Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour l'entourage Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

DENI TOXICO COMMENT ARRIVER A LIBERER LA PAROLE

Par Amandine77

72 réponses


Allegra - 18/12/2023 à 23h56

Bonsoir Lemouvement

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Cela me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles.
Il y a beaucoup de choses positives. Ton compagnon est conscient de sa dépendance, il n'est plus dans le déni, il t'en parle et a fait 3 séances avec un addicto : c'est vraiment super ! Y a beaucoup d'avancées par rapport à nos premiers échanges sur le forum. Pour ce qui est de sa reconsommation, c'est normal. Le chemin est long. Il ne s'en sortira pas du jour au lendemain. C'est un processus sur le long terme et en plus, le contexte actuel ne l'aide d'après ce que je comprends avec cette inactivité dû à son arrêt maladie.
Maintenant qu'il reconnaît son addiction, ça serait vachement utile qu'il essaie de se pencher sur les causes qui ont entraîné cette dépendance. Je pense que c'est nécessaire. En plus, tu dis que c'est comme s'il voulait volontairement se faire du mal. Il faut vraiment creuser et comprendre pourquoi il est mal dans sa peau.
Il ne faut surtout pas qu'il vive ses reconso comme un échec et que ça le démotive. Il faut persister avec les entretiens avec le psy.

Quant au fait qu'il minimise la nuisance de la cocaïne, hélas, elle est vraiment sournoise cette drogue. Elle est vraiment moins "diabolisée" que d'autres substances. Elle se consomme facilement, elle passe inaperçue, elle est associée au festif, elle est beaucoup considérée comme la drogue des "cols blancs" : des personnes aisées, qui ont un bon travail, une belle vie sociale. Donc on minise sa gravité. Dans l'imaginaire collectif, elle est moins dangereuse que l'héroïne par exemple avec les images de seringues et les préjugés sur ceux qu'on appelle méchamment les "junkies". Idem pour le crack. Ou d'autres drogués comme le cristal meth qui paraissent dingue.
Donc oui, dans l'imaginaire collectif, la cocaïne a une image moins sombre. Et pourtant !

Je comprends tout à fait quand tu dis qu'accepter les choses telles qu'elles sont te fait moins souffrir. Je pense que pour le moment c'est le mieux à faire pour arrêter de te torturer. Et ton compagnon rend cela possible car visiblement il n'est jamais allé trop loin avec toi. Il ne te met pas dans une position insecure. Il s'absente pour consommer et voilà.
Comme tu dis, tu ne lâches pas l'affaire pour autant et nous non plus. J'espère de tout mon cœur qu'il se soignera et guérira. Et qu'il pourra enfin profiter de votre bonheur, de cet amour fort que vous partagez.
C'est tout à ton honneur de vouloir rester envers et contre tout. Et de le soutenir et de croire en lui.

Merci à toi aussi pour tes encouragements. Oui, mes séances avec ce nouveau psychologue ont été bénéfiques. Et au delà de mon histoire avec R, cela me permet aussi d'améliorer pas mal d'aspects dans ma vie et ma façon d'aborder les choses. Prendre moins personnellement les choses, essayer d'être moins perméable aux choses qui m'entourent, arrêter de m'angoisser pour les autres, essayer d'être moins pessimiste et nostalgique, arrêter de me mettre la pression, m'accorder des pauses de méditation pour ne plus saturer et me fatiguer avec ma gamberge. Devenir plus forte en fait.
Ce n'est pas de mon histoire avec R dont j'ai honte. Pas du tout. Je n'éprouve aucune gêne à avoir aimé et avoir vécu avec une personne toxicomane. Il n'est pas que cela. C'est un individu à part entière avec des qualités, des défauts et une horrible maladie.
J'ai honte de moi-même. D'avoir autant souffert. De porter encore cette souffrance après tant d'années alors que j'ai refait ma vie. Et que tout cela est derrière moi. Honte de ne pas avoir réussi à faire "reset" dans ma tête. Je n'arrive pas à me défaire de mon passé, avec R en particulier mais aussi de manière générale. Je me souffrir alors qu'il serait plus simple et meilleur pour moi de juste ne plus regarder en arrière.

Il faut vivre l'instant présent. Hier est mort. Demain est incertain.

Mais en parlant de demain, ça serait vachement chouette de vous organiser un petit séjour rien que vous deux loin là où personne ne vous connaît (pas besoin de quitter la France). Strasbourg c'est juste magique à Noël. Si ton compagnon arrive à ne pas consommer en vacances, c'est bien de lui rappeler à travers ces petits moments combien la vie peut être savoureuse sans drogue, simplement ensemble. blunk

<3

Une pensée pour toi Cécile si tu nous lis.

Cecile24 - 20/12/2023 à 11h08

Coucou les filles,

Je suis désolée pour ce long silence. Ce soir, j ai decide de prendre le temps de vous répondre. Je suis contente de vous lire et j ai aussi beaucoup pensé à vous .

Pour les nouveaux témoignages, non vous n etes pas seules. Malheureusement, nous sommes beaucoup dans ce cas et ça fait du bien de pouvoir échanger sur ce forum. Alors n hésitez pas !!!

