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Mon fils cadet se drogue

Par Profil supprimé

Je viens de découvrir que mon fils cadet se drogue au cannabis suite à un contrôle par la police d’alcoolémie, son permis lui est retire et de là je me suis aperçue qu'il fumait du cannabis. J'ai eu du mal à m'en remettre je ne sais que faire car cela fait 2 fois qu'il arrête son boulot sans raison apparentes sauf qu'il en a marre de travailler.
Donc là il est sans revenu, avec son père dont je suis divorcée il est en conflit et se coupe de tout. Il vit chez moi arrive à me parler mais des fois assez violemment, je travaille mais je parle prudemment car il est assez virulent et n'est pas d'une nature calme, j'essaie de rester calme car souvent il me cherche donc je suis assez désemparée. J'ai un fils ainé mais mes 2 fils ne se parlent pas beaucoup. J'ai téléphoné à sos drogue ils m'ont conseillé de me préserver mais je suis dans une impasse, car les contacts avec mon ex mari que j'ai sont menaçants de sa part et il fait une différence entre ses 2 fils et je lui ai dit
Je n'ai pas vu que mon fils souffrait, je lui dit que je l'aime et je suis là pour l'aider mais je ne sais pas s'il comprend il me dit oui c'est tout. Avez vous des conseils ?

{{Note du modérateur}} : cette contribution a été initialement proposée dans les témoignages mais cette maman ayant besoin de conseils, je la transfère dans ce forum. Merci si vous pouvez lui répondre happy

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2 réponses


bluenaranja - 01/10/2011 à 15h10

Bonjour témoignage !

Désolée d'avoir mis tant de temps à vous répondre, j'essaie de répondre un peu à tous, mais ça prends... du temps !
Votre fils est donc adulte, quel âge a-t-il exactement ?
Il revient vivre chez vous. Très bien, mais à partir du moment où il vit sous votre toit, il respecte vos règles. Vous pouvez en discuter, établir un code de "bonne conduite", pour que ça se passe bien.

Déjà, vous le traitez avec respect, le minimum est qu'il fasse de même ! Pas de mots ou gestes violents. Pas de drogue sous votre toit - parce que, même si vous voulez l'aider, vous ne cautionnez pas sa prise de drogue.
S'il veut fumer, il fume chez ses amis, dehors, mais pas chez vous.
S'il fume déjà chez vous, tant pis, mais soyez intransigeante sur la violence. Pour moi, c'est le point le plus important.
Il a peut être aussi un problème d'alcool ou il sortait d'une "fête"?
En tous cas, la loi l'a rattrapé et mis en face de ses actes. Je pense qu'il ferait bien de voir un psy, et de se faire aider - déjà, ça jouera en sa faveur vis à vis de la loi. Mais qu'il le fasse sérieusement et pas juste pour éviter les emmerdes...

Perso, à partir du moment où vous l'héberger, il doit participer au ménage, vaisselle et aux courses/ achat de nourriture. Fixez lui une somme symbolique, à régler tous les mois, et où vous la gardez, ou vous la lui mettez de côté. Sans lui dire.
Il est adulte, vous l'aidez déjà beaucoup, c'est normal et même sain, à mon avis, qu'il participe. C'est le mettre dans une position d'adulte justement.

Voilà, juste quelques idées en vrac !
Bon courage
bluenaranja

Profil supprimé - 05/10/2011 à 01h46

bonjour

je suis une maman comme toi qui essaie de faire au mieux. Je te livre moi aussi en vrac quelques pensées à partir de ce que tu dis.

Cette stupeur, ce grand désarroi à la "découverte" de la prise de {{ {stupéfiants} }} par son enfant, ce sont des sentiments bien normaux. Comme le sentiment d'avoir raté quelque chose, à un moment donné. D'où aussi un fort sentiment de culpabilité.

