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Sevrage cannabis compliqué

Par Laetitia38959

52 réponses


Laetitia38959 - 24/04/2023 à 10h07

Bonjour à tous
Aujourd'hui je suis à 25 jours sans fumer, toujours avec le cbd le soir, et ma foi qui m aide aussi. Merci pour votre soutien ça fait du bien de lire les témoignages, que ce soit des personnes en souffrance ou ceux pour qui c'est derrière eux. Pour ma part le manque est toujours là, les nuits ne sont pas faciles et du coup les journées non plus... Je coche chaque jour et je ne vois pas plus loin que le jour suivant pour tenir.
Je ne vois pas de changement bénéfique, au contraire, les nerfs, impatiente, colère, excès émotionnelle, cauchemars.... C était une grosse béquille pour moi, je lutte pour ne pas repartir sur des traitements médicamenteux trop lourd. Je prends des anxiolytiques au besoin et je me fais du mal pour passer des nuits sans en prendre. Je suis heureuse pour ceux qui ressentent les bien fait aussi rapidement mais je vous jalouse aussi par moment. Je pense trop, je me fais du mal, je m isole parce que je deviens excecrable. Je ne supporte pas les bruits, bruits de bouche, respiration, bâillement, et les sensations sur la peau me font mal. J'ai le sentiment que plus j avance plus je souffre, c'est pour ça que c'est un jour après l autre sans objectif trop gros. Je suis en manque, j'ai failli craquer à plusieurs reprises et je tiens à pas grand chose, j'ai une satisfaction c est de conduire sereinement, ça a toujours été le seul bénéfice mais je me concentre sur ça déjà. Cette nuit j'ai dû dormir deux heures, une sieste, aujourd'hui je suis sur les nerfs, en colère contre le monde entier je ne supporte plus l humain..la marche c'est mon fil qui me fait tenir je marche beaucoup.
Bon courage à ceux qui s accrochent... félicitations à ceux qui ont réussi à passer ces étapes douloureuses du sevrage. J espère revenir vers vous dans un meilleur état et sans avoir craqué... Force et honneur

Profil supprimé - 24/04/2023 à 19h37

Bonsoir Laetitia,

Wouahou bravo!!!!

Une question, le cbd vous le fumez ? Ou en gouttes ? Ou autre ?

Sacrée étape, 25 jours c'est énorme.

J'aimerais échanger plus directement avec vous (toi ?) , on est assez similaire j'ai l'impression...

Si jamais il y a un moyen de vous contacter, j'aimerais vraiment...

Profil supprimé - 24/04/2023 à 22h33

Laetitia, et tous les autres , je viens de tester l'hypnose, sur YouTube, "se libérer du cannabis" par "changer la vie."

Extraordinaire sensation.. Testez au moment du manque c'est incroyable !