Allegra,

Je te remercie de t inquiéter pour moi, ça me touche beaucoup !!!
Je suis contente de lire que tes séances de psy te sont bénéfiques, tu as trouvé la bonne personne et c est génial car tu as commencé à faire un travail sur toi même. Tu n as pas a culpabiliser des sentiments que tu eprouves concernant la relation que tu as eu . Je pense que c était fort entre vous d ou le fait que tout cela te toumente encore . Quand on a vécu les choses intensément et que l on a aimé très fort c est normal.
En tout cas, ca fait du bien de te lire et de voir que tu vas mieux même si c est vrai que replonger dans son passé est assez douloureux mais malheureusement nécessaire ... je pense être comme toi hypersensible et c est une qualité mais ça fait aussi très mal parce qu on ressent tout très fort que ce soit les joies ou les peines . J ai aussi beaucoup d empathie pour les autres , j essaie toujours de ne pas faire mal aux gens en me mettant à leur place mais parfois les autres n ont pas ce tact ... donc au final, c est toujours les mêmes qui souffrent et surtout dont on abuse...
Une chose est sure c est que tu es sur le bon chemin!!! Tu le mérites

Lemouvement,

Ton compagnon a réussi à prendre conscience de son addiction et c est une grande étape !!! Tu sais j admire ta résilience et l amour que tu continues à lui porter, vraiment je ne sais pas comment tu fais pour voir encore du positif en lui malgré la situation. Tu as un amour pour lui indescriptible et tu arrives encore à le soutenir malgré toutes ces annees d addiction.
J espere vraiment pour vous qu il réussira à se sortir de tout ça et le fait qu il se fasse suivre est un très grand pas en avant . Le chemin est long mais il est possible de s en sortir si on le veux vraiment .


Pour ma part, nous sommes dans notre nouvelle maison et je pensais que la vie serait moins intense mais au final non ... j enchaîne mes journées et le soir je suis extenuee ... avec des nuits hachées bien sûr...
Nous sommes à 4 dans cette maison, et oui j ai laissé mon empathie m avoir encore 1 fois... mais je suis bien décidée à ne plus vivre de cette manière donc je termine l annee et je me suis fait la promesse que 2024 sera autrement.
Il y avait des travaux de peinture et autres à faire dans la maison qu il a fait tant bien que mal donc je ne me voyais pas le mettre dehors après ça et il m avait assuré qu en entrant dans cette maison tout ça serait terminé et il a aussi d un commun accord avec son patron décide de quitter son entreprise en me disant que ça serait une pression en moins et que ca lui permettrait de s en sortir plus facilement. Il s est tenu a peu pres pendant 1 semaine et puis tout a recommence ...
Mon compagnon ne travaille plus depuis 2 mois et donc le rythme est qu il se couche à 4heures du matin , dort jusqu a midi ou avant si j arrive à le réveiller bien sur. il a même oublié d aller chercher mon fils à l école un jour . J ai du quitter le travail pour aller le chercher ... j appréhende de lui laisser mes enfants, je ne le fais que quand je n ai pas le choix ...
Le point positif est qu il est un peu plus présent à la maison , qu il ne sort quasiment plus en même temps il a tout le loisir de le faire la journée... donc mes enfants le voit plus mais ils nous voient aussi plus nous disputer ou ne pas se parler ... quand il n etait pas présent la vie a la maison était plus calme parce qu aujourd'hui nous vivons au rythme de ses humeurs soit il a décidé de faire un effort pour réduire sa consommation et la il est très agréable soit il s enferme dans le garage et quand il réapparaît c est avec une tout autre humeur... j avoue que j avais pris l habitude de ses absences et de ce fait quand il est derrière moi à me dire je t aime ou autre j ai du mal. D ailleurs, il m accuse de le tromper à tout bout de champs , c est un enfer il me fait une fixation la dessus... et j en passe... c est pour ça que je vous felicite de voir encore le meilleur chez eux parce que moi je n y arrive plus ... j ai beaucoup de rancœurs envers lui, il me fait limite du harcèlement psychologique et j avoue que certaine fois c est très difficile pour moi ...

il s est encore voile la face sur le fait qu il arriverait tout seul à s en sortir ...

en étant à pôle emploi, il perd énormément d argent et ce qu il reste passe pour la majorité dans cette merde ... je me suis ouvert un compte à moi pour être sûre que mes factures soient payées et que mes enfants aient à manger parce que c est le cadet de ses soucis.
Donc oui j ai honte de moi parce que contrairement à vous je n ai plus cette volonté d aider parce que je ne vois pas sa volonté à lui de s en sortir des paroles mais jamais d actes ...
Il n est pas tendre avec moi il est même très dur donc moi aussi je me suis endurcie parce que j en ai passe des soirées à pleurer pendant que lui faisait la fête et m ignorait .. il nous a abandonné tout simplement et il refuse de se faire hospitaliser ou de s isoler. Comment peut on voir que l on perd tout et continuer quand même ?

Je ne sais pas mais vous aussi votre compagnon était ( Allegra) ou est (Lemouvement) totalement différent, dans sa bulle, déconnecté de la réalité ??? Avez vous vécu des situations comme les miennes ou ont ils garde quand même les pieds sur terre ?

Bon je m arrête la parce que j ai encore beaucoup de choses sur le cœur et je pense que mon texte est déjà assez long .

Je vous embrasse, prenez soin de vous et profitez des bons moments que la vie vous offre surtout !!!

Allegra - 20/12/2023 à 23h33

Bonsoir Cécile

Merci de nous avoir écrit. J'imagine qu'entre les enfants, ton travail, l'aménagement de votre maison, les tâches du quotidien et l'addiction de ton compagnon, tu es surchargée. Je suis heureuse qu'on arrive toutes les 3 à maintenir notre correspondance même si c'est à intervalle plus ou moins éloigné. J'ai beaucoup d'amitié pour toi et Lemouvement.

Écoute, je suis désolée de te savoir toujours aussi lasse et exaspérée. Ça me fait plaisir aussi, malgré tout, de te savoir toujours avec ton compagnon. Je sais que c'est dur mais j'ai espoir qu'il se soigne et que vous restiez une famille unie, vous 4 ensemble et qu'il comprenne beaucoup de choses.

