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Quel type de soins?

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Bonjour, Depuis longtemps, mon conjoint prenait des produits. Je pense qu'il a plus ou moins tout essayé depuis ses 15 ans. Cannabis quotidien, et depuis 4 ou 5 ans, la cocaïne était revenue (il en prenait dans sa jeunesse de "teuffeur") dans sa vie de façon hebdomadaire, 2/3 fois par semaine au bas mot, le soir, pour sortir, pour s'amuser ... mais parfois aussi juste pour passer la soirée (à en prendre caché dans les toilettes aussi ce qui m'a alertée et que j'ai réussi à lui faire arrêter), et du coup cette drogue a également fini par faire partie de ma vie aussi, naïve face à ce produit amusant j'ai laissé faire et j'en ai pris avec lui. Puis peu à peu, est arrivée la MDMA (pas moi, juste mon conjoint, j'ai réussi à ne jamais rien prendre de plus), et puis cette dernière année, kétamine, et depuis décembre, LSD. J'ai fini par partir, et quitter mon conjoint, face à ses refus de voir les choses en face, et n'en pouvant plus de vivre avec un drogué que je ne reconnaissais plus. Aujourd'hui, cela fait environ 2 mois que nous sommes séparés et je le vois perdre totalement pied avec la réalité. Je me sens coupable de l'avoir abandonné et de n'avoir pas su l'aider quand nous étions en couple. J'aurais dû entamer les démarches lorsque j'étais avec lui, mais face à ses refus, sa confiance ou ses vaines promesses, et aussi face à ma propre addiction (cela dit j'ai arrêté la cocaïne depuis), je n'ai jamais trouvé le courage de le faire. Je ne sais pas à qui m'adresser, aujourd'hui il est en détresse psychologique et souffre énormément, semble perdre tout contact avec la réalité, s'isole de nos amis et trouve toutes les raisons possibles pour se dire qu'il n'y a plus aucune raison de faire d'efforts maintenant que je suis partie. Ce qui m'inquiète le plus c'est de le voir sombrer dans un déni si profond et une dépression si grave .... Dépression qu'il portait surement déjà en lui pour avoir besoin de se droguer plusieurs fois par semaine et avec tout ce qu'il pouvait trouver (quelle fierté pour lui de ne pas être "accroc à 1 produit particulier" ...). Je ne sais pas s'il est possible de le forcer à faire quoique ce soit, mais il est littéralement en train de péter les plombs, plus personne ne le reconnait, il s'isole et se drogue de plus en plus mélangé à l'alcool et manque de sommeil. Que peut-on faire pour l'aider? à quel type de soin faut-il le recommander? il a toujours été dans le déni face à son addiction et le reste aujourd'hui plus que jamais. J'ai 2 amis qui m'aident dans ce combat - qui ne devrait plus être le mien, mais je ne peux pas le laisser comme ça après ce que l'on a vécu .... Peut être son père également, mais je l'ai prévenu au moment de la rupture et depuis il ne semble avoir rien fait ..... J'espère que vous saurez me conseiller. Merci de votre écoute aussi.

Mise en ligne le 29/05/2013

Bonjour,

A travers votre témoignage, vous soulignez la culpabilité que beaucoup de proches éprouvent lorsqu’ils sont face à une personne probablement en souffrance, qui se drogue et ne veut pas ou ne peut pas faire autrement.

Ce sentiment, comme tant d’autres, est légitime lorsqu’on est face à cette réalité. Cependant, vous ne pouvez pas arrêter sa consommation de produits, comprendre ce qui fait qu’il soit mal et trouver des solutions pour aller mieux, cela doit venir de lui !

Nous savons que c’est souvent « plus facile à dire qu’à faire », ce pourquoi des consultations pour l’entourage dans les CSAPA (Centre de Soin d’Accompagnement, de Prévention en Addictologie) ou des groupes de parole existent, comme les Al-anon. N’hésitez pas à les contacter. Vous trouverez les coordonnées de structures proches de chez vous dans notre rubrique Adresses utiles ou en nous appelant au 0800.23.13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7j/7, de 8h à 2h).

Continuez, si ca ne vous mets pas en difficulté, à parler avec lui, sur ce qu’il fait, pourquoi, dans quel but, s’il envisage de faire autrement, comment ? Sur ses projets, loisirs, envies…

Si votre ami est volontaire, il pourra également trouver une aide dans les CSAPA ou auprès de son médecin traitant par exemple.

Le chemin vers la prise de conscience peut être long pour votre ami, aussi la patience est de mise car cela ne dépend pas de vous.

Bien à vous.

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