Ocian - 07/08/2023 à 18h55

Bonjour à tous.
Je profite de ce thread plutôt actif pour parler un peu de moi...
Déjà bravo a tout ceux qui ont réussi à arrêter, la vie change j'imagine et en bien pour la plupart.
De mon côté ça ne c'est pas vraiment améliorer, c'est plutôt pire même aujourd'hui.
Allez je me lance, un peu de contexte.
J'ai 36 ans actuellement et je fume quotidiennement depuis mes 15 ans, ça fait donc 20 ans on vas dire pour arrondir.
Je n'ai jamais eu aucun problème avec ma consommation, je travail normalement avec un diplôme d'ingénieur en poche. Mais j'ai décidé d'arrêter après des années de tergiversations car tout de même ma motivation n'était pas au top et tout était prétexte a fumer. Mais maintenant j'ai des enfants dont un porteur d'autisme et cela demande beaucoup de patience et mon énergie physique (sportive on vas dire, pas de fatigue ni rien) c'était pas ça.
Je fumais au moins 1g par jour et généralement de filtre en provenance direct des pays bas.
Après un coup du sort en forme de gendarme qui m'ont fait un test salivaire, mon choix était définitif. C'était LE moment d'arrêter. Et... J'ai complétement arrêter a ce moment là. C'était en mars il y a un peu plus de 4 mois.
Pour réussir ça, je me suis accordé du cbd essentiellement sous forme de hash car le niveau de thc est sensé y être plus contrôlé.
Pour l'historique, je fume encore de l'ordre de 0.3g par jour de cbd, seulement le soir.
Les premières semaines ont été terribles, insomnies, perte totale d'appétit, fatigue constante, ccette même fatigue que l'ont ressent quand le joint retombe mais en continue, sans fin. Et les crisesv de panique quotidiennes. psychologiquement la période était un peu compliquée et il faut savoir que je suis un anxieux plus que chronique. Lexomil et paroxetine sont dans mon quotidien depuis bien des années. Je sortais d'une période compliqué avec mon ex employeur également.
Alors le résultat, c'est bien ça qui compte, j'ai récupéré énormément en capacité physique on vas dire, en tout cas je peux a nouveau marcher plusieurs kilomètre sans avoir le cœur a 140 (en bon anxieux j'ai évidemment toute la panoplie de suivi santé, montre avec ecg, tensiomètre...).
Depuis les crises d'angoisse sont devenue rare, même comparé à mon ancien quotidien de gros fumeur.
Voilà les 2 grands point positif de cet arrêt.
Le côté négatif est unique mais terriblement handicapant, a tel point qu'on fini par se dire que ça n'est pas lié, que il doit y avoir autre chose derrière ...
Je suis épuisé, au quotidien, malgré des bonnes nuits. Je suis également devenu hyper sensible au thc, rester a coté d'un fumeur trop longtemps me fait clairement de l'effet, ainsi que les produits cbd genre herbe que je trouve trop fort pour moi aujourd'hui (quelle ironie...)
Mais cette fatigue reste et est étrange. C'est pas vraiment de la fatigue physique. Mais la tête est toujours lourde et cotonneuse. Des acouphènes et un taux de stress très élevé la nuit ... Les yeux qui piquent en journée et des simili vertiges on vas dire
Honnêtement plus le temps passe et moins j'ai l'impression que je vais m'en sortir... Mais bon je continue hein.
J'en ai parlé à mon médecin, honnêtement avec toute l'histoire. Il m'a jamais rien fait faire comme examen si ce n'est un bilan sanguin au départ qui c'est avéré pas trop mauvais.
Voilà, je voulais surtout partager car je ne crois plus en la solution miracle, j'espère juste un jour redevenir en forme et capable de réfléchir correctement durant la journée.
Allez j'arrête de me plaindre. Merci beaucoup si vous m'avez lu jusqu'à la et courage a tous, moi aussi j'ai toujours pensé que arrêter serait facile...
Je vais continuer à vous lire avec plaisir car dans le fond dans ce genre d'histoire on se sent bien seul, l'impression que on est juste bon a se plaindre de mon côté. Merci a tous sincèrement.

Laetitia38959 - 08/08/2023 à 14h04

Bonjour à tous,
Je viens de recevoir une notification pour ton commentaire Ocian, ça faisait un moment que je n étais pas venue. je me retrouve un peu dans ce que tu dis, j'ai entamé mon 5 ème mois de sevrage et je suis toujours fragile. Je me sens épuisée constamment et paradoxalement hyperactive, j ai besoin de me pousser à l épuisement physiquement, psychologiquement, je lis mais même la lecture je me sens nerveuse quand je m'y mets. J ai commencé mon sevrage avec l aide du cbd également, et ça fait trois nuit que je fais sans . Je me sens à l ouest, je me demande souvent ce que ça m apporte dans le fond je me dis toujours que les bénéfices se verront dans le temps mais le temps passe et c'est dur de s accrocher, la foi m aide , mon fils, les gens que j aime , et je m accroche à l idée de dormir bien à nouveau un jour. Mes nuits sont une catastrophe, aucune n'est continue ni reposante. Ça me manque chaque jour et je pense que quand on a eu une consommation si importante la majorité de notre vie, le manque sera toujours là. C'est une lutte qui ne s arrête jamais. Après je suis plus active mais je le suis dans un mal-être, je me pousse volontairement à bout pour essayer de m effondrer d épuisement mais ça ne fonctionne pas. De temps en temps mon corps lache mais je ne ferai tout de même pas plusieurs heures de sommeil sereinement. Je comprends votre sentiment de vous plaindre, mais c'est tellement important d extérioriser je pense ce qu on ressent. J ai la chance d avoir une personne avec moi tellement compréhensive, il subit mes mauvaises nuits, mes nerfs à vifs et mes craintes constantes de sombrer à nouveau. Je ne me projette sur rien depuis le début c est au jour le jour mais à chaque date "d'anniversaire" je suis heureuse et fière que chaque petit pas m ait mené à là.
Je pense qu il est bon de se plaindre, on emmagasine une telle quantité de frustration de galère de mal être qu il faut le sortir de soit pour essayer d être bien .
Vous pouvez être fier de vous aussi , on peut tous l être quelque soit notre parcours et manière de faire, c'est une lutte et ça sera toujours difficile. Pour certains les bienfaits arrivent très vite, au début on me parlait de 6 semaines pour revivre et apprécier de ne plus fumer mais j ai compris que ça ne serait pas le même vécu pour ma part. Chacun son chemin et son histoire.
Plaignez-vous,racontez nous, videz votre sac chaque petit pas est un grand pas on le sait tous .
Force et honneur à tous ceux qui luttent en ce moment

