute substance pendant 4ans et aujourd'hui réussir à se tenir à ne fumer que le soir même si ce sont plusieurs. Mais en même temps il est clair que le fait d'y revenir cache un désordre intérieur non élucidé
Et je pense que la clé de la délivrance serait, ou pas, de connaître ce mal qui nous ronge ; je dis ou pas parce je sais que certaines blessures restent ouvertes et je ne sais pas si vivre avec sans addiction, quelle qu'elle soit, est possible.

Bonne soirée
Ghania

Olivier 54150 - 04/02/2020 à 11h07


Bonjour Ghania

Pour moi, ce désordre intérieur dont tu parles est un problème d'émotions incomprises...une certaine hypersensibilité commune à tout les addictes.

Connaître ses douleurs, ce mal qui nous ronge comme tu dis, oui ça aide c'est sûr.
...Mais on les connait ces raisons... Une perte, un chagrin d'amour, un boulot qu'on déteste, des soucis pécunier, une insatisfaction permanente...(j'ai un peu tout ça... happy

Et dans ce monde moderne où le bonheur et un droit et casi obligatoire nous n'acceptons plus rien de négatif, ou sois disant négatif.

Certaines blessures peuvent rester ouverte indéfiniment, oui, j'en ais bien peur... Mais...esque ce ne serait pas ce qui fait de nous des humains... sensible, compatissant, empathique... Même si on préfère trop souvent montrer notre côtés aigris tant qu'il y traîne des rancunes et de la culpabilité...

Côté conso
J'arrive à me maintenir à 2 ou 3 maxi.
Cette semaine c'est plus difficile, je rentre à 15h du boulot et ça réclame vite.
Cela reste fragile... C'est vraiment au jour le jour...

C'est assez vicieux je trouve, car plus on espace les prises, plus les effets sont intéressant, et plus l'effet est intéressant, moins on à envie d'arrêter définitivement...

Et toi où en est tu Ghania ?
Bon courage, Oliv.





Rane93 - 04/02/2020 à 16h45

Bonjour Olivier

Merci pour ta réponse ; dans tes descriptions sur "la logistique" de ta consommation je me retrouve tellement.
En ce qui me concerne, actuellement je fume dès le matin mais c'est la deuxième semaine où j'essaie de gérer, c'est-à-dire que je contrôle ce que je consomme ; ça fonctionne bien 2 à 3 jours, et après subitement, je ne sais pas vraiment pourquoi, à un moment donné je craque et fume sans compter pendant 2/3 jours !
Au moment où je t'écris je viens de fumer mon premier et il est 16h passé mais c'est parceque j'étais mal ce matin; en fait depuis toujours lorsque je consomme trop, au bout de quelques jours je suis malade, j'ai sois de fortes migraines soit très mal au ventre et de façon plus régulière avec l'âge.
Je compte reprendre le travail car je vais mieux et ça va m'aider à gérer, je suis en invalidité 2 depuis 3 ans suite à une grosse dépression, là j'ai rdv avec la médecine du travail pour ma reprise.
Je souhaiterais en fait ne plus être "accro", comme au départ, tout en consommant de façon festive (donc occasionnellement) comme l'alcool.

Merci de me lire Olivier,
Bonne soirée
Ghania

Olivier 54150 - 04/02/2020 à 18h53

Ghania

Avec le boulot, la route, oui c'est plus facile de se discipliner.
D'un autre côté, pour arrêter complètement, ne pas travailler est plus "confortable" (pour moi).

J'avais pas mal pris d'arrêt maladie pour stopper en 2014... (traitement plutôt hard)
Mais en avril 2016, j'ai pu prendre deux ans de congé sabbatique en grande partie grâce à cette arrêt. (Budget et état d'esprit en nette progression).

Quand j'ai dû reprendre mon poste en avril 2018, j'avais vraiment la haine. (Contre moi de ne pas pouvoir faire autrement).
Je n'ai pas rechuté à cause de ça, mais ça a dû contribuer.
C'est en août 2018 que j'ai refumé mon premier... Et dans l'état où j'étais, cela m'a bien soulagé.
Bien sûr, quand on reprend, comme ça, on se dit, bon, je ne fumerais qu'une fois de temps en temps, même exceptionnellement. Mais bien sûr happy

Fumer sans compter... Arf, ça Jveux plus faire.
Comme je commençais à fumer plus, je les comptes avec les paquet de tips. Je marque la date dessus quand je l'entame et quand il est fini, ça fait 35.
Je fais une semaine avec si je fume "sans me retenir". Soit 5/jour.
Là, j'ai fait une semaine et trois jours avec le dernier paquet ce qui fait 3,5/j

C'est beaucoup de traca pour gagner pas grand chose, et j'me trouve un peu QQ de les compter comme ça alors que je voudrais zéro surtout que j'ai déjà réussi à vivre sans...mais bon.