Comme pour Lemouvement, je vois qu'il y a du positif :
- il s'est impliqué dans les travaux de votre maison et ça à mon sens, ça veut dire beaucoup. Il est accroché à vous, à son engagement auprès de toi. Une chose est certaine, il ne veut pas vous quitter. Te quitter. D'où :
- ses promesses de tout arrêter. Alors oui, on connaît les promesses d'un toxicomane, elles ne tiennent pas souvent (c'est un euphémisme), elles sont cependant sincères. Sur le moment, ils veulent croire à ce qu'ils disent.
- il passe plus de temps avec vos fils. C'est super pour lui comme pour eux.

Pour ce qui est de sa fixation sur la possibilité que tu le trompes, c'est plus l'expression d'une crainte. Il sent que tu lui échappes un peu ces derniers mois. Il sait que tu penses à rompre même si tu ne le fais pas. Il y a le fait que tu le repousses aussi quand il essaie d'avoir des moments de complicité avec toi. Plus la drogue qui peut l'amener à délirer et à être parano. Ça explique cela.

Le côté négatif je trouve c'est son inactivité. Ne rien faire va créer l'ennui et du coup, difficile de repousser le craving. S'il ressentait trop de pression dans cette boîte, il peut essayer d'en trouver une autre. Dans le domaine du bâtiment, y a toujours du travail (si mes souvenirs sont bons il bosse dans ce secteur). Eh puis, y a aussi la possibilité de se convertir et d'entamer une formation. Ça serait trop chouette. Ça associé à une rupture nette avec ses potes de drogue, ça serait une solide base pour essayer de prendre un nouveau de départ.

Je vais essayer de répondre à ta question quand tu te demandes si mon ex compagnon était aussi déconnecté.
Déjà, il a beaucoup de similitudes avec le tien. Ancien heroinomane, qui a rechuté dans la drogue avec le crack. Donc le même parcours grosso modo, avec les mêmes substances.
Je pense vraiment avoir vécu des situations semblables aux tiennes quand tu décris ton conjoint tantôt agréable et tantôt dur, déconnecté, bizarre. C'était exactement la même chose pour moi. En fait, il y avait 2 R:
- Le R très tendre, gentil, doux, attentionné, galant, toujours à me complimenter, très en demande d'affection, avec un côté petit garçon attachant, très intelligent aussi, vif d'esprit, qui comprenait ce que je ressentais et avec qui j'avais des conversations intéressantes. Il rêvait d'une relation qui ne s'arrêterait jamais, avec des enfants, une maison, un chat. L'homme idéal presque. C'est le R dont j'étais amoureuse

-et le R exécrable, stupide, pour pas dire carrément abruti, complètement déphasé et perché, pensant qu'à lui comme un gosse, pas à la hauteur de responsabilités d'adulte, carrément bizarre parfois, à dire une chose et son contraire dans la foulée, à faire des grimaces, à se sentir supérieur aux autres sur la base de rien du tout.
Lui aussi s'enfermait parfois longtemps, dans la salle de bain (on avait un appart). Et je ne savais pas ce qu'il y faisait. J'entendais ni eau couler ni rasoir fonctionner. Rien. Aucun bruit. Et il ressortait de ces "enfermements" avec une humeur très bizarre, distant, fuyant, agressif même méchant. Je n'ai jamais su ce qu'il faisait. Mais c'était à chaque fois pareil. Et quand je lui demandais, il était sur la défensive me disant méchamment que je le fliquais alors qu'il était censé être chez lui...etc.
Comme toi, il y avait des moments où il était dur avec moi. Me parlant brutalement. A me donner des ordres et me dire des choses blessantes. Rien avoir avec l'homme doux et tendre qu'il était à d'autres moments.
Pour tout te dire, même dans l'intimité cette double personnalité se faisait ressentir. Il y avait de magnifiques moments de fusion et de partage. Et des moments où il était vraiment brutal. Je me laissais faire car c'était le 1er avec qui j'avais eu des rapports intimes. Je n'avais pas de point de comparaison et je pensais que parfois un homme aimait avoir des rapports plus brutaux mais au fond de moi, je n'aimais pas ça. J'ai consenti par amour. Aujourd'hui, maintenant que j'ai une vie de couple équilibrée, je sais que ce n'était pas "normal" et qu'il y avait des moments où il était juste violent. Et tout ça aussi, j'essaie de panser et de faire cicatriser avec mon psychologue. Car il y a eu des fois où je me suis sentie "salie".

En fait, c'est comme s'il avait une double personnalité.

En plus des 2 R que je viens de décrire, il y avait aussi un R completement déprimé, triste, aux idées sombres, avec une piètre image de lui-même. Il me disait parfois préférer mourir, que cela serait mieux pour tout le monde. J'étais toujours malheureuse et choquée de l'entendre parler ainsi et j'essayais de le réconforter, de lui rappeler mon amour.

Sans parler des moments de manque où il était au plus mal. Il souffrait atrocement. Je passais des nuits entières à ses côtés, à lui faire des inhalations de fleur d'oranger et de camomille pour l'apaiser, le masser, lui éponger le visage avec des gants d'eau chaude. Je lui disais des mots doux à l'oreille, et je le serrais dans mes bras jusqu'à ce qu'il s'endorme. Après, ça allait mieux, et je le retrouvais très proche moi, de nouveau très tendre et aux petits soins.

Et ça recommençait. C'était des cycles qui se répétaient.

En définitive pour répondre à ta question "est-ce qu'il gardait pied ?". J'ai envie de dire non. La drogue alterait beaucoup trop son comportement. Il y avait des moments où il semblait lucide et où tout semblait normal et là nous étions heureux mais ces moments ne duraient pas.
Il me cachait ses consommations donc je ne saurais pas dire quand il était en descente, quand il "planait". Je n'ai jamais pu savoir les moments où il se droguait. Je n'ai jamais pu savoir qui était le véritable "R".