Ocian - 08/08/2023 à 17h37

Juste un Merci Laetitia, je n'étais vraiment pas sur que qqn répondrait et honnêtement je me sent moins seul grâce à ton petit texte. En tout cas, de tout cœur et de tout ce qu'il me reste de courage avec toi ! Et entre nous, méfie toi du cbd, c'est pas toujours super réglo sur les taux surtout en herbe...
Moi aussi j'ai de la chance de ne pas être seul mais en revanche mon entourage, ma femme aussi, tout le monde respecte mon choix mais fume encore et facilement autour de moi. Je peux t'assurer que des fois rien que les fumées ça suffit a relancer le manque, augmenter la force... Le mieux ça serait une île déserte avec du repos, pas de soucis et des encouragements mais ça c'est juste un rêve blunk

ArriereCour - 12/08/2023 à 01h58

Bonjour à tous,

Adolescent je ne fumais pas de cannabis, j'étais en revanche très porté sur la bouteille et je tirai une fierté d'être un gros buveur qui tenait très bien la boisson.

Vers 19-20 ans j'ai compris que j'étais tout simplement à fond les manettes sur l'autoroute de l'alcoolisme.

C'est à ce moment là que j'ai découvert la fumette. Ça m'a aidé à me débarrasser de l'alcool mais... en prenant sa place.

Ça fait plus de 10 ans que je fume, mais seulement depuis 2 ans à peu près que je fume très régulierement, avec des pics où je fumais plusieurs joints par jour.

Comme je suis passé à la vapote pour arrêter les cigarettes depuis quelques années, je trouve dommage de perdre une partie de ce bénéfice en encrassant mes poumons avec de la fumée de canna+tabac. J'ai donc pour objectif d'arrêter les joints et me suis mis en sevrage plusieurs fois au cours de l'année passée, dont une période de 2 mois clean.

Aujourd'hui je me sens très bien sans cannabis régulier, sauf les premiers jours de sevrage qui sont un peu chiants (j'ai toujours dans ces moments le cerveau en ébullition, 3000 idées à la seconde) et suis "tendu".

Mais rassurez-vous, ça passe vite et véritablement au bout de 2 semaines on y pense même plus.

Je pense que le plus difficile n'est pas l'arrêt, mais d'éviter la rechute des mois voire des années plus tard.

Ceci étant dit, j'aimerais vapoter du cannabis de manière récréative pour des événements ponctuels, les mêmes où je bois de la bière par exemple alors que chez moi en tant normal c'est pas une goutte d'alcool.

Je me dis que si en tant qu'ex alcoolique juvénile j'ai réussi finalement assez facilement à avoir un complet contrôle sur la boisson, cela doit être possible avec le cannabis.

Ce qui m'amène au dernier point : je pense que l'addiction en elle-même est un cache-misère qui vient remplir un "trou". Plutôt que de réfléchir au sevrage de l'addiction, je pense qu'il faut se focaliser sur le "trou" et l'identifier, puis ensuite essayer de voir comment on peut le remplir autrement.
C'est le "trou" qui fait appel d'air. J'ai connu des gens très bien dans leur vie, qui pouvaient se permettre de prendre à peu près n'importe quoi sur une occasion ponctuelle sans aucun risque d'addiction, et je pense que les 2 sont liés.

Je pense notamment à un gars, non-fumeur dans la vie de tous les jours mais qui aimait bien déglinguer un paquet de clopes entier en 1 soirée pour accompagner la boisson, et ensuite plus une taffe jusqu'à la prochaine bringue, même si elle devait intervenir 1 mois après !

Pour conclure, je ne pense pas que le cannabis soit ni mieux ni pire que l'alcool en terme de santé mentale et physique. Je pense que l'on peut très bien fumer/manger/vapoter un peu de cannabis lors d'évènements ponctuels, comme boire des bières à un festival par exemple, sans (re)plonger dans une consommation quotidienne : le paramètre vital étant de savoir si on aime son quotidien sans rien ou non. Si on aime pas sa vie quand on a rien dans sang, on est foutu, quelque soit la substance ou l'activité (sport, sexe) on va forcément se réfugier dans une addiction quelconque pour "oublier" qu'on aime pas sa vie.

Trouvez le "trou", bouchez le avec un truc sain et gratuit, et normalement vous pourrez vous amuser avec toutes les petites récréations sans risque d'addiction happy

Ocian - 16/08/2023 à 12h09

Tu étais tout de même un tout petit consommateur, heureux que ça ai été si simple pour toi en tout cas. N'oublie pas que tu peux faire de la vaporisation d'herbe c'est le meilleur moyen sain de fumer on vas dire si tu veux tout de même en profiter (style volcano) mais en revanche n'oublie pas que chacun est différent et que l'addiction peut hélas être bien réel et pas simplement remplaçable si simplement...

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