Je sais bien qu'on est pas tous pareils faces aux produits, mais purée Ghania, stp, évite vraiment de prendre de l'alcool pour fumer moins.
La dépendance au cana, c'est vraiment de la rigolade à côté de l'alcool... (C'est mon expérience)

Les migraines c'est qqc que l'on ne veut pas admettre, c'est tout vouloir régler par la pensée, et le ventre concerne les émotions.(Michel Adoul)

Fait tu un peu de méditation, ou de sport ou de développement personnel..?

À bientôt Oliv

*Ha oui... Pas encore fumé aujourd'hui, il est 18h48 happy
Mais ça va pas tarder...













Olivier 54150 - 05/02/2020 à 12h11

Bonjour

Après avoir posté sur le site, vers 19h, je regarde ce tableau...
https://www.drogues-info-service....es-durees-de-positivite#.XjnDnbfjJkw

Alors côté cana et salive,
c'est de 6 heures à 8 jours...
Débrouillez vous avec ça.
C'est rageant.

A quoi bon avoir la "bonne volonté" de ralentir !?

J'ai bien pensé à m'acheter quelques tests pour savoir exactement quand je peux conduire.
Mais je trouve ça ... Pfff comment dire, un peu con et puéril.

Car je sais que je peux vivre sans psychotropes, je l'ai fait pendant quatre ans (et bien plus si on compte l'enfance)

Quand je me lève le matin et que je pense déjà à la soirée pour pouvoir fumer,...elle est où la vie là !?

Du coup, j'ai pas fumé hier. J'ai pris un subutex 2mg, un gros lapaz (cigare) et au lit.
Nuit un peu bizarre mais pas désagréable grâce à ma compagne compréhensible, aimante et ... Cajoleuse...
Belle fin de journée à tous.
Oliv.

Olivier 54150 - 10/02/2020 à 04h57

Bonjour
Il est 3h du matin je viens de me réveiller.
C'est pluie et tempête dehors.
J'ai pris juste un subutex 2mg hier soir qui m'a fait tomber comme une masse.

Septième jour.
valium et Subutex m'assome trop,
je suis en arrêt de travail.
Travail qui ne m'offre aucune satisfaction mise à part un salaire pas très attrayant mais indispensable bien sûr.

Quand même difficile pour moi de ne pas culpabiliser, de laisser mes collègues avec deux bras en moins, mentir sur les raisons de mon absence et remettre en évidence mon côté infiable.

Quand même pas mal envie de fumer par moment mais cela ne dure pas.

Je sens bien un mal de vivre revenir en puissance. Saute d'humeurs et déprime. Très peu d'euphorie, libido en vrac.
J'use encore et encore de la patience de ma compagne.

Sans le traitement je ne serai plus qu'une boule de nerfs, si ingérable que je fumerais sans aucun doute.
Là je suis tellement stone que ça ne me dit rien.

Je ne fume pas, c'est l'objectif.
Le prix en neurones paraît dangereux mais j'ai envie de dire que je ne suis plus à ça près.

J'avais déjà conscience de mes rancoeurs mais là j'ai envie de les hurler.
Hurler car il n'y à personne en face pour entendre et encore moins essayer de comprendre. (Si il y à quelques chose à comprendre)

Sûrement la conséquence de ce merveilleux principe familial qu'il ne faut pas souler les autres avec ses problèmes, peu importe le sujet.

Je vais tenter de calmer mon Caliméro intérieur et silencieux en écrivant.
Pas ici, je ne vais quand même pas vous imposer ça.
Dans un carnet destiné à être brûlé... Une sorte d'exorcisme...

Je vais me recoucher, demain il fera jour..qui sait...

Olivier.

Rane93 - 10/02/2020 à 11h42

Bonjour Olivier

J'étais mal et c difficile d'admettre. Discuter sur ce forum implique de l'admettre.
Admettre que l'on est accro, admettre que l'on ne va pas bien, admettre que l'on aimerait arrêter et admettre que c'est un combat.
L'écriture est source d'énergie combative et la partager avec des personnes vivant la même "expérience" est un réel bien-être ; c comme les migraines, il n'y a que les gens en souffrant ou proches de migraineux qui comprennent cette maladie invalidante (maladie qui peut s'atténuer voir quasi disparaître si la vie est paisible, d'où le doute de certains).
J'ai été très migraineuse pendant plus de 48 h, immersion dans le stress intense, level maximum. Après je me sens très affaiblie, normal aucune alimentation juste de l'eau ou tisane.
Je les note, j' essaie de comprendre les liens de cause à effet, compliquée cette histoire !
Je fume de façon constante, sauf quand je suis malade, et ai hâte de reprendre le travail pour reguler et diminuer ma conso, peut-être à tort, je verrai.
Cela dit, je pense que tout ce qui est écrit doit être lu par une autre personne que l'auteur, et non pas brulé ! Quelle idée, pourquoi ?

Bon courage
Ghania

Répondre au fil Retour