Voilà pour mon expérience.
Je suis désolée d'avoir été longue. Je me surprends moi même à en dire autant mais c'est vrai que quand on commence à parler, y a beaucoup de choses qui sortent.

Moi aussi je vous embrasse très fort et je suis de tout cœur avec vous !

Oasis_27 - 21/12/2023 à 02h02

Cecile 24

Désolé pour ce long texte mais j’ai essayer faire court.

Bonjour, tout d’abord je me présente en anonyme nos métiers nous permettent pas de nous exposer .
Tout d’abord je suis une jeune femme de 23 ans et ma compagne 39 ans, nous sommes collègues ont sait rencontrer au travail il y a un an.
On sait pas toute suite parler parce que elle comme moi on analyse avant de parler aux gens . On sait connue en octobre 2022 on a commencer à se rapprocher vers avril 2023, ou on se chercher beaucoup on se taquiner mais je savais que ma compagne fin ma collègue a l’époque elle avait l’air si triste . Puis voilà le jour où elle me dit qu’elle a une attirance pour moi , depuis ce jour tout a changer on est devenue très proche, on se parlait h24, mes pensées étaient que pour elle, je vivais que pour elle et je vis toujours que pour elle. Un jour elle m’a chopper au travail, elle m’a dit écoute il faut que je te dises quelque choses , c’est soit ça passe soit ça casses. Puis la journée ce passe donc le soir au travail on parlait dans un couloir et là elle me dis écoute c’est pas facile à entendre mais je consomme de la cocaine précisément du crack. Si vous aviez vu ses yeux remplit de tristesse, de peur , de jugement ….. je ne savais pas ce que c’était . Mais je savais que c’était pas quelque chose de bien je l’ai prise dans mes bras. Et depuis ce jour là on sait plus lâcher en tant qu’amie mais on savait qu’on porter énormément d’attirance pour l’une et l’autre. Puis on s’est beaucoup rapprocher puis un jour elle m’a dit part c’est pas une vie pour une jeune de 23 ans, tu mérites une vie meilleure. Et depuis que je connais ma conjointe la seule chose que je me suis toujours dit c’est aide la , elle a besoin de toi . Parce que ma conjointe est une toxicomane mais pas comme ceux qu’on peut croiser ( attention je ne juge pas je précise). C’est une toxicomane mais qui n’a pas eu le choix de vivre avec ça , elle eu une vie avec son marie 12 ans , avec une jolie petite fille de 5 ans . Son mari est partit , l’image de la vie parfaite des parents, un enfant , une maison , des voyages , des projets tout ses envolés en éclats . Alors ma conjointe a l’époque très fragile et vulnérable , elle voit ses amis pour faire la fête pour éviter d’être seule et pouvoir profiter. Elle rencontre des gens puis elle voit la cocaine , mais elle snife juste puis un jour elle a rencontrer un homme toxicomane mais elle savait juste qu’il snife aussi . Puis un jour il a ramener du crack mais il a pas expliquer les conséquences de cette descente aux enfers. Bah non lui il voulait juste qu’elle soit dans la même merde que lui, elle a pas le profil de quelqu’un qui est toxicomane même si c’est le cas, vous la verrez jamais vous pourriez vous dire qu’elle a cette addiction incurable . Quand on s’est mise ensemble le 27 juillet 2023, j’ai accepté son addiction parce que pour moi c’est un problème oui et non , oui dans le sens où elle souffre et que parfois je ne trouves plus de solutions mais non parce que mon amour pour elle est tellement fort que ça dépasse tout ça. Avant de ce mettre ensemble en juillet on commencer déjà à aborder le sujet d’aide , ma conjointe veux vraiment s’en sortir elle a fait les démarches avec son médecin traitant , le 21 août elle rentres en sevrage d’une semaine . Le 21 août je l’ai accompagner, je m’en rappellerais comme si c’était hier parce que avant ça moi depuis des mois j’ai travailler seule dans mon coin pour l’aider et je l’aider à gérer ses cravings, ses pulsions….. et quand je l’ai laisser la bas et qu’elle m’a fait un signe de loin pour me dire au revoir, je me suis retourner pour rejoindre ma voiture est je me suis effondré parce que je savais qu’à partir de ce moment je ne gérerais plus rien alors que je l’ai aider pendant des mois entier. Vous savez il ne faut jamais juger parce qu’ils souffrent énormément, j’ai eu la chance entre guillemets d’avoir l’opportunité qu’elle me confie tout ses pensées entières. Ce qui m’a permise de me renseigner partout , donc elle est rentré en HP une semaine pour le sevrage , le 28 août une navette est venue la chercher pour l’emmener dans un centre de cure . Elle y resteras 2 mois comme convenue , mais elle sortira le 20 octobre 2023 au lieu du 27 octobre par avis de la psy . Pour qu’elle profite de sa semaine de vacances avec sa fille, si vous saviez comment c’était dur quand elle est rentrais en cure on avait pas le droit de la voir avant 3 semaines , on avait le droit de la voir soit le samedi ou le dimanche 8h/18h , elle avait une permission de 48h 1 fois par mois . Franchement ça a était très dur pour moi parce que j’ai passer des semaines et des mois à être h24 avec elle. Quand je venais la voir je voyais ce jolie petit sourir apparaître sur son visage qu’elle n’avait plus, elle re mangeait de nouveau, elle prenait soins d’elle …… elle est redevenue la femme qu’elle était . Le 20 octobre elle rentre à la maison pendant ses 2 mois d’absence de ma compagne j’ai fais le tris dans sa maison de fonte en comble , pour qu’il y est plus aucun truc qui peut lui faire penser à son addiction , j’ai tout fait pour qu’elle se sente si bien chez elle. Son retour était juste géniale vraiment, on a eu une dispute à propos d’une phrase deplacer de sa part , donc sa ma vexer et blesser c’est arriver le 11 décembre la dispute , je ne parlais plus plus rien et le 12 décembre elle à rechuter . Sachez que c’est très compliqué pour eux c’est en permanence dans leur tête , « une voix qui te dit vas y aller une seule ça va te faire du bien ». Et avoir des crises aigüe , ma compagne m’expliquer quand elle était en cure elle se sentait bien et en sécurité parce qu’elle sait qu’il y a rien et l’environnement de la nature, chevaux, sport, poulailler…. L’aider énormément à s’occuper et comblé ses manques. Je suis en partie la cause de sa rechute , il n’y aurait pas eu une dispute aussi futile elle n’aurait pas était mal donc elle n’aurait jamais eu besoin de cette merde qui te déconnecte de la réalité . Aujourd’hui je vous parles il est actuellement 1h47, ma compagne ne dort pas , elle est en pleine crise aiguë et sachez que je la voie souffrir tout les jours meme si elle se cache . A chaque fois avant qu’elle consomme je le sais qu’elle va consommer je ressens une douleur en moi , comme si ça me disait bon bah là elle va consommer . Elle & moi on est très connecter et vraiment c’est depuis très peu que sa me fait ça . Pour sa 1ere rechute après cure elle m’a mentis pour la première fois, elle m’a cacher qu’elle avait rechuter je l’ai très mal pris parce que jamais je lui en voudrait de rechuter même si sa me fait mal qu’elle retombe dans ça . Mais c’est le mensonge que je n’accepte pas, mais je comprends son mensonge elle avait honte d’avoir rechuter pour pas me décevoir . Mais les rechutes font partit de la guérison tout comme quand ils sont le declique de se faire aider . Sachez que ma conjointe quand je savais son secret au début elle n’accepte pas de ce dire toxicomane sans le Denis total mais elle savait qu’elle avait une addiction au crack . Depuis le jour ou elle a fait les démarches pour aller en cure, elle se dit toxicomane elle assume complètement et j’en suis fière prce que c’est pas une honte , ils sont malades pour de vrai . Vous savez ce qu’elle m’a dit toute a l’heure j’aurais préférer d’avoir un cancer et qu’on me le soigne comme ça je suis tranquille .
Je vais vous faire par d’un des mails que j’ai pu envoyer à de nombreuses SAPA, associations, PSY, le centre de cure……. Pour me conseiller et m’aider au mieux pour que je puisses être là encore plus pour elle et la soutenir au mieu que je peux.



