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Mon copain a reconsommé de l'héroïne. BESOIN D'AIDE

Par Profil supprimé

15 réponses


Profil supprimé - 24/02/2017 à 18h04

matri0chka75: Déjà pour moi si il vous en parle c'est déjà bon signe il vous fait confiance. Moi je n'est toujours pas confiance en lui je me dit avec eux il faut vivre le jour le jour même si c'est très dur moi aussi j'ai des coup de mou sachant qu'a mon travail en se moment c'est pas sa mais je me bat pour mes enfants je leurs construit leur avenir avec leur père. Il s'injecte par rapport à ce ke je trouve mais je peux pas vous dire si il sniffe car il se cache donc les wc.
une analyse d'urine pour voir si il a consommer moi sa me rassure même si des fois il veut pas sa enlève les doutes.
J'ai aucune dépendance je n'ai jamais prit de drogue de ma vie et l'alcool je n'aime pas donc pour moi c'était l'inconnu et je sujet vite les gens dont maintenant je fait tous le contraire. Penser à vous soigner vous.
Je vous donnerai le titre du livre demain car je l'ai plus en tête désoler.

Profil supprimé - 03/03/2017 à 16h51

Bonjour à toutes,
Je ne vais pas bien du tout aujourd'hui...
J'ai fais de nouvelles découvertes...
Je fouille toujours dans son tel et j'ai découvert qu'il y'avait beaucoup d'échanges avec une Madeleine mais les messages étaient supprimés. Après avoir flippé que ce soit une fille, j'ai appelé plusieurs fois en anonyme, c'était un mec.Je me suis dis qu'il reconsommait à nouveau...
Le samedi soir, on fêtait l'anniversaire de sa soeur et je l'ai chopé dans une pièce avec Madeleine au bout du fil. J'ai exigé une explication immédiate. Là il m'a expliqué qu'il revendait de la méthadone de temps en temps parce qu'il est en galère d'argent. Soit...
Ça fait 1 semaine qu'il ne dort presque plus des nuits : soit il est à la maison et je me couche et je ne sais pas ce qu'il fait... Soit, il rentre très tard du travail (il est serveur) puis va "marcher un peu". Il est rentré à 3h du matin dans la nuit de mercredi à jeudi par exemple...
Par ailleurs, j'ai découvert une lame de cutter dans un paquet de cigarettes vide. J'ai cru que c'était pour se protéger quand il revendait puis j'ai pensé à la came : pouvoir se faire des lignes propres ou je ne sais quoi... Je n'ai rien dit, je lui ai juste demandé ce que c'était : "pour gratter de la colle au restau. Mouais...
Hier soir, alors qu'il est rentré à 1h30 au lieu de minuit comme il me l'avait annoncé, ie lui ai demandé quel était le problème. Poirquoi il ne dormait plus la nuit, pourquoi il traînait la nuit dans la rue, qu'est-ce qu'il faisait, est-ce que c'était parce qu'il n'avait pas envie de me voir, de rentrer où on est censé vivre ensemble, qu'il ne faisait plus rien dans l'appart (quand je suis rentrée hier soir, la couette était sur le canap, la brioche sur la table basse, le linge sec pas ramassé -bon ça encore-, le chauffage super fort dans les pièces alors qu'on le baisse quand on part, la vaisselle pas faite...)... Et donc il m'a dit que ce n'était pas moi le problème, qu'il m'aimait, qu'il était bien avec moi...
Me souviens même plus ce qu'il a dit en fait tellement j'tétais dans une colère froide.
Et là je vais aux toilettes et que vois-je par terre ? Un petit sachet avec un caillou blanc.
Il me parlait du travail : je lui ai dis, "bon, on va changer direct de sujet : c'est quoi ça ?"
"tu as trouvé ça où ?"
"C'est pas la question"
Bref, il m'a dit que c'était de la coke mais qu'il n'en prenait pas, qu'il m'avait déjà dit qu'il n'aimait pas les effets. Soi-disant que quand les mecs n'ont pas d'argent, ça peut arriver qu'il fasse des trocs, et comme la métha lui est prescrit, il ne la paye pas, "ça peut faire des billets en plus". A qui il les revend ? "Bah tu sais, dans la restauration, c'est pas difficile". Apparemment, il revend à des mecs des restau autour du même groupe que son restau à lui... e truc c'est qu'il n'a pas dormi les nuits dernières tout en assurant le travail... donc je me dis qu'il en a pris : l'héro, ça casse mais la coke ça booste. Je l'ai entendu reniflé pas mal de fois une nuit en plus...
Il est venu me rejoindre pour vivre à Paris avec moi et les seuls contacts qu'il a ici, ce sont de mauvaises personnes.
Je ne sais plus quoi faire...

