Bonjour à tous


Oui, je dis bien "petit" car en lisant les autres posts des personnes qui, tout comme moi, sont venues par ici, j'ai vraiment presque l'impression de venir faire un caprice...


Bref, je me permets néanmoins de vous exposer ma situation :


Je suis en couple avec un garçon (formidable ) depuis bientôt 1 an et demi. Nous ne vivons pas encore ensemble mais c'est en projet. Pour mieux vous expliquer, je ne vis pas en France mais à Londres et monsieur est britannique, bien que d'origine indienne. Parfois c'est compliqué dû aux chocs des cultures ! Lui est quelqu'un de très calme, qui ne se prend pas la tête mais qui explose quand il y a un trop-plein. Moi... j'explose tout le temps et je suis une grande stressée.


Quelques mois après notre rencontre, il m'a dit qu'il lui arrivait de fumer du cannabis. Je suis quelqu'un d'absolument réfractaire et j'oserais même dire parfois un peu rétrograde, assez dubitative quand je vois certaines personnes de mon âge réagir d'une façon très différente de la mienne, du genre "roohh mais non ! C'est cool, t'inquiète !". Je ne suis donc pas "pour", mais avec une certaine nuance. Si l'on est amené à en consommer en soirée avec des copains de temps en temps, je ne vois pas le mal. Mais là où je le vois c'est quand on commence à se "perdre dedans" et qu'on en fume pour oublier que l'on a de gros soucis. Et c'est le cas de celui que j'aime.


Je l'ai laissé tranquille avec ça même si, au fond de moi, je rongeais mon frein, certaine que fumer ne l'aiderait pas, que ça lui ferait plus de mal qu'autre chose etc... je remarquais également qu'il se renfermait un peu sur lui-même et qu'il lui arrivait parfois de changer d'humeur assez facilement et brusquement, sans raison apparente.


Pour vous situer un peu mieux le contexte et le climat dans lequel il évoluait et évolue toujours, il est resté l'employé d'une société qu'il ne supportait plus pendant un certain temps avant de la quitter et de retrouver un autre travail derrière, plus décent. Il commence le 12. Je vous ai dit que nous ne vivions pas encore ensemble. Pour le moment, il vit chez sa mère, dans un contexte familial plutôt rude (je ne sais pas tout, il est très pudique) et sa mère, hélas, est alcoolique. Bref...


Fin avril, il m'apprend qu'il arrête de fumer du cannabis (il avait déjà arrêté la cigarette sans trop de difficulté et j'étais et suis toujours très fière de lui !) et je l'en félicite ! Il s'est rendu compte que ça le rendait de plus en plus paresseux, de plus en plus "bon-à-rien" (ce sont ses mots), à jouer aux jeux videos dès qu'il avait un instant de libre. Puis il voulait aussi faire des économies.


Cependant, mercredi dernier, je l'ai au téléphone et il m'apprend qu'il a repris depuis bientôt un mois et qu'il me l'a caché. J'ai eu, je dois l'avouer, une très mauvaise réaction. 1) il me l'a caché c'est donc qu'il devait avoir peur de ma réaction. 2) il a repris...
Nous nous sommes expliqués sur le "1)" et il m'a dit n'en n'avoir rien dit non pas car il n'avait pas confiance en moi ou avait peur de moi, simplement parce qu'il se sentait honteux de me l'avouer. Et pour le "2)", je vous prie de bien vouloir m'excuser, et particulièrement pour les personnes dépendantes, mais j'ai eu des mots assez cruels envers lui, notamment en lui disant que la drogue c'était pour les perdants.


Depuis je m'en veux beaucoup et nos relations sont, bien évidemment, un peu tendues. Enfin, ce n'est pas QUE pour ça, mais je vous épargne les problèmes de couples et les malentendus et surtout, SURTOUT la différence de culture et de contexte familial qui fait que, parfois, nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde.


Ce que je voudrais dès à présent c'est l'aider. Encore une fois, j'ai eu la PIRE réaction possible en ne le comprenant pas et en le punissant avec mes préjugés et mes mots blessants. J'aimerais être en mesure de mieux l'accompagner et de l'aider et surtout d'éventuellement comprendre les possibles réactions liées à son addiction, et comment les gérer.


Je vous le dis, j'ai foi en lui (il a arrêté une fois !) ! Ce n'est pas un mauvais garçon ! C'est même quelqu'un d'adorable qui est toujours là pour moi en cas de problème (j'ai été au chômage pendant 5 mois... eh oui, la crise est AUSSI au Royaume-Uni !... et il m'a TOUJOURS aidé financièrement, sans l'ombre d'un doute !). Le fait est que je n'ai pas été là, ce fameux mercredi soir, pour le comprendre.


Je tenais aussi à dire que je ne connais strictement RIEN à la drogue ! Des personnes me disent que le cannabis est moins néfaste que d'autres drogues, même moins néfaste que le tabac... Mais à quelle fréquence cela peut-il devenir dangereux ? Une personne peut-elle changer du tout au tout ? Y a-t-il des possibilités de dégradation du cerveau (désolée, je n'ai pas le terme scientifique en tête...) ?


Et de mon côté, que puis-je faire ? Ecoutez, je dois vous l'avouer, je ne suis pas une personne très facile à vivre parfois ! Je suis aussi quelqu'un de relativement stressé, ayant peu confiance en moi et ayant besoin d'être entourée en permanence (famille, amis... et copain). Mon copain a du mal à le vivre car il a ses problèmes et ne peut endosser les miens en même temps. Mais je veux changer, m'adapter, laisser mes problèmes de côté pour lui prêter main forte !


J'ai aussi été très étonnée. Il m'a bien sûr demandé "mais, tandis que je te le cachais, tu n'as rien remarqué ?". Euh... eh bah... non ! Il était, pour moi, comme s'il n'avait jamais recommencé ! Un type plein de projets, qui a fait une formation ET a passé un examen la semaine dernière, qui va à l'anniversaire d'un copain, euh, bientôt (je sais plus quand...), qui lit, s'instruit et ce pour qu'on puisse avoir la meilleure vie possible. En somme, quelqu'un qui veut s'en sortir. De ce fait, peut-on en conclure que, d'une personne à une autre, les réactions quant à la drogue sont différentes ? Je me rappelle au conservatoire quand des copains revenaient après avoir fumé un pétard, ils pouvaient à peine parler (c'était marrant... ça donnait des scènes de Molières assez... surréalistes !), alors que lui est en pleine possession de ses moyens, quoi qu'ayant une petite tendance à se replier sur lui-même et à changer d'humeur, comme expliqué plus haut.


Voilà. Je pense vous avoir tout dit. J'espère que vous serez en mesure de pouvoir m'aiguiller mais aussi de m'apporter vos témoignages si, vous aussi, avez été dans le même cas ou si, tout comme mon copain, vous avez été ou êtes encore sous l'influence d'un produit quelconque. Je vous en serai très reconnaissante.


Une bonne soirée à tous, merci de m'avoir lue jusqu'au bout et prenez soin de vous !



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P.S. : j'ai l'impression, en prévisualisation, que ça ne donne pas un texte trop aéré alors... navrée pour le pavé !!