Bonjour je me présente je suis la conjointe d’une patiente qui a fait un séjour il y a quelque mois , retour à domicile super bien. Mais après quelque jours ses démons refont surface , elle a rechuter cette semaine elle y a toucher qu’une seule fois . Que faire ? Comment dois-je me comporter? Je suis prête à donner ma vie pour elle . Je suis en manque de solution , car elle me dit qu’elle souffrira toute sa vie et que tout les jours elle y penses .Dans la semaine elle a avaler 6 xanax dans la colère, elle ne voulait pas se tuer car elle sait les risques mais elle en a râle bol, elle me dit je vis un enfer . Est ce qu’un jour il y aura un traitement miracle contre cette addiction tellement puissante et dévastatrice. Je vous demande de l’aide à trouver des solutions ? À réévaluer ses traitements ? A trouver un juste milieu , je veux l’aider et je ne veux pas la retrouver aussi bas et que j’ai pu la voir . Remplit par la honte d’avoir rechuter, il faut l’aider ce n’est pas sa vie et c’est vraiment quelqu’un de bien .Aidez moi s’il vous plaît, elle veut pas de cure car trop loin de sa fille, elle a passer déjà 2 mois chez vous .

Cordialement.

Cecile24 - 02/01/2024 à 22h15

Coucou Allegra,

Tout d abord, je te souhaite une bonne année 2024, remplie de joie, de bonheur, d amour et surtout la santé !!!

Merci de prendre le temps de me répondre même si mes réponses à moi sont espacées et j en suis désolée...

J espere que cette nouvelle année sera meilleure pour toi et que tu pourras trouver l'apaisement dont tu as tant besoin. Je sais que tu es sur le bon chemin parce que je pense que lorsque l on travaille sur ses blessures alors que se replonger dans le passé fait mal, ca ne peut qu être bénéfique. Quand on se donne la peine, le travail paie toujours !!!

Effectivement, nos histoires sont similaires et tu as tout fait raison quand tu dis qu ils ont 2 personnalités et chez moi c est la mauvaise qui est présente à 80 % ...
Tout comme ce que tu décrit j ai vécu pendant 16 ans avec celui qui était agréable, responsable, attentionné, bosseur, qui faisait sa part dans la maison et ce même quand il était à l heroine quand on s est connu.
Par contre, ces 3 dernières années, c est un tout autre homme avec qui je vis , tout comme ce que tu décris également...

Tu vois à l inverse de toi je ne vois aucun moment de déprime... ou s il en a il ne les montre pas ... tu vas peut être trouvé ça fou mais j aimerais en voir , j aimerais voir qu'il s en veut ect ... il me le dit parfois mais je n y crois pas parce que ses actes prouvent le contraire d ou ma distance. Je pense que si je le voyais mal ( je ne suis pas perverse ) j aurais peut être plus de compassion . Le fait de le voir s en prendre à moi ne fait qu accroître ma rancœur et ma distance.
Pareil des périodes de manque, il n en a pas puisqu il a toujours du produit . C est même sa priorité !!!

Alors pour ma part, je sais quand il consomme puisque il s isole mais maintenant je peux te dire que rien qu à ses yeux je sais s il a consomme ou pas . C est tout simple, s il a de grands yeux comme si ils étaient tenus avec des allumettes pour les garder grand ouvert c est qu il a consomme . Peut être que cela te parlera.

