Bonjour, voilà je sais que mon petit ami se drogue, et j'ai pleins de questions qui me tournent dans la tête. Il le fait apparemment depuis longtemps, et prends toutes sorte de drogues de façon régulière (il me semble). Nous n'avons pas encore abordé le sujet, mais chacun fait des sous entendu, et beaucoup de non dit reste entre nous. Je ne sais pas comment aborder le sujet sans être maladroite et sans le juger. Comment doit-on faire pour aborder le sujet de façon adroite? Je me demande aussi s'il peut me transmettre ce qu'il prend par la salive, les rapports sexuels et la transpiration? Parce que j'ai parfois l'impression d’attraper ses tremblements. Et en cas de grossesse il peut y avoir des conséquences sur l'enfant avec un papa qui se drogue? Pour le moment j'en suis à un stade où j'ai besoin de savoir, de comprendre et de connaître les risques que moi j'encoure. Il n'est pas questions d'aide aujourd’hui car j'ignore son désir de s'en sortir ou non.

Mise en ligne le 02/05/2013

Bonjour,

Il est souvent difficile d'ouvrir le dialogue face à quelqu'un présentant une conduite de dépendance. Ces personnes peuvent être dans le déni ou dans des conduites d'évitement, de contournement, de fuite ou de mensonges...

Pour cette raison, il est préférable que vous abordiez les choses franchement avec votre petit ami en choisisant un moment où il est détendu, et que vous puissiez être à l'écoute de ce qu'il peut exprimer à ce sujet sans qu'il ne se sente jugé. Le fait de ne pas se sentir jugé  peut l'amener, petit à petit, à parler de ses difficultés et éventuellement plus tard, à se faire aider s'il en exprime le désir. Il est essentiel de comprendre quelles sont les raisons pour lesquelles il consomme. Ses consommations sont peut être un moyen pour lui de se réfugier, de mettre de la distance par rapport à des difficultés d'ordre personnel, familial ou professionnel par exemple.  

Pour ce qui est des risques que vous évoquez il est difficile d'être précis étant donné que vous ne connaissez pas les produits qu'il consomme, ni ses "habitudes" ou ses "pratiques" de consommation. Certains usages (sniff, injection ..) augmentent les risques de transmission de virus (hepatite C, VIH ..). Concernant la grossesse, les consommations de votre ami peuvent éventuellement diminuer sa fertilité. Il n'y a pas de conséquences sur le foetus ni sur l'enfant si le papa consomme pendant la grossesse mais bien si c'est la mère qui consomme.  Encore une fois, sans informations sur les produits qu'il prend, il est difficile d'être plus précis.

Nous comprenons que vous vous sentiez démunie face à cette situation. Aussi nous vous encourageons à  trouver de l'aide et du soutien dans un centre de soin. La prise en charge y est anonyme et gratuite et l'équipe de professionnels (éducateurs, psychologues, infirmiers, médecins addictologues) reçoit aussi bien les usagers que leur entourage.

Puisque vous ne renseignez pas votre localité, nous vous invitons à consulter notre site afin de trouver dans la rubrique "s'orienter" le CSAPA (Centre de soin d'accompagnement et de prévention en addictologie) le plus proche de chez vous.

Vous pouvez aussi contacter l'un de nos écoutant au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe de 8h à 2h 7j/7), afin d'évoquer de vive voix cette situation ensemble.

Cordialement.