Après la stupeur, on s'aperçoit que, quelle que soit la situation, on n'est pas dans une impasse, et qu'il y a des choses à faire, même minimes, et pourtant super importantes. Tu dis que tu as appelé Drogues Info, que tu as parlé à ton fils (même si tu n'as pas l'impression d'avoir un vrai dialogue), ce sont bien des choses concrètes que tu fais et qui ont de l'importance. Pour toi et pour lui.

Je suis sûre que nos enfants nous entendent très bien quand nous leur disons que nous les aimons et que nous sommes toujours prêts à les aider.
Mais il ne s'agit pas qu'ils traduisent "je t'aime, donc je peux tout supporter" et "je suis prête à t'aider, donc demande moi n'importe quoi". Mon fils, quand il vient chez moi, fume du tabac sur le balcon, et ne consomme pas de drogue. Il traverse actuellement une crise aigûe provoquée (et/ou amplifiée) par la consommation de drogues, est très en colère contre moi, et me parle agressivement. Dans ces cas-là, je lui dis: "je suis prête à parler quand tu voudras, tu le sais, mais en ce moment, tu me parles de façon trop agressive, je préfère qu'on évite de se voir." Il n'habite pas chez moi, alors ça m'est plus facile de parler, évidemment, mais crois-moi, j'ai eu des épisodes durs à gérer. J'ai eu à lui dire aussi, alors qu'il était chez moi et se montrait menaçant: "je vais te demander de partir maintenant, parce que là, la discussion n'est pas possible, et moi, je ne veux pas que tu m'agresses comme ça même en paroles".

Le fait que tu restes calme quand il "te cherche", je trouve ça super (et pas facile, en plus!) Je t'admire car moi le calme ça n'a pas été mon fort, jusqu'à récemment. Heureusement, je me suis améliorée (comme quoi!)

Je crois profondément que sous notre toit, nos enfants ont besoin de trouver la sécurité, comme nous-même sommes en droit de l'exiger. Ce qui veut dire entre autres, pas de violence, pas d'insultes, pas de consommation ou de détention de drogue. Leur faire respecter ces règles, c'est aussi garantir leur sécurité et le leur faire savoir.

Je pense aussi que la parole peut faire beaucoup, c'est rare que quelque chose soit définitif, irrémédiable, non? Je peux toujours dire à mon fils "c'est vrai, j'ai dit ça, mais je pense vraiment que je me suis trompée" ou bien "je m'en veux de ne pas avoir été présente pour te protéger, je voulais te le dire, mais maintenant je veux que tu sache que je suis bien là, et solide". Ca marche, ça marche pas? C'est entendu, ou pas? j'espère, je n'en suis pas sûre, mais en tout cas, c'est dit, et souvent, redit!

Il me semble que tu as beaucoup de ressources en toi que tu peux mobiliser pour aider ton fils et te préserver en même temps. Mais, si tu es comme moi, tu n'as sans doute pas la "science infuse" (si?) Pour t'aider, tu peux te rapprocher de structures d'aide aux toxicomanes et entourage, associations de familles, centres médico-psychologiques, Missions locales Jeunes, etc...Les entretiens avec des pros peuvent être vraiment très utiles (tu ne tomberas peut-être pas tout de suite sur la personne qui te convient le mieux, peut-être que tu auras du mal à t'y retrouver dans les conseils et les infos, mais insiste, l'aide est précieuse! )
Comme Bluenaranja, je trouve que ce serait bien que ton fils voit aussi un psy. S'il est pas d'accord, ça ne t'empêche pas de lui dire que toi, tu as pris RV avec telle structure parce que tu en ressens le besoin ...?

Quels que soient tes choix et tes décisions, tu as bien raison de prendre le problème au sérieux.
Non seulement comme tu dis, il y a là une souffrance que tu ne peux pas passer sous silence, mais les risques potentiels de la prise de cannabis sont importants. La santé psychique de mon fils est gravement et durablement compromise par la consommation au long cours de drogue (cannabis, héroïne).

Donc, sans pour autant paniquer, c'est sûr que mieux vaut agir le plus en amont possible.

Donne des nouvelles. A bientôt.

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