J ai l impression, au vu de ce que tu decris, que vous aviez gardé malgré tout une proximité, du dialogue, de la tendresse ou peut être avait-il plus de moments en mode " normal " . En tout cas, vous avez eu une relation forte , c est sur .
Peut etre l as tu deja dit mais combien de temps êtes vous restés ensemble ?

Si tu regarde mon parcours et ce qu est devenu mon conjoint alors qu il etait un homme "parfait " . Je pense que le véritable R est celui dont tu etais tombée amoureuse . Ce produit visiblement altere vraiment leur personnalité....

Si je suis honnête, je me rends compte maintenant de la chance que j avais d avoir un homme comme ça, ce qui n etait pas le cas à l époque. J etais plutôt une chiante avec mauvais caractère mais je me suis adoucie maintenant. Malheureusement, c est toujours lorsque l on perd ce qu on a que l on s en rend compte...
A l inverse, lui se plaignait que je sois trop présente, trop collante à vouloir des bisous et des câlins et de devoir me rendre des comptes tout le temps et maintenant il se plaint de ma distance... lui aussi se rend compte de ce qu il a perdu ...

Aujourd'hui, il me dit vouloir se faire hospitaliser, peut etre a-t-il compris qu il a besoin d aide, à voir ...

Par contre, si tu préfères que l on cesse nos échanges parce que cela te fait du mal de te rememorer tout ca, n hésites pas à me le dire.
C est vrai que lorsque l on commence à parler , il est difficile de s arreter. C est rare de pouvoir parler à quelqu'un qui a le même vécu.

Et ne te fais pas de soucis pour la longueur de tes textes car ils sont très intéressants !!!


Lemouvement,

Est ce que tu vas bien ? Donnes nous de tes nouvelles .


Des gros bisous a vous, a bientôt j espere !!!



Oasis,

Je te remercie d apporter ton témoignage.

Au vu de ce que tu écris, je pense que ta compagne a un réel désir de s en sortir et te l a prouvé de par cette longue hospitalisation et je pense que c est pour cela que tu mets toute ton énergie a essayer de l aider et je trouve cela touchant . Oui c est une maladie, je te rejoins la dessus mais quand on est malade, il faut se faire aider !!! C est sur que les rechutes sont normales.

Tu sais j ai été moi aussi comme toi à vouloir l aider mais lui n avait pas réellement envie de s en sortir d ou ma lassitude et mon éloignement...

Ces 9 derniers mois , il a été absent . Il ne rentrait que pour dormir 3 ou 4 heures le reste du temps il était au travail, avec ses potes ou il se defoncait... j ai du tout gérer toute seule , mon travail, la maison, mes enfants . Alors je peine à comprendre comment on peut abandonner sa famille comme ça.
Tu sais je l ai supplie d arrêter, j ai pleure, crié, gardé le silence , j ai tout essayé en vain ...
Je te donne certainement l impression de l abandonner mais j ai beaucoup souffert de l ignorance qu il a eu à mon égard et cela endurcit malheureusement...

En tout cas, si ta compagne souhaite s en sortir je suis sûre qu elle y arrivera !!!

Au plaisir de te lire, tu seras peut-être celle qui nous apportera un témoignage positif !!!

A bientôt

Lemouvement - 12/01/2024 à 19h20

Salut les filles

Merci tellement de prendre des nvelles et d en donner.
A chaque fois je veux prendre le temps de vous écrire, du coup ça ne fait que repousser.
J ai tellement de choses à vous dire. Là je vais faire court.
Comme dit précédemment il a arrêté le suivi addicto après 3 séances. Il a continué les prises de cocaine avec un nv comportement qui est pire, c est que maintenant il ne rentre plus certains lendemains. Ca fait 3 semaines qu il fait ça. Avant ils prenait plussieurs soirs par semaine et rentrait entre 4h et 8h du mat. Maintenant il disparait encore sur ce créneaux, + 1 fois par semaine il ne rentre pas jusqu au lendemain minuit et plus. Ex semaine derniere pas rentré le vendredi soir, il est rentré le samedi vers 23h.
Là il est 19h nous sommes vendredi, et hier soir jeudi il n était pas là.
En parallèle il avait initié un carnet de bord, suite à la semaine dernière où il avait disparu tout le samedi dont je viens de parler, il avait promis de plus faire ça blabla. Le lundi il était là, le mardi il a tapé retour vers 8h du mat mercredi, et puis hier soir jeudi pas de retour jusqu à présent. J avais la surpuissance de l aider pendant tte cette semaine, energie à fond surtout qu il dit qu il veut en sortir. Mais là j ai peur de ce nv comportement, il est dans la rue... jusqu où va t il aller... je croyais cette histoire de quand ils ont pris conscience c est le 1er pas vers l aide et la guerison mais nan en fait... il y a encore plus de destruction, il prend 3grammes selon ses confessions, donc on peut bien dire 4grammes. Je ne sais pas ce qui fait ce revirement pr lui. J essaye de combler le temps, je m en suis plutôt bien sorti jusque là, mais là je sais bien qu il risque encore de faire pire. Au final c est tjs pire, jamais mieux... mm pas de stabilisation.
Je lui ai parlé de se faire aider, il est degoûté de ces professionnels qui sont juste pas à la hauteur. Et moi aussi du coup. Si ces personnes savaient ce que ça coûte à 1 addict d aller chez eux, et comme on tombe plus bas que zero quand l addict se dit qu en fait ca sert à rien, que la personne n est pas à la hauteur.
Je sens bien sa détresse quand il revient, je sens bien qu il veut pas me perdre, qu il aimerait en sortir.
Je cherche juste comme eviter que ce soit de pire en pire. De source pro et des témoignages persos, les menaces ne feront rien, et j en suis certaine aussi.
Je sais bien qu une partie de lui réalise.

