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Trop tard

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Voilà 5 ans que j'ai découvert le corps de mon fils de 22 ans, bleu, froid et raide avec une seringue dans le bras, j'étais à cent lieues de penser qu'il se droguait, il était judoka CN 2è dan, avait un emploi de fleuriste,adorait ses parents auxquels il rendait visite deux fois par semaine.
Sans développer ce drame et ses suites pénales que j'ai vécues comme un enfer, je témoigne pour mettre en garde tous les parents du véritable fléau que représente la drogue, elle est partout près de chez vous, parfois tout près et vous ne le savez pas. Le ferment de la drogue c'est le silence, la honte injustifiée que peuvent éprouver certains parents affligés, culpabilisés de n'avoir peut-être pas bien élevé leurs enfants alors qu'ils sont des victimes tout autant que leurs enfants.
Quand on a un enfant qui se drogue, on doit devenir un papa ou une maman vicéralement solidaire de l'enfant, il ne faut plus le laisser faire un pas seul, ne pas croire que c'est son choix et qu'il arrêtera peut être un jour. Un enfant qui se drogue est condamné soit à mourir, soit à être inhibé de toute initiative pour la vie, soit à accomplir des efforts surhumains pour à nouveau vivre dignement et libre.
Les traficants savent très bien que leur premier travail consiste à isoler leurs victimes dans le secret de leur coupable industrie, l'offre diabolique qu'ils leurs tendent à grand renfort de propos lénifiants précède toujours la demande qui suivra la première prise puis la deuxième et les autres.
Coller à son enfant drogué comme une mère poule est un devoir, même si l'enfant se rebiffe, il faut recourir aux grands moyens et sans délai, sans mollir, faire dénoncer les fournisseurs, interroger les copains qui savent et se taisent, les menacer au besoin de non assistance à personne en danger, il faut créer une véritable cohalition autour de la victime, un rempart autour d'elle. Si vous ne le faites pas, votre enfant sera perdu, à moins qu'une secte quelconque ne le récupère un jour sur une plaque d'égout et l'endoctrine à sa façon mais vous l'aurez tout de même perdu.

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3 réponses


Profil supprimé - 24/02/2013 à 16h32

Peut-on, doit-on prendre en charge ? Où se situe la limite de non assistance à personne en danger dans une pathologie ou le malade est acteur de sa descente aux enfers, entrainant toute la famille dans la tempête.
Ma soeur se drogue à la cocaine et maintenant au crack depuis plusieurs années.Depuis 5 ans, elle est portée par la famille de centres en centres pas toujours spécialisés en addiction car pour cela, il faut que le patient le veuille ce qui n'est pas son cas. A noël, entre l'offre d'un nouveau centre ou la rue, elle nous a répondu qu'elle préférait la rue. Que faire ? Sa maman se décarcasse, lui a trouvé un traitement au baclofène. Elle en est à 30 mg mais continue à se droguer. La clinique ne veut plus d'elle car les dealers foutent le bazard dans l'établissement à chaque fois qu'ils viennent pour la chercher. Même les médecins, psychiatres, infirmiers sont impuissants. Pour l'alcoolisme, il existe aux Alcooliques Anonymes une association qui aide l'entourage à retrouver espoir et aide dans ses situations morbides (Al-anon groupes familiaux). Peut-être leur programme pourra vous aider à faire le deuil de votre enfant. Voir aussi les narcotiques anonymes ou les cocainomanes anonymes. Il faut frapper à toutes les portes pour retrouver le bonheur et la sérénité.Ca marche

Profil supprimé - 05/03/2013 à 20h51

bonjour je comprend votre envie de crier quecette merde peut tuer et que nos jeunes sont la a nos cotès et qu'il est si difficile de les aider mème si l'on voit qu'il vont mal.
j'ai perdu mon petit fils de 17 ans d'1 overdose de médicament et canabis donc je peut comprendre votre révolte et comme vous j'ai eut envie de crier que que le danger est parout et extrement banalisé .en souvenir de votre fils vi
vez pour votre famille et continuez a dire autour de vous ,les drames que ça engendre. ça fait 5 ans que j'ai perdu mon petit fils.
de tout coeur avec vous

Profil supprimé - 21/03/2013 à 10h38

Je sais bien que je ne suis pas le seul à être touché par ce poison, mais le lire, aujourd'hui à travers vous, et hier au travers du témoignage d'un autre papa, je crois que ma douleur et ma colère sont encore pire. C'est vous qui êtes dans le juste. Ne pas les lâcher d'un pouce, les extirper de force de ce monde pourri, ne pas les quitter des yeux une seconde, et surtout ne pas penser qu'ils s'en sortiront seuls. C'est impossible. Mes deux enfants ont pris le même chemin, pour l'instant ils ne sont pas arrivés au bout du chemin comme votre enfant, mais la crainte est toujours présente en moi. Je m'en veux et je ne me pardonnerai jamais ouvertement je crois de ne pas avoir vu à temps, de ne pas avoir compris. Quand j'ai compris, c'était trop tard, je ne pouvais plus rien faire. Nous ne pouvions plus rien faire, enfin nous l'avons cru tellement nous nous sentions impuissants ma femme et moi. Tellement nous étions terrassés(blog). C'est un piège machiavélique, vicieux, d'une perversité qui saute au visage quand malheureusement on la vit au quotidien. Tous ces poisons sont distribués à nos enfants et on leur déroule le tapis rouge pour qu'ils puissent se servir quand et comme "ils" le veulent. La société crie "on combat la drogue" alors que c'est elle qui permet cela. Elle laisse courir librement les gros trafiquants, pots de vin, magouilles, couvertures, fric, et ce sont nos enfants qui sont utilisés, non seulement pour leur destruction, mais aussi pour être les revendeurs de mort. S'ils n'étaient pas là pour servir les barons de la drogue, ce poison ne pourrait plus être distribué. On leur fait croire au début, que la drogue est une marque d'autonomie, de rébellion, et comme tout ado a besoin de dépasser un interdit pour marquer son individualité face à la famille, la scolarité, les "adultes", l'état leur sert le poison en guise de liberté. unpereencolere

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