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Vos questions / nos réponsesBonjour,
Je quitte ces forums sereine. Avec comme dernière lecture pour clôturer ce chapitre "l'intelligence du coeur" de Filliozat. Le Graal pour une humanité plus juste et apaisée.
Mon fils semble sur un chemin différent. Le cadre de cet été l'a réanimé. Il avance un pas à la fois.
Le bilan de notre histoire est ce qu'il est, imparfait et résilient tel qu'est l'humain.
Les comportements de mon fils nous ont permis de devenir des meilleures personnes.
Je suis heureuse de ce chemin vers moi.
Prenez soin de vous, c'est le plus important.
Rappelez vous que tout change et que nous détenons la télécommande de nos choix.
Belle continuation,
Pépite
Bonjour Pépite,
Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait ici.
"L'intelligence du cœur" est finalement un beau titre pour vous définir aussi.
Vous allez nous manquer mais la porte reste grande ouverte bien entendu.
Je suis content du parcours qu'il y a eu pour votre fils et pour vous. Au début ce n'était pas évident mais vous avez fait preuve d'une grande ouverture et d'un grand courage. Votre fils suit son chemin et vous le prenez en compte dans toute son humanité. Il va faire de belles choses je pense un jour. Parce qu'il aura connu des épreuves et qu'il aura su sortir aussi des ses "erreurs".
Enfin je vous prie de bien vouloir m'excuser pour la petite "dispute" de l'autre jour. Il fallait que j'intervienne ou que je ne valide rien. Peut-être n'ai-je pas bien compris ce que vous avez voulu dire/faire (?) mais en tout cas poursuivez de votre côté vos éclairages. Ils aident ceux qui peuvent s'en saisir.
Merci infiniment.
Très très cordialement,
le modérateur.
Cher Modérateur,
Je suis touchée par votre message pour lequel j'ai eu une boule dans la gorge et les larmes aux yeux.
Ici j'ai tissé des liens avec des personnes, avec vous, même à travers un profil.
Vous quitter m'attriste mais il est nécessaire pour avancer sur ce chemin qui me procure une grande joie d'être.
Lorsque j'ai dit au revoir à mon psychiatre, j'ai également été bouleversée.
Tout est un évènement chez moi.
Je me posais régulièrement la question de ma présence ici, même de ma légitimité face à mes réponses aux différents récits.
Pour tout vous dire, je culpabilisais de partir et de savoir que certains posts resteraient sans réponses alors je revenais pour accueillir ces personnes.
Ensuite ce que je vis avec ma maman depuis 2 mois montre à quel point j'ai changé. Je la sécurise, je la rassure, je lui donne l'affection que je n'ai pas eue, je suis là qualitativement, présente comme je le souhaite.
Mon mari me le dit également. J'en ai conscience et je m'offre pour cette fin de thérapie systémique un colloque à Bruxelles pour voir tous ces professionnels qui m'ont tant appris.
J'éprouve un énorme sentiment de liberté face aux difficultés inexorables de l'existence. Je sais aussi que chacun porte sa responsabilité avec ses conséquences.
Je prends soin de moi et je montre ma vulnérabilité pour ouvrir les possibles.
Cher Modérateur, vous faites partie des personnes qui comptent dans ce chapitre de vie.
Vous avez semé des graines qui ont germé au fil de mon développement personnel. C'est un travail d'équipe.
"Pour être soi-même j'ai besoin d'un autre". B Cyrulnik
Notre dispute n'a été que le détonateur de ce départ. Je l'ai trouvée injuste sur le moment, j'ai été surprise par votre petite rigueur puisque je vous admire, je savoure vos réponses mais j'ai pris cela comme un message du cosmos.
Je sais aussi qu'un pas relationnel a été franchi parmi ces deux personnes qui présentent des troubles surmontables même si elle sont polluées par tout un tas de croyances.
C'est ce que je cherche, les progrès chez l'autre tout en sachant que ça coûte. Un petit pas à la fois.
A nouveau mon mentor Boris Cyrulnik dit qu'il n'y a pas de progrès sans crise.
Je vous laisse donc avec le sourire et avec mes meilleures pensées pour tout ce que vous faites.
Recevez toute ma gratitude.
Bien à vous,
Pépite
Je comprends ce besoin de vous éloigner, Pépite. Sachez que quand je passais ici, je me disais "Pépite m'a sûrement lue, j'aurai une réponse" . A bientôt peut-être, prenez bien soin de vous.
Bonjour Modérateur,
Je ne sais pas si vous êtes celui avec qui je discutais. Mais je tente malgré tout.
La situation évolue doucement. Après avoir expérimenté la rue, Andréas est chez nous, à sa demande, depuis décembre, avec le "désir" de se soigner.
Il est suivi par le CSAPA depuis mars. Il voit un psy occasionnellement, quand il y en a un et une conseillère économique. A ce jour il refuse de nous inclure dans son parcours. Il m'a dit qu'un TDAH lui avait été diagnostiqué. Il consomme toujours du cannabis avec une pipe. Il ne nous vole plus. Il ment moins. Il a des crises d'impulsivité, a testé des jobs sans vraiment en chercher. Il dépense son RSA en une semaine puis me demande un peu d'argent pendant le reste du temps.
Il n'a plus été au psy de ville du jour au lendemain.
Je trouve qu'un relationnel se tisse même si des tensions subsistent à cause de mon conflit de loyauté.
D'un côté je souhaite être juste là pour lui et de l'autre, mon mari me met la pression. Car malgré nos échanges, nos disputes, le partage de documentation, il reste ancré dans ses certitudes.
Pour lui, il profite et ne veut pas s'en sortir.
Mon mari ne veut pas de lui mais il sait aussi que je renoncerai pas à mes valeurs.
Je ne veux pas non plus sacrifier mon petit qui a besoin lui aussi de moi.
Mon mari me dit qu'il n'endurera pas comme moi, me fait des scénarios catastrophes. Il n'y croit pas.
Je le comprends mais je me sens criminelle à l'idée d'abandonner mon fils.
De mon côté, je continue de me former, de chercher à comprendre. Je m'exerce à le soutenir.
J'aimerais avoir votre retour sur la situation et quelques conseils.
Je me fais aider mais je fatigue de toute cette pression inutile.
Bonjour Pepite,
Bon retour parmi nous, oui je suis toujours là
Cela me fait plaisir d'avoir de vos nouvelles et de voir que les choses évoluent.
Votre fils a l'air de faire un certain nombre de choses pour lui, c'est plutôt positif. Son TDAH ne l'aide pas à rester stable et vous êtes sans aucun doute un point d'ancrage pour lui.
Votre mari a l'air "dur" avec lui, néanmoins il faut aussi écouter, dans une certaine mesure, ce qu'il dit.
Comme vous le dites vous-même vous êtes prise entre votre loyauté et la position de votre mari.
Il me semble qu'il existe un risque que votre générosité à son égard devienne une facilité pour lui qui ne le pousse pas assez à agir. Mais d'un autre côté il est préférable qu'il ait un toit plutôt qu'il soit livré à lui même. Avoir un toit c'est important pour pouvoir avancer.
J'ai tendance à penser qu'il faut bien entendu continuer à donner une chance à votre fils et combattre un peu le pessimisme de votre mari. C'est important de croire un peu en votre fils, y compris de la part de son beau-père, pour lui donner de la force et du courage. Essayez d'expliquer à votre mari qu'il se "débarrassera" d'autant plus vite de votre fils qu'il essaie de lui donner un peu de confiance pour s'en sortir.
Néanmoins, comme toujours deux choses sont aussi importantes.
1) Quelles limites vous mettez à la situation pour qu'elle n'empiète pas sur ce qui vous est cher et sur votre santé ? Explicitez-les et si elles sont dépassées agissez en conséquences, ne subissez pas la situation, même si vous aimeriez bien qu'il en soit autrement.
2) La qualité du dialogue et des moments passés avec votre fils.
Ce n'est pas un problème qu'il ne vous implique pas dans son soin, c'est même peut-être positif (s'il ne vous ment pas sur le sujet). J'espère cependant que vous pouvez discuter avec lui de sa vie, de projets, que vous pouvez passer de bons moments, qu'il vous donne bien l'impression de faire ce qu'il faut pour s'en sortir. Discutez aussi de ses dépenses du RSA en une semaine. C'est un sujet parce que derrière cela vous implique. Est-ce que vous avez une limite à mettre sur ce sujet ? Est-ce que vous pouvez lui faire des propositions pour l'aider à mieux gérer son budget ? Si tout est dépensé en une semaine parce que cela passe dans la drogue, ce n'est pas un signe positif. Mais cela mérite d'en discuter puisqu'en attendant vous le logez et qu'il n'a pas de loyer à payer.
En résumé parlez avec lui et fixez des règles ou des limites à la situation. Votre mari est un peu trop pessimiste mais il n'a pas complètement tort. Votre fils a besoin d'un toit et de stabilité pour s'en sortir et un jour voler de ses propres ailes.
Courage,
le modérateur.
Bonjour Modérateur,
Cela m'a fait du bien de vous lire. Depuis mon départ, il m'arrivait de penser à vos mots, à cette expérience ici et à ce qu'elle avait changée en moi.
La rencontre est essentielle pour avancer et se découvrir.
Je suis consciente que tout est relationnel.
Aujourd'hui je sais aussi que tout est absurde dans cette globalisation qui n'est qu'une illusion.
Pourquoi rejeter les conduites de mon fils qui nuisent avant tout à lui-même ?
J'ai fini par accepter ce qu'il est, ce qu'il désire.
L'idée d'être cruelle, sadique face à lui ou quelqu'un d'autre m'est insupportable.
Si j'avais les moyens, je le logerais, je ferais en sorte qu'il soit sécurisé. Peu importe ce qu'il ferait de sa vie.
Il est reparti dans la rue. Il a pensé à vendre son téléphone.
Il refuse l'engagement, la responsabilité de ses soins.
Je traverse cet état de confusion et d'ambivalence en étant bouleversée.
C'est la seule option qui me reste.
Merci d'être là,
Pépite
Bonjour,
Je prends cet espace d'écriture pour soulager ma peine.
Il pleut. Il y a du vent.
Où est-il ?
Toutes mes inquiétudes m'appartiennent.
Elles ont été un peu les siennes fin décembre lorsque le contexte lui a fait leur.
Il y a encore un souffle de vie. Une petite bulle de respiration qui le ramène dans le réel.
Parfois il m'arrive de souhaiter sa mort pour que tout s'arrête. Pour vivre autre chose.
Or ce serait seulement différent. Il est pour le moment dans ma mémoire.
Que raconte t'elle ?
Cette dernière décennie montre son désir sans limites pour une ou plusieurs substances.
Il a déployé de l'énergie. Il a quasiment tout supporté pour être dans un état qu'il affectionne.
Hier j'ai regardé sur Arte "la défonce des animaux". L'herbe à chat fait l'objet d'études. Plus les félins sont gros et plus ils s'adonnent à cette substance qui les euphorise. Il y a aussi les rennes qui mangent des champignons. Passionnant.
J'accepte sa consommation. Ce que je n'accepte pas c'est notre relationnel perverti et l'agressivité occasionnelle qui en découle lorsque je dis non.
A bien y réfléchir, quelle est la qualité de notre relationnel entre nous ?
Que cherchons nous et dans quel milieu ?
Je suis clivée entre l'amour avec le mari et le petit grand avec qui la relation est douce même si parfois les crispations sont là. Et le sauver à lui.
Depuis des mois je songe à travailler pour qu'il ait un toit. Lui apporter un minimum. Peu importe ce qu'il fait de son existence.
Or, je n'en suis plus capable. Je vais y laisser ma peau.
Voilà où j'en suis.
Bonjour,
Il est reparti dans ses habitudes avec ses automatismes.
Il m'avait dit que le CSAPA lui avait diagnostiqué un TDAH.
Je crois plutôt qu'il est borderline.
Je ne saurai pas pour le moment.
Car il n'y va plus.
Je continue de recevoir les amendes de transport.
Il me harcèle un peu pour de l'argent. Je refuse depuis le 15/08, date à laquelle il est reparti dans la rue. Avec les mêmes difficultés.
Je viens d'écouter l'émission "grand bien vous fasse" sur les personnalités difficiles.
Je vois bien que j'ai été maladroite même si depuis j'ai développé des compétences relationnelles.
Je lui propose occasionnellement un espace pour se reposer, des changes, une douche, un repas.
C'est une douleur pour moi de le savoir dans de telles conditions.
Du côté de ma mère, c'est aussi complexe. Elle a Alzheimer modéré avec des délires paranoïaques.
Les voisins saturent.
Pour les deux, il n'y a pas de solutions. Encore moins de moyens. Si ce n'est une communication de ma part et un raisonnement.
Par moment je fatigue aussi. Même si globalement j'ai retrouvé de l'énergie.
Garder un cap dans cet environnement chaotique demande des efforts de navigation.
Maxime Rivière, philosophe, a récemment publié "nous sommes des êtres de réalités chaotiques".
Je suis en colère. Je me lance en politique.
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