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Dépendance tramadol

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Bonjour, je m'appelle Djelika, j'ai 19 ans et je suis dépendante au Tramadol. En effet c'est très jeune, mais voici la situation :Je suis drépanocytaire SS (la forme la plus sévère de cette maladie). La drépanocytose est une maladie génétique qui entraîne une malformation des globules rouge qui deviennent fragile et trop grand pour les vaisseaux sanguins, ce qui entraîne deux choses : une anémie chronique (je suis très souvent fatiguée) et des douleurs chroniques, le plus souvent aux jambes et au thorax.Malheureusement ces douleurs m'oblige à côtoyer des médicaments/drogues, surtout quand je suis hospitalisé (nubain, morphine, gaz hilarant). Lorsque j'étais plus petite, au collège environ, tout allait bien : j'étais souvent malade bien sur, mais je n'avais jamais eu de problèmes particuliers avec ces médicaments. C'est vers la terminal que cela à commencer, je suis passé à l’hôpital adulte la conception, et on m'a mis entre les mains les traitement que je ne recevait qu'en cas d'hospitalisation (jusque là c'était du dafalgan codeiné). A partir de la j'ai eu accès très facilement à l'aktiskenan, à l'acupan et au tramadol. Je suis passé par une période un peu dépressif et j'ai commencé par prendre de plus en plus de dafalgan codeiné (j'avais un peu peur de mes nouveau médicament), mais ma consommation dérapé, chaque jour un peu plus, à des heure plus rapproché ; cependant, comme j'ai été élevé dans un univers très hospitalier, je connaissais les risques, donc lorsque j'en prenais 2, j'attendais minimum 3 heure et demi/ 4 heure, et quand j'ai commencé à prendre des doses plus grande (4 ou 5 maximum), j'attendais 6/7 heure. Bien sur ce qui en découle c'est que cela ne fait plus d'effet (et je n'ai jamais voulu prendre plus de 5 c'est mon seuil du dafalgan codeiné), et que si un week-end je n'avais plus de médicaments, j'avais des syndrome de sevrage (diarhée, insomnie, fièvre...). C'est après une hospitalisation pour une forte crise, que j'ai commencé tramadol/acupan (on ne me prescrivait plus de codéine). D'abord tout simplement parce que j'avais toujours mal lorsque j'étais sortie de l'hpital, puis après pour tenir le coup (j'ai eu m'a crise de drépanocytose lorsque j'ai appris la mort de mon frère...). Le tramadol en soit était très facile à arrâté pour moi, mais je ne voulais pas, et lorsque je n'avais pas d'ordonnance, je m'acheter du codoliprane (ce qui m'a beaucoup ruiné d'ailleurs !). Mais cela allait je pense, ou je n'avais pas remarqué (ou je ne voulais pas), chaque semaine je prenais au moins une prise, toujours lorsque j'avais mal (du moins je m'en persuadé). Mais en ce moment, je pense que cela devient problématique : j'ai l'impression d'avoir toujours mal (à force de vouloir justifier la prise de médicament, j'ai l'impression que mon corps essaye aussi de "justifier" cette prise de tramdol). Les doses qui me font de "l'effet" sont minimun 8 cachets (400 mg), mon maximum est de 500 mg (10 cachet de 50 mg). J'essaye de prendre qu'une seule prise par jour, mais je suis assez lucide pour voir que ça risque vraiment de mal tourné. Lorsque j'arrête, j'ai un syndrome dépressif et quand j'en prend je vais mieux (je ne fait plus de crises d'angoisse ni d'insomnie). Ma dépression a commencé avant ma prise de tramadol, et ça m'a fait l'effet d'aller mieux. Ce médicament crée une sorte de bulle ou rien ne nous atteint, et a calme et réconforte. Je commence à m'assumer dépendante, j'essaye de ne plus me cacher derrière ma maladie. Je pense que bientôt j'arriverais à en parler à mon médecin sans blocage ni trop de honte, mais pou l'instant, j'ai besoin de conseil. désolée pour ce long courielle un peu brouillons et qui part dans tout les sens, mais voici ma petite histoire sur une dépendance qui risque de me suivre toute ma vie (les crises sont vraiment trop forte pour ce passé d'antalgiques, quand j'ai mal aux jambes, j'ai envie de m'amputer et de rester en fauteuil roulant toute ma vie pour ne plus ressentir cette douleur). Je voudrais une chance de m'en sortir, 19 ans c'est triste d'être déjà cassé, si je vais jusqu'à 40 ans, comment serais-je ? Merci d'avance dans l'attente de votre réponse.

Mise en ligne le 15/11/2013

Bonjour,

Vous nous faites ressentir la difficulté dans laquelle vous vous trouvez et nous comprenons que cela ne doit pas être facile pour vous. En effet, plusieurs événements douloureux s’entremêlent: la maladie et ses douleurs associées, une prise en charge médicale importante, le décès de votre frère…  L’entrée dans la dépendance pharmaceutique s’est peut-être installée progressivement dans ces moments de fragilité.

Aujourd’hui, vous semblez être lucide sur la situation et avez remarqué que cette consommation de Tramadol est problématique. De la même manière qu’avec le Dafalgan codéiné, il se peut que votre corps ait élevé son seuil de tolérance au Tramadol, et ce traitement pourrait ainsi avoir de moins en moins d'effets sur vos douleurs. D’autre part, vous vous rendez compte que la "bulle" que vous construisez avec ce produit est certes étanche, mais éphémère.

Aussi, nous ne pouvons que vous encourager à en parler autour de vous, famille, amis ou associations, ou auprès d’un professionnel : médecin traitant, médecin spécialisé et/ou psychologue.

Dans ce cas, soit vous prenez contact avec le psychologue du service de l’hôpital, soit vous pouvez prendre contact avec une structure spécialisée dans les drogues et dépendances. Les consultations sont confidentielles et gratuites. Nous vous transmettons les coordonnées de structures sur Marseille afin de vous faciliter la recherche. Enfin, pour un soutien ponctuel, n’hésitez pas à nous recontacter.

Bien à vous.

 

PS : Par souci d’anonymat, nous nous sommes permis d’effacer votre nom, merci.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


Consultations Jeunes Consommateurs et Intervention Précoce JAM

7 square Stalingrad
13001 MARSEILLE

Tél : 04 91 91 00 65
Site web : www.addiction-mediterranee.fr/
Secrétariat : Lundi de 9h à 13h et de 14h à 18h, mardi de 9h à 13h, mercredi de 10h à 13h et de 14h à 19h, jeudi et vendredi de 14h à 17h
Consultat° jeunes consommateurs : lundi de 9h30 à 13h de 14 à 18h, mercredi de 14h à 19h, vendredi de 14h à 17h, sur rendez vous
Service mobile : Equipe mobile auprès de centres sociaux, Personnels de L'ASE, de la PJJ, des IMEF, Informations et Formations, Groupes de travail Inter-structures.
COVID -19 : contact de juillet 2022 : accueil sur rendez vous dans le respect des gestes barrières -

Centre des Addictions

270, boulevard Sainte-Marguerite
13009 MARSEILLE

Tél : 04 91 74 61 89
Accueil du public : Le lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 16h15, le mercredi de 13h à 16h15
Secrétariat : Du lundi au vendredi de 9h à 17h
Consultat° jeunes consommateurs : lundi et jeudi pour les entretiens de premier accueil.
Substitution : Unité Méthadone : le lundi, mardi, jeudi, mercredi après midi et vendredi matin
COVID -19 : Accueil et suivi dans le respect des gestes barrières, le CSAPA ne propose plus d'ateliers en groupe depuis la crise sanitaire.

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