Cecile je suis désolée pour toi d entendre aussi que ça ne va pas mieux. J aimerais que tu arrives à prendre du temps pour toi, c est vraiment un moyen de se ressourcer. J avais du mal à bien comprendre ça mais au final j en ai fait l expérience et je peux temoigner que ça renforce. Mais je sais que tu as les enfants.
Je suis tellement heureuse d entendre que tu fais compte bancaire à part. C est une grande avancée et je pense un soulagement pr toi. C est ce genre de chose qui nous protège mentalement aussi, je veux dire economiser de l energie psychique au maximum.
Tu sais, je suis bien placée pr dire que nous on attend des actes mais ils sont durs à mettre en place. C est là où on doit prendre du recul. Notre vie avec qq en addiction n est pas dans la norme, et elle ne le sera plus.
J ai décidé d accepter ça. On vit des choses incensées, intérieurement en termes d émotion et extérieurement de par leur impact.
Il faut faire le tri dans nos pensées. La plupart des pensées ne reflètent pas la réalité de l autre. Ca economise bcp d energie aussi d arrêter de penser en boucle, ou d arrêter d imaginer des choses "si c était pas comme ça etc".
J avance en m appuyant sur la spiritualité que tout cela ouvre. Parce que justement, ces choses ne sont pas dans la conformité.
Je vous écrirai plus longuement les filles, je vous embrasse

Cecile24 - 15/01/2024 à 20h44

Coucou Lemouvement,

Je suis contente de te lire mais à la fois désolée que les nouvelles ne sont pas bonnes...

Oui on veut toujours prendre le temps de répondre et au final le temps passe vite . Et puis, c est long de rassembler ses pensées et d essayer de faire court car sinon je pense que nos réponses seraient encore plus longues . MDR

Je suis quand même encore et toujours très impressionnée par ta résilience et cette force que tu as encore pour essayer de lui venir en aide .

Je connais les absences que tu décris mais pas aussi longtemps car chez moi il revenait quand même et ce même si c était tard dans la nuit où plutôt au petit matin . Ces longues nuits d attente sans savoir où il se trouve sont horribles surtout les appels et les sms sans réponse... mais on s y fait finalement... et oui je te rejoins sur le fait que les menaces ne servent à rien . Si bien, des qu ils ont consomme ils oublient tout le reste : la famille, la raison , les bonnes manières même la façon de penser n est plus la même d ailleurs .

En effet, ils consomment beaucoup malheureusement. Et tu as peut être raison sur le fait que c est peut être finalement du au fait qu il a impression que personne ne peut l aider . Par contre, il n y a que lui qui peut se sauver . J espere pour toi qu il retrouvera la raison et qu il n ira pas au delà de ce qu il fait déjà ( les absences et la consommation) . Peut être a t il rencontrer de nouvelles fréquentations ?

Je sais que je dois trouver du temps pour moi mais honnêtement avec les enfants je n y arrive pas . Ca fait même très longtemps que je ne me suis retrouvée seule chez moi et ça me manque. Normalement, il doit reprendre le travail lundi .

En ce moment, il fait de gros efforts pour réduire sa consommation et il y arrive mais avec des rechutes . Il retourne en addicto aussi depuis début janvier. Il me parle de rentrer en cure mais avec la reprise du travail ça ne sera pas possible donc on verra . Je reste toujours sur mes gardes car cela ne dure jamais longtemps malheureusement .

En tout cas, je te souhaite bon courage. Je pense très fort à toi , à vous avec Allegra.

Donne nous des nouvelles quand tu trouvera le temps bien sur.

Gros bisous

Lemouvement - 13/02/2024 à 21h06

Coucou Cécile! Coucou Allegra si tu suis tjs ce fil! Comment allez-vous? Merci pour ton dernier message Cécile, il m'a fait du bien. Je suis désolée de mettre autant de temps à répondre, mais je trouve tellement pas pratique d'écrire si longuement avec le smartphone dans la toute petite case. Ca n'est pas très ergonomique. Et puis ça demande de se poser un peu quelques fois.
La situation de mon côté depuis le mois qui s'est écoulé : il a continué de prendre avec des "disparitions" quasi quotidiennes, des retours à pas d'heure. Il y a quasi 3 semaines, il m'informe qu'il est en arrêt pour 3 semaines. Donc il est censé reprendre la semaine prochaine. J'attends de voir. Pendant cette période, il y a eu une fois où il est rentré le lendemain vers midi (j'étais partie au taf). Sinon, il prend mais il fait des efforts. Par exemple, une fois en rentrant du taf il m'a filé 1 gramme, l'air dépité, honteux d'avoir acheté. Hier, je pense qu'il a pris sans me dire, mais j'ai rien dit. Je trouve important de ne pas en parler tout le temps. J'ai l'impression qu'il a compris certaines choses. Je le laisse faire. Mais les quelques 10 jours consécutifs pendant lesquels ça "s'est calmé", m'ont fait tellement de bien! Je m'inquiétais de plus retenir aucune information, j'avais l'impression de manquer de mémoire, et j'étais très fatiguée. Je fais un lien car ma "routine" de taf et de weekend n'ont pas changé. Je pense que ça m'a bien reposé cette pause de "sécurité" psychique. C'est vrai que quand sa consommation reprend, c'est comme si un étau tombait sur ma tête, c'est un peu bizarre comme sensation, même si j'ai mis beaucoup de distance et que je continue ma vie malgré tout, contrairement à une période où j'arrivais pas à décrocher de l'absence. Néanmois, je ressens une grosse fatigue s'emparer de mon cerveau quand je découvre qu'il n'est pas là, et surtout lorsque c'est consécutif. Bref. C'est compliqué tout ça, l'équilibre est fragile. Tout ne peut pas s'arrêter d'un coup, les conduites addictives se sont installées petit à petit, il faudra du temps pour que ça se désincruste petit à petit. Après, le fait de rester à la maison toute la journée, peut-être qu'il change son mode de consommation, peut-^tre qu'il consomme plus tôt, peut-être aussi qu'il apprend à le masquer, etc. Je trouve qu'on ne peut pas trop savoir si quand ça va vers le mieux, c'est vraiment mieux. Je ne sais pas trop comment dire cela. Ce soir il n'est pas là. Néanmoins, je trouve que les choses ont changé car je sais maintenant (enfin, je crois savoir) que lui prend conscience de certaines choses, et qu'il souhaite vraiment se débarasser de certaines choses. J'ai l'impression que s'éloigner du travail a été un facteur positif pour lui. Je pense lui reparler de voir ce qu'il penserait de retourner trouver un psy ou addicto. Sinon, je m'attache à lui montrer qu'il y a eu des réussites, je lui parle de ce que je trouve être une réussite, et je lui demande ce qu'il en pense, comment il s'est senti suite à ça. J'essaye de faire en sorte qu'il voit, définisse et ressente ce qui est cool en lui quand il ne consomme pas.
Et toi, comment ça se passe, continue-t-il ses efforts? Je comprends que ça te fasse bizarre aussi qu'il soit là, car au fond on crée un peu un système autour de l'addiction, et des consommations de l'autre, et on se crée des habitudes à soi, une certaine "liberté" si tant est que je puisse m'exprimer ainsi. Arrivez-vous à vous rapprocher? Arrives-tu à discuter avec lui, arrivez-vous à garder vos ressentiments et à essayer de poser les mots calmement sur ce que vous ressentez? Que souhaites-tu aujourd'hui, as-tu les idées plus claires dessus? Comment vont tes enfants? Ce sont les vacances peut-être?
Et Allegra, de ton côté, quelles sont les nouvelles?
Gros bisous à vous 2, j'ai toujours des pensées pour vous. A bientôt

Cecile24 - 19/03/2024 à 12h05

Coucou Lemouvement,

Je vais bien merci et j espere que toi aussi ?

Je m excuse également du temps de réponse mais effectivement comme tu dis ce n est pas pratique et ça prend un certain temos de répondre même si on essaie toujours de condenser et puis on remet toujours au lendemain et finalement un mois s écoule sans que l on s en rende compte...

J espere que de ton côté ça va mieux ?

Je comprends tellement cet état de fatigue dont tu parles comme si elle s abattait sur toi avec de nouveau ce stress même si comme tu dis on vit avec cette situation . Je te rassure sur tes oublis, j ai l impression que mon cerveau n est plus en mesure de retenir les choses comme s il était plein. Avant j avais une mémoire énorme mais depuis quelques temps j ai aussi remarqué que j avais tendance à oublier beaucoup de choses . Je pense que cela est dû à une fatigue psychologique.

Pour parler de pause, chez moi il y a en eu une de 10 jours dont 1 semaine ou j etais en congés et il était là puisqu il ne travaille plus . Je t avoue et il l à bien compris que je n etais pas très ravie qu il soit la pendant mes congés du fait de la situation et aussi parce que cela fait tres longtemps que je ne me suis pas retrouvee seule chez moi meme si les enfants etaient en vacances aussi mais à ma grande surprise il a stoppé . Nous avons passé une semaine reposante comme tu dis , il est redevenu lui !!! J avoue que ça fait du bien. Sur les conseils de ma psy j ai essayé de laisser au maximum mes rancœurs de côté pour profiter de l instant présent et tout s est tres tres bien passe. Il n a pas l air d avoir galere à arrêter mais il a voulu sortir voir ses potes et il est rentre a 7h du matin parce oui en dehors de la drogue c est quelqu'un qui ne sait pas se limiter et je n ai pas du tout apprécié !!! il a préféré rentrer a pas d heure au lieu de se limiter et me montrer que je pouvais essayer de lui refaire confiance ... et ensuite il a recommencé 2 fois à rentrer vers 4h00 du matin donc ambiance de merde et à repris cette merde donc autant te dire que je me suis repris une belle grosse claque. Je me suis mise dans un état pas possible donc j ai bien regrette d avoir baissé mes barrières et je ne suis pas prête de recommencer !!! Donc en moment il alterne entre phase d abstinence et reprise. Tu vas certainement me dire que c est très bien et je le sais mais moi j attends plus que ça d autant plus qu il peut le faire .

Nous sommes allés voir une thérapeute de couple , lui qui n etait pas du tout pour ce genre de choses avant . Il était très motivé mais n est pas venu à la 2eme séance...

Pour ma part, je me suis mise au sport et je lis beaucouo et ça me fait un grand bien !!! Et toi est ce que tu arrives à trouver des choses qui t apaisent ?

Tu vois suite à cette rechute, je me suis totalement fermée et je ne suis pas certaine de réussir à baisser mes barrières à nouveau ... ca fait trop mal de constater que nos moments de bonheur ne suffisent pas à ce qu il se batte pour ne pas consommer.

Pour ce qui est de la communication, nous n en avons pas beaucoup parce que c est quelqu un qui fuit les problèmes. Je t envie de réussir à communiquer avec ton conjoint car c est très important. Tu as cette capacité d être toujours dans la bienveillance . Dans la vie de tous les jours je le suis mais avec lui je n y arrive plus ...

Je suis désolée j ai beaucoup parlé de moi ...

A t il réussi à reprendre un suivi addicto ? A t il réussi à se maîtriser un peu ?

J espere te lire bientôt avec de bonnes nouvelles


Allegra,

Comment vas tu ? Fais nous juste un petit signe même si tu ne souhaites peut être plus échanger sur ce sujet ce que je comprends très bien .

Je vous fais de gros bisous et prenez soin de vous

Répondre au fil Retour