Profil supprimé - 05/03/2017 à 20h30

slt
pour moi je pense qu'il replonge regarde si il prend bien sa metha et le bon dosage fait pas le flics il aime pas.
reste calme meme si je sais que c'est dur.

le livre c'est addict.

courage

Moderateur - 10/03/2017 à 10h53

Bonjour Matri0chka75,

Votre compagnon n'a pas rompu avec un environnement de consommation de drogues et il est probable qu'il fasse en effet en plus un peu de deal. Ses "galères d'argent", qu'il essaye de corriger avec le deal, sont issues de ses consommations. Il est possible aussi que son lieu de travail et la nature de son travail n'aident pas à ce qu'il s'en sorte. Pour masquer un peu ce qu'il fait il invente aussi quelques fausses excuses mais vous n'êtes pas dupe. Votre qualité est de pouvoir mettre les choses sur la table quand elles arrivent. Vos atouts sont que vous arrivez à en discuter avec lui d'une part, qu'il dit tenir à vous d'autre part. Vous êtes donc importante pour lui même s'il n'arrive pas à faire le deuil de sa toxicomanie pour le moment.

Les pistes que vous pouvez suivre pour essayer de faire avancer les choses sont de discuter de votre relation et de l'avenir avec lui. Vous pouvez mettre cartes sur table : parlez de vos limites dans cette situation, discutez avec lui du fait qu'il serait probablement nécessaire qu'il rompe avec certaines personnes, qu'il change de travail, qu'il augmente les doses de méthadone qu'il prend pour ne plus avoir envie d'héroïne et enfin qu'il renonce à sa consommation possible de crack ou de cocaïne. Il est important qu'il joue lui-même aussi "cartes sur table" avec les soignants qui le suivent plutôt que faire des calculs bancals pour ne pas se faire supprimer son traitement. Vous avez également probablement raison lorsque vous évaluez qu'il ne voit pas assez souvent la "psy". Cependant si lui n'est pas volontaire pour se faire aider, s'il choisit de ne pas être franc pour masquer ce qu'il fait, une augmentation de la fréquence des consultations est un peu vaine.

Vous pouvez également entamer vous-même un suivi avec le CSAPA qui le suit car les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie reçoivent aussi l'entourage. C'est utile pour décrypter les situations auxquelles vous êtes confrontées et pour affiner vos manières d'être et de faire avec lui dans l'objectif de favoriser le changement.

Enfin, n'hésitez pas à nous appeler pour en parler à l'occasion : 0 800 23 13 13, gratuit et confidentiel tous les jours de 8h à 2h.

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 10/03/2017 à 16h59

Bonjour,

Merci pour votre message.
J'en sais davantage maintenant depuis certaines découvertes et révélations de sa part.
Il m'a avoué que le sachet que j'avais découvert était en fait du crack, qu'il en était arrivé à en revendre et puis à en consommer comme ça lui été déjà arrivé au lycée, il y'a une dizaine d'années. A force de discussions, il a avoué en prendre presque quotidiennement depuis 15 jours mais je pense que cela dure depuis plus longtemps.
C'est mal mais j'ai pris l'habitude de fouiller dans son téléphone et j'ai vu qu'il avait des échanges quotidiennement avec un type. Il fait d'autant plus attention maintenant et efface le journal des appels ou les textos très régulièrement. Je suis malgré tout tombé sur l'un d'eux qui parlait de 150€... Il a donc 150€ à dépenser dans du crack mais me dit qu'il n'a pas pas assez pour payer la moitié de notre assurance habitation...

Nous nous écrivons des lettres depuis quelques jours pour mieux communiquer, sans cris, ni heurts ou pleurs. J'ai comparais sa consommation à une infidélité. Dans quel état se mettrait-il s'il apprenait que j'avais couché une fois avec quelqu'un d'autre, si finalement il se rendait compte que je mentais et que je couchais avec cette personne régulièrement... Je n'ai pas trouvé mieux comme élément de comparaison. J'ai vraiment l'impression que cette drogue s'est mis entre nous comme une amante qu'il n'arriverait pas à quitter.

