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Ma descente dans la drogue.

Par Oxgal

118 réponses


Oxgal - 25/04/2022 à 18h24

Bonjour ou bonsoir Pépite, mes souvenirs heureux sous alcool c'est d'être heureux, détendu/déstressé, désinhibé. Sinon, je garde des souvenirs honteux comme :

- Essayer de câliner des inconnus
- Vomir
- Dire à une personne que je l'aime, que je voudrais lui faire des câlins, la tutoyer
- Insulter des gens
- Détruire une tasse que le travail m'a offert

J'avais dis que je ne savais pas au foyer s'ils m'avaient grillé au travail, mais j'imagine qu'ils devaient avoir des soupçons vu que je faisais des erreurs, je claquais les portes, comme si le whisky me rendait agressif quand j'en buvais.

Oxgal - 25/04/2022 à 18h32

Je voulais ajouter que je me pose des questions sur mon comportement. J'ai fouillé dans le sac de ma mère, pour récupérer ma carte, et aujourd'hui je ne pensais qu'à une chose : acheter de l'alcool, mais ça semblait ne déclencher aucune envie, est-ce qu'on peut penser à l'alcool toute la journée, mais que ça ne déclenche aucune envie sous acamprosate ? Quand j'ai dis que je voulais aller faire des courses, parce que j'avais envie de manger du chocolat et du coca, une éducatrice m'a convoqué dans le bureau pour avoir cette discussion :

- On est d'accord que les courses c'est pas de l'alcool ? J'ai répondu oui.
- Est-ce que je peux te faire confiance ? J'ai répondu oui.
- De toute façon, ça se verra, et la chef de service sera là pour voir, et je veux pas de ça ce soir, est-ce que je peux te faire confiance ? J'ai répondu oui, mais le coup du "De toute façon ça se verra", ça m'a donné envie de lui lancer le défis de me griller si je n'ai bu qu'une seule flasque.

Je vais faire mes courses, pour n'acheter que du coca, et du chocolat, je passe devant le rayon alcool, aucune envie se déclenche, mais je me dis "genre tu pourras me griller qu'en buvant une seule flasque", alors j'ai pris une flasque de vodka, une flasque de rhum blanc, deux flasques de rhum negrita. Sortie du magasin, je bois la flasque de vodka, mais j'ai l'impression de planer comme si j'en avais bu deux. Un effet secondaire de l'acamprosate + alcool ? Du coup, ça me questionne, sur mon comportement, de vouloir mettre au défis l'éducatrice de me griller en ayant bu qu'une seule flasque de vodka.

Oxgal - 26/04/2022 à 06h30

Deux semaines et demie partie en fumée, juste parce que j'étais plus sûr de vouloir arrêter, parce que comme elle avait dit que ça se verrait, je voulais la mettre au défis de me griller en ne buvant qu'une seule flasque. En fait, j'ai l'impression que ce qui me manque, c'est la détermination à arrêter, plus que je n'étais plus sûr de vouloir arrêter.

Pepite - 26/04/2022 à 06h47

Bonjour Oxgal,

Comment vous êtes vous senti à votre retour ?
Comment cela s'est-il passé ?

Que deviennent les autres flasques ?



Oxgal - 26/04/2022 à 10h23

Je me suis senti comme si j'avais bu deux flasques. J'ai bu une flasque à 6h du matin, l'autre à 8h. sad

Moderateur - 26/04/2022 à 12h18

Bonjour Oxgal,

Vous cherchez le point d'équilibre entre votre autonomie et les contraintes imposées par les autres. Il semblerait que les autres mettent malheureusement beaucoup de pression sur vous et que cela vous empêche un peu de savoir ce que vous voulez pour vous.

J'ai l'impression que vous souhaitez arrêter l'alcool et que vous engrangez des réussites : bravo pour ces 2 semaines sans boire ! Le problème c'est que les autres "exigent" de vous un comportement irréprochable et cela c'est irrespirable pour vous. C'est tout à fait normal de ressentir cela même si la personne qui vous a parlé a aussi été dans son rôle et voulait sans doute "bien faire". L'enfer est pavé de bonnes intentions, comme on dit.

Pour l'instant vous avez bu 2 flasques et il vous en reste deux. Qu'allez-vous faire ? Sentez-vous libre de les boire ou de ne pas les boire (à ce moment-là videz-les dans l'évier et jetez-les) mais faites ce choix pour vous et non en fonction de ce que vous ont dit les autres. Que voulez-vous pour vous ? Au fond de vous ?

Il me semble que vous souhaitez prendre soin de votre santé et arrêter de boire. Est-ce bien votre choix ? C'est cela que vous devez déterminer.

Par exemple avez-vous fait la liste des bonnes raisons que vous avez de faire ce changement de ne plus boire ? Je ne me souviens plus. Cela serait intéressant que vous la fassiez et que vous la relisiez. Mais il faut que cela soit vos raisons à vous et non pour faire plaisir à quelqu'un d'autre ou pour réagir à ce que l'on peut vous dire. C'est important que vous trouviez votre motivation.

Tout cela pour dire aussi que même si vous êtes déçu d'avoir rebu au bout de 2 semaines vous pouvez considérer que pour l'instant ce n'est pas une rechute mais juste une consommation en réaction à une situation particulière. Cela ouvre la porte à une rechute mais cela n'en n'est pas une. Ce sont les choix que vous allez faire maintenant qui vont être déterminants. C'est pour cela que je vous invite à réfléchir sur ce que vous voulez pour vous.

Ce que j'ai noté dans ce que vous dites et qui me semble important c'est que quand vous étiez dans le rayon d'alcool "aucune envie ne s'est déclenchée". Vous avez rebu non pas parce que vous vouliez boire mais parce que quelqu'un ne vous faisait pas confiance et a essayé de vous dicter ce que vous deviez faire. Vous avez voulu défendre votre liberté, votre autonomie de choix et c'est exactement ce qu'il faut faire pour vous en sortir ! Dans cette situation particulière cela vous a conduit à acheter de l'alcool mais cela révèle qu'en fait vous ne voulez pas boire. Je pense paradoxalement que c'est une bonne nouvelle pour vous et c'est pour cela que je pense aussi que vous n'êtes pas tout à fait en "rechute".

Surmontez votre déception, comprenez que vous n'avez fait que défendre votre liberté mais que votre choix de fond, celui de ne plus boire (si c'est bien votre choix), est toujours là.

Vous avez en fait peut être fait un grand pas dans la bonne direction.

Cordialement,

le modérateur.

Oxgal - 26/04/2022 à 12h59

Au début je voulais pas arrêter, mais mes parents, l'éducatrive vlulait que j'arrête, et puis je voulais arrêter poour ma santé, mais je me suis fit que c'est pas juste que ma mère fume, que d'autres personnes boivent sans que personnes ne les empêche 1lors j'ai voulu arrêter et reprendre de l'alcool, de plus le fait qu'elle prètende sue ça se verrait m'a fait envie de boite, pour voir si elle verrait. Et pis je me dis que je devrais arrêter pour ma santé, plus que la chef de service a l'air de plus se préoccuper de son règlement plutôt que ma santé

Pepite - 26/04/2022 à 14h03

Bonjour Oxgal,

Je souris à la lecture de votre réponse qui ne me surprend (plus) parce qu'il y a un fonctionnement chez vous qui m'échappe.
Je sais de vous que vous êtes méticuleux et soucieux du regard que posent les autres sur vous.

Dernièrement je vous ai lancé la bouée du HPI pour susciter votre curiosité. C'est un flop apprenant, pour moi.
Je pense qu'un psychiatre vous aiderait (tout comme c'est pour moi) à vous découvrir afin de vous comprendre pour mieux appréhender ce qu'il se passe autour de vous et pour vous.

J'aime dépasser la difficulté rencontrée mais je ne possède pas les outils techniques pour vous aider à avancer. Même si je note quelques progrès comme votre abstention sur 15 jours et quelques récits. Bravo.

Reprendre pour cette histoire de défi...mouais...c'est comme si vous aviez fêté ce sevrage avec l'alcool. Ça n'a pas de sens.

Vous avez 30 ans, vous travaillez et ce choix de FJT, pourquoi l'avez vous fait ?
Si vous aspirez à la liberté, ce qui est normal, alors trouvez un logement indépendant. Par le biais d'action logement par exemple. Parlez en à un travailleur social si l'administratif vous rebute.

Osez la vie OXGAL, avec votre CB en main.
Vous êtes ici à vous "questionner" sur une éventuelle dépendance et vous êtes suivi par un CSAPA.
Le Modérateur vous donne des pistes. Qu'est ce qui vous bloque ?
De quoi avez vous peur ?

J'ai maintenu ce fil parce que je sens votre solitude et votre besoin d'affection avec les personnes que vous côtoyez. Est-ce que je me trompe ?

Vous cherchez avant tout à tisser du lien, pour moi aussi c'est important. N'est-ce pas ?

Ce besoin légitime d'amitié, d'amour quelle que soit la forme, qu'est ce qui vous empêche de le développer autour de vous ?
Était ce pour le relationnel le choix du FJT ?

Pépite

Oxgal - 26/04/2022 à 17h45

Je sais pas.

J'ai bu une flasque le soir, et j'ai bu les autres pendant la journée avant et pendant le temps de travail, même si j'avais peur de me faire griller. Au début, ma mère me confisquait ma carte, mon argent, en prétextant que c'était dangereux pour moi, mais j'avais pas envie d'arrêter, et puis je suis allé voir un médecin, et j'ai finalement eu envie d'arrêter pour ma santé, mais je ne comprends pas pourquoi j'ai eu envie d'acheter de l'alcool, juste parce que la personne ne me faisait pas confiance, et prétendait que ça se verrait si je picolais.

J'ai eu envie d'aller en foyer, pour ne pas rester toute ma vie chez mes parents.

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