Bonjour,

Je vous rejoins sur ce forum afin de vous faire part de la difficulté qui est la mienne aujourd'hui. J'ai rencontré mon conjoint il y a un peu plus de deux ans sur notre lieu de travail et nous sommes ensemble maintenant depuis presque un an et demi. On s'est mis ensemble très rapidement et il s'est installé chez moi en moins d'un mois. J'ignorais à l'époque le rapport qu'il avait avec les drogues. Je ne l'avais vu jusqu'à lors fumer que la cigarette électronique et ça ne me dérangeait pas vraiment.

Au fil du temps j'ai appris qu'il prenait des anxiolitiques. Ancienne étudiante infirmière, j'étais curieuse de ce qu'il prenait et lorsque je lui demandais, il me répondait qu'il s'agissait simplement d'anxiolitiques. Ce n'est que tardivement que j'ai appris qu'il s'agissait de méthadone, on vivait déjà ensemble depuis plusieurs mois. Et au fur et à mesure il laissait échapper de plus en plus d'informations sur sa vie avant nous deux et sur ses anciennes habitudes de consommation.

Fumeur occasionnel de cocaïne, de champignons, d'héroïne. Il a peu près tout tester. Gros consommateur de cannabis qui faisait pousser et qu'il revendait. Lorsqu'il était plus jeune la police avait apparemment fait une enquête sur lui et son entourage concernant leur trafic, il s'en serait sorti grâce à une boulette lors de l'enquête. Pas assez pour le refroidir en tout cas.

Puis j'ai appris que son permis tenait grâce à des analyses fréquentes d'urine car il s'était fait contrôler positif aux stupéfiants lors d'un contrôle routier. Il s'agissait de la raison pour laquelle le cannabis n'avait encore jamais pénétrer mon appartement, même si, je ne l'ai appris que récemment, il fumait encore de temps en temps.

Puis lors de son anniversaire, son permis lui a été restitué, et là, le garçon que je connaissais et que j'aimais à laisser place à un fumeur quotidien. Les pieds de cannabis ont commencé à apparaître dans la serre que nous possédons et monsieur réfléchit déjà à comment revendre sa pousse. Son rêve : devenir grand fournisseur quand la France légalisera enfin la consommation, ou partir au Canada pour réaliser son rêve.

Face à ma réticence, les mensonges sont apparus, la fumette qui devait être ponctuelle (juste le jour de son anniversaire pour célébrer le retour de son permis) s'est transformé en fumette quotidienne. Il s'est lié avec des collègues de travail qui le fournissaient le temps que ses pieds fournissent. Il me cachait la quasi totalité de tout ça, mais lorsqu'on rentrait à la maison je savais qu'il allait fumer parce qu'il devenait euphorique rien que d'y penser et il partait s'enfermer dans le garage pour revenir avec des yeux éclatés. Fini les soirées ensemble. Il passait toutes ses nuits tout seul et attendait que j'aille me coucher pour rouler ses joints.

Je l'ai très mal vécu, j'ai fini sous anti-dépresseur parce que je voyais l'homme que j'aimais disparaître et tous nos projets s'évaporer.

Je me rendais compte de ses mensonges et de toutes ses incohérences et je l'ai mis au pied du mur. Il m'a dit qu'il finissait ce qu'il avait et qu'il arreterait (tout en gardant ses pieds). Il me disait qu'il n'avait que 10gr. Son stock s'écoulait si lentement que je le soupçonnais de se refournir entre temps. Et j'avais raison. Pochons planqués à droite et à gauche, stock qui ne diminue pas malgré les joints roulés... Ne supportant plus ses mensonges et cette anxiété, j'ai regardé son téléphone et j'ai ciblé les messages avec les collègues fournisseurs. À ne pas louper, ils se donnaient rdv quand monsieur me disait qu'il allait s'acheter des clopes.

C'était trop pour moi. Qu'il fume de temps en temps pas de soucis pour moi même si contre, mais quotidiennement et que cela entraîne des mensonges et de la tromperie c'était hors de question. J'ai pris mes affaires et je suis partie chez mes parents. Si j'avais connu son rapport à la drogue je ne me serai jamais mis avec lui.

Visiblement, mon départ ne lui a pas fait l'effet escompté. Il m'a dit ce matin que mon absence lui avait du bien parce qu'il avait pu fumer tout ce qu'il voulait sans que je lui prenne la tête. Il planifie même ses prochains créneaux de fumette durant lesquels je devrais m'absenter pour qu'il puisse fumer tranquillement.

Je me rends compte que même s'il a arrêté temporairement, il n'en a aucune envie et est complétement déconnecté de sa consommation, et de notre couple. Il a perdu ma confiance et je suis H24 en stress à savoir s'il me ment ou non. Je ne vois pour l'instant aucune issue positive. La seule chose sur laquelle il me rejoint c'est que lui ferait chier de reperdre son permis. Je suis désemparée. Je songe à le quitter définitivement ou à vivre séparément pour un temps.

Quelqu'un s'aurait il me conseillait ? Peut-il y avoir une issue ? Il voue un tel culte au cannabis que je n'arrive même plus à espérer quoique ce soit.

Merci de m'avoir lu.