Je me renseigne chaque jour sur les effets à courts et longs termes, quelles sont les solutions etc... et j'ai de plus en plus peur. J'ai très envie de dénoncer à la police son dealer...

Nous devons dîner tous les deux ce soir pour discuter. Je ne sais pas quel comportement avoir pour l'aider au mieux.

Besoin de votre aide.

Moderateur - 13/03/2017 à 11h11

Bonjour Matri0chka,

La comparaison que vous avez utilisée revient souvent dans les propos des conjoints des personnes qui se droguent. En effet la drogue est souvent décrite comme la "maîtresse" qui se met en travers de la relation conjugale. Il faut dire que la drogue accapare l'esprit de celui qui l'utilise, l'amène à mentir ou à faire des promesses qui ne sont pas souvent tenues. Il faut en général considérer cela comme une conséquence de la dépendance plutôt que comme une volonté délibérée relevant de la personnalité de celui qui en est l'auteur.

Vous avez une attitude ouverte et positive, notamment en vous renseignant sur les effets des drogues qu'il prend. Vous pouvez peut-être en profiter pour parler aussi "réduction des risques". C'est un fait qu'il consomme des drogues mais les utilise-t-il de manière sécurisée ? A-t-il conscience des complications qu'il peut avoir dans certains cas s'il ne fait pas attention ? C'est un sujet de discussion qui peut créer un terrain commun entre vous : cela ne remet pas en cause sa consommation tout en traitant de l'un des aspects du problème qui est votre peur qu'il se passe quelque chose de grave pour lui à cause de ses consommations. En l'aidant à avoir de meilleurs réflexes de réduction des risques vous montrerez votre compétence à parler du sujet et favoriserez sans doute une relation plus directe entre vous sur le sujet.

Vous envisagez de dénoncer son dealer à la police. Pourquoi pas cependant cela l'empêchera-t-il de consommer ? Pour interpeller un dealer et l'envoyer en prison la police a besoin de preuves. De plus, même avec des preuves une enquête plus approfondie peut être menée pour tenter de démasquer tout le réseau. Cela peut prendre du temps. Si vous dénoncez le dealer il existe une possibilité que rien ne se passe dans un premier temps, le temps nécessaire pour enquêter et étoffer le dossier. Préparez-vous à cette éventualité. Une dénonciation impliquera aussi nécessairement votre conjoint-usager et l'exposera aussi à des mesures judiciaires, pas nécessairement la prison cependant votre conjoint est aussi, me semble-t-il, "dealer" dans la mesure où il a dit revendre pour sa consommation. Le risque d'interpellation et d'incarcération existe pour lui aussi.

Fouiller ses messages privés, dénoncer le dealer, tout cela relève d'une tentative de contrôle de la situation de votre part. C'est ce que font instinctivement pratiquement tous les proches des usagers de drogues et c'est tout à fait logique. Ce n'est cependant pas nécessairement couronné de succès s'il n'y a pas de confiance entre vous. Pour contrôler efficacement encore faudrait-il que cela soit lui qui vous demande de contrôler par exemple ses finances, de gérer son traitement, etc. Le contrôle peut fonctionner s'il est collaboratif, pas s'il est basé sur la méfiance et le manque de confiance. Il vous cache nécessairement des choses et au fur et à mesure que vous vous en apercevrez votre méfiance et votre manque de confiance envers lui ne feront que s'accroître. Ce n'est pas une très bonne voie pour préserver votre relation.

Parler réduction des risques, parler "confiance" et collaboration, voici deux pistes pour votre discussion de ce soir. Il y a aussi la prise en compte de vos limites et de vos besoins tout en ayant conscience que lui-même, toxicomane, est engagé dans une dépendance qui feront que, nécessairement, il ne pourra pas toujours être à la hauteur de ce que vous espérez peut-être. Exprimez vos besoins et demandez-lui de vous aider à les satisfaire mais par des objectifs atteignables compte-tenu de ses contraintes actuelles.

Pour le reste, pour préparer votre discussion et approfondir peut-être ce à quoi vous avez déjà réfléchi, je vous engage à appeler notre ligne d'écoute. Vous pourrez en parler de vive voix et avoir une écoute et des conseils d'un tiers. En espérant que cela puisse vous aider.

Cordialement,